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Le directeur du centre d’études de l’université de Koufa: des yeux américains et ottomans lorgnent l’Irak

Le directeur du centre d’études de l’université de Koufa: des yeux américains et ottomans lorgnent l’Irak
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La scène irakienne abonde de crises sur tous les plans politiques, sécuritaires et sociaux. Plusieurs parties y sont actives dans le but de saisir les opportunités au service de leurs intérêts.

Mais l’Irak blessé tente de se redresser de nouveau ; d’ailleurs les réformes soutenues à l’unanimité par les hommes de politique et la population en sont la preuve.

Par contre, d’autres tiennent à ce que l’Irak demeure fragmenté, plongé dans les discordes et la division. De fait, Le directeur du centre d’études de l’université de Koufa: des yeux américains et ottomans lorgnent l’Irak«l’architecture confessionnelle installée en Irak à la suite de l’invasion américaine en 2003 a engendré plusieurs projets qui ont consacré les mini-états, non l’Etat uni», comme a indiqué le directeur du centre d’études de l’université de Koufa, Abdul Amir Zahed.

Cet enseignant éminent a affirmé dans une interview accordée à Al-Ahednews que l’idée du fédéralisme a consacré le suivisme des forces irakiennes aux mini-états, aux ethnies et aux doctrines.

Dr. Zahed explique que ce phénomène a été illustré dans le projet de la garde nationale, consistant à former une armée dans chaque province. Des forces dont les membres sont originaires de ces provinces. Un projet que plusieurs Irakiens sages et éclairés refusent à l’heure actuelle.

L’expert dans les sciences islamiques souligne la nécessité  pour l’Irak de maintenir l’armée sous le contrôle du gouvernement fédéral. Selon ses propos toute force armée  doit être sous ce contrôle, d’où la large campagne de contestation du projet visant à diviser le pays.

De fait, les parties irakiennes placent cette décision dans le contexte des ingérences américaines et des tentatives d’hégémonie sur ce pays faible et fragmenté.

M. Zahed confirme que des tentatives américaines visent à réoccuper son pays, sous le prétexte de la confrontation contre les gangs takfiristes.

Selon ses propos, les fils d’Al-Anbar et de Mossoul réclament une telle démarche. Il a toutefois affirmé que l’avenir sera dans l’intérêt de la patrie qui lutte contre la présence des terroristes.

Cet écrivain irakien commente le rôle de la coalition internationale qui agit «selon son propre agenda». Il estime que la coalition est favorable au maintien de «Daech» comme acteur sur la scène irakienne, dans la mesure où elle préfère que les tensions y persistent. Des tensions au service de ses intérêts économiques, puisque la présence de «Daech» sur le territoire irakien terrorise les pays du Golfe qui multiplieront  l’achat des armes d’une part, et seront plutôt soumis aux intérêts  des Etats-Unis d’une autre part.

En conclusion, il affirme que l’éradication de «Daech» n’est point dans l’intérêt des Etats-Unis. Ces intérêts résident plutôt dans le maintien de «Daech» même si serait seulement à Raqqa ou à Mossoul, dans les dix prochaines années, en vue de mener une guerre d’usure des ressources et de la décision des pays du Golfe.

En effet, ce ne sont pas seulement les Américains  qui observent de près la scène irakienne. Erdogan, le nouvel Ottoman  a guette aussi. Il veut s’allier aux Kurdes de l’Irak , tout en menant un génocide ethnique contre les kurdes de son pays, ce qui est en harmonie avec la position des Etats-Unis, selon M. Zahed, qui juge cette affaire comme atteinte à la souveraineté irakienne et une mise à nu des intentions  turques d’étendre  le pouvoir politique vers l’Irak et la Syrie.

Contrairement aux points de vue pessimistes à l’égard  d’une détente  dans la situation régionale dans les proches délais, M. Zahed se dit optimiste. Il estime que la crise ne durera pas longtemps. D’après  lui, avec la fin des crises syrienne et irakienne, Erdogan perdra le soutien de la rue turque.

M. Zahed a enfin commenté les projets des réformes en Irak, notant que la construction est toujours plus lente que la destruction. Il affirme toutefois la présence de la décision, de la détermination et de la volonté politique favorable aux réformes. Ces dernières dont la mise en œuvre nécessite  la patience, en attendant la mise en place  d’un gouvernement irakien transparent et intègre.

Source : Al-Ahednews

 

 

 

 

 

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