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Sayed Nasrallah: l’assaut israélien contre la Flotille de liberté est un terrorisme d’Etat

Sayed Nasrallah: l’assaut israélien contre la Flotille de liberté est un terrorisme d’Etat
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Le discours du secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah à l’occasion du rassemblement de solidarité avec " la flotille de la liberté "
Bismillah al Rahmane al Rahim(…)
Je voudrais d’abord vous remercier pour avoir répondu si rapidement à l’appel lancé pour la tenue de ce rassemblement. Cette présence impressionnante et rapide ne nous surprend pas. N’êtes-vous pas les êtres les plus nobles, les plus purs et les plus généreux ?
Je voudrais commencer ce discours en rappelant certaines occasions importantes qui marquent cette période. Nous célébrons actuellement l’anniversaire de naissance de sayida Fatima ainsi que la mort de l’imam des faibles et des opprimés, des révolutionnaires, des résistants et des moujahidins, celui qui a insufflé un nouvel éveil dans les consciences, l’imam Rouhallah Moussawi Khomeiny et je présente à l’ayatollah sayed Khaménéi et à l’ensemble du peuple iranien, mes meilleurs sentiments de consolation. Sur le plan national, je ne peux que relever la commémoration de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rachid Karamé. En cette date, une grande figure nationale a disparu, Karamé était l’homme de l’unité, de la résistance et de l’arabité. Je salue ensuite ceux vers qui se rendait la flotille de la liberté, nos frères résistants à Gaza qui subissent un blocus et une agression d’une violence rare. Je salue aussi tous nos frères palestiniens qui résistent à la violation de leurs droits, même ceux qu’on appelle les Arabes de 48.Enfin, je m’adresse à tous ceux qui ont participé à la flotille de la liberté et à leurs familles. Je salue leur courage, leur détermination et leur dévouement. Comme nous sommes au Liban, je ne peux qu’avoir une attention particulière pour la délégation libanaise présente à bord de la flotille, dont les membres ont été les émissaires de la résistance dans toute sa diversité et les messagers de la volonté et du sacrifice qui sont à la base des victoires enregistrées au Liban. Nous sommes ensemble pour rendre hommage aux martyrs de la flotille qui, selon la volonté de Dieu, appartiennent tous à une même nationalité.
En votre nom, je m’adresse aux familles des martyrs turcs pour leur présenter nos sincères condoléances, ainsi que pour leur exprimer la fierté de l’honneur qui leur a été accordé par Dieu. Je m’adresse aussi à l’ensemble du peuple turc et à son commandement qui a abordé cet événement avec courage et sagesse.
Nous sommes aujourd’hui devant un événement grandiose, dans la lutte avec l’ennemi qui occupe et viole la Palestine  et qui agresse nos peuples, notre oumma, nos terres et nos croyances. Je vais commencer par exposer les faits, puis par en tirer les leçons et en expliquer les indices. J’aborderai ensuite les résultats avant de conclure avec ce qu’il faut faire.
D’abord, dans l’exposé des faits : La flotille, composée de nombreux navires transportait des volontaires et des produits élémentaires, s’est dirigée vers Gaza dans un but précis : briser le blocus imposé aux habitants de Gaza. Les passagers de la flotille étaient de différentes nationalités et il y avait parmi eux des hommes de religion chrétiens et musulmans. Il y avait aussi parmi eux des citoyens de pays entretenant des relations diplomatiques, militaires, économiques  et sécuritaires avec Israël. La plupart d’entre eux appartenait à la nationalité turque. La flotille a été interceptée par les commandos israéliens dans les eaux internationales, dans un acte de piraterie évident. Le massacre a abouti à la mort de neuf turcs. Il y a eu aussi un grand nombre de blessés parmi les volontaires. Tous les survivants ont été arrêtés et emmenés dans les prisons israéliennes, alors que toutes les marchandises qui se trouvaient à bord ont été réquisitionnées. Mais les personnes arrêtées ont été relâchées avec une rapidité relative. Je reviendrai sur cet élément dans les indices.
Les leçons à tirer et les indices :
Ce massacre confirme une fois de plus la nature agressive de l’ennemi et sa barbarie. Cette entité qui est née à la suite de massacres continue à s’en prendre aux civils désarmés. Ce massacre est aussi un indice du non respect par "Israël" des valeurs humaines et morales ainsi que des lois internationales et des relations diplomatiques. C’est aussi la preuve qu’"Israël se considère au-dessus des lois et des religions et estime que tout est permis pour servir ses propres intérêts. Il est aussi au-dessus de tout questionnement dans ce monde et tue ceux qui portent des armes et ceux qui n’en portent pas. Cela devrait faire réfléchir ceux qui affirment que le port des armes donne le prétexte à une agression israélienne. Les volontaires à bord de la flotille avaient-ils des armes pour que les Israéliens les aient tués avant de jeter leurs corps dans la mer? Le fait qu’ils soient citoyens de pays entretenant des relations diplomatiques, économiques et militaires avec "Israël" n’a pas empêché les agresseurs de les tuer. C’est un message clair à ceux qui croient que la paix avec cet ennemi peut protéger leurs citoyens.
Autre leçon à tirer de ce massacre, c’est que l’administration américaine actuelle continue à être engagée totalement auprès d’"Israël" et de sa sécurité. Cette administration protège "Israël" et fait de tout pour lui éviter la moindre condamnation. L’administration américaine va même encore plus loin et estime que ce qu’a fait "Israël" s’inscrit dans le cadre de son droit naturel, selon les propres termes du vice-président américain Joe Biden. A ceux qui misent encore sur un changement dans la politique américaine, la réponse est arrivée très clairement: tout peut changer dans la politique américaine sauf une chose: l’appui inconditionnel à "Israël" et à sa sécurité. L’alliance militaire entre les deux est indéfectible.
Ce qui s’est passé montre aussi la faiblesse des gouvernements et des Etats qui prétendent défendre les droits de l’homme, la dignité et la liberté. Nombreux sont ces Etats qui ont gardé le silence face au massacre israélien, alors que d’autres ont émis de timides condamnations avant de tourner la page.
Malheureusement, ce qui s’est passé montre aussi l’incapacité des Arabes à agir dans les échéances importantes. Je ne commenterai pas les dernières résolutions du conseil des ministres arabes des AE. Le peuple arabe a tiré lui-même les leçons qui s’imposent.
Autre leçon importante à tirer de ce qui s’est passé: la rapidité avec laquelle les détenus ont été relâchés. Pourquoi ? Parce les détenus ne sont pas seulement des Arabes. S’il n’y avait pas d’autres nationalités, les Israéliens auraient pris leur temps pour les relâcher. Bien sûr, ils auraient tenu compte des mouvements de résistance, mais "Israël" n’accorde pas la moindre importance à la position officielle arabe. L’élément nouveau dans cette affaire est, à mon avis, la présence de volontaires turcs à bord de la flotille. "Israël" a d’ailleurs fait de mauvais calcul à ce sujet. Il a cru qu’en agissant avec violence, en tuant et en emprisonnant des citoyens turcs cela ferait peur au commandement de ce pays et le pousserai à chercher un compromis à tout prix. Car c’est ainsi qu’"Israël" a pris l’habitude de traiter avec les gouvernements. J’affirme que le commandement israélien a été surpris par l’attitude des Turcs, sur le plan populaire et sur le plan de l’Etat et des partis politiques. Même les partis d’opposition ont adopté la même attitude. Et les Turcs dans leur ensemble ont dit aux Israéliens si vous gardez un des volontaires en détention, nous couperons nos relations avec vous. Certes, nous n’appuyons pas l’établissement de relations avec "Israël", mais celles-ci existaient avant l’arrivée au pouvoir du parti de la justice et du développement. D’ailleurs, dans les premiers jours qui ont suivi le massacre, les Israéliens multipliaient les menaces et affirmaient que ceux qui ont frappé les soldats israéliens seraient jugés. Mais très vite, les Turcs ont répondu : « Si vous jugez un des nôtres, nous jugerons vos responsables ».
Pourquoi les militants ont-ils été libérés ? Parce qu’il y a en face d’"Israël" un Etat fort et un peuple fort uni derrière ses dirigeants, le commandement sachant utiliser ses éléments de force.
Le fait que la Turquie rompe ses relations diplomatiques avec "Israël" est un séisme pour ce dernier. C’est une question grave sur le plan stratégique. Au cours des précédentes agressions israéliennes, de nombreuses parties arabes avaient demandé aux dirigeants de certains Etats qui avaient établi des relations avec "Israël" de les couper, mais ceux-ci n’avaient rien voulu entendre. C’est pourtant une arme efficace que la Turquie n’a pas hésité à brandir, non seulement pour ses propres citoyens, mais pour l’ensemble des passagers de la flotille. C’est d’ailleurs pourquoi tous les détenus ont été libérés. Cela devrait servir de leçon à tous ceux qui croient que la diplomatie, la faiblesse et les supplications peuvent entraîner autre chose que les humiliations. Par contre la diplomatie qui s’appuie sur la force populaire, sur la logique de l’Etat et des armes peut aboutir à des résultats concrets.
Ces indices et ces leçons à tirer permettent d’affirmer que ce qui s’est passé avec la flotille de la liberté, notamment les martyrs qui sont tombés ont permis d’atteindre des résultats importants.
D’abord, cette flotille a permis de rappeler au monde le blocus barbare et inhumain imposé à Gaza depuis des années. Le sang des martyrs et les bras levés des volontaires ont replacé ce blocus sur l’agenda international et dans les médias du monde entier.
Deuxièmement, la flotille de la liberté a suscité des appels pour la première fois depuis des années en faveur de la levée du blocus imposé à Gaza. C’est la première fois que le secrétaire général de l’Onu réclame formellement la levée du blocus. Des appels similaires ont été formulés par des pays européens, par la Russie et même par le Quartet.
Troisièmement: l’Egypte a décidé de rouvrir le point de passage de Rafah, sans la fixation d’un délai. Elle en est remerciée.
Quatrièmement: ce qui s’est passé a créé un climat favorable à une réconciliation inter-palestinienne.
Cinquièmement: ce qui s’est passé complique les plans israéliens d’une nouvelle agression contre Gaza. Par cotre, les agressions contre le Liban, la Syrie ou l’Iran répondent à d’autres considérations. Nous étions plus inquiets pour Gaza. Je crois que désormais c’est devenu plus compliqué pour "Israël".
Sixièmement: ce qui s’est passé ternit l’image d’"Israël" dans le monde.
Septièmement: Ce qui s’est passé augmente le degré d’éveil des populations arabes concernées par la lutte contre l’ennemi.
Huitièmement: Ce qui s’est passé dévoile un peu plus la véritable politique américaine dans la région.
Neuvièmement: Ce qui s’est passé a provoqué une grande confusion à l’intérieur d’"Israël". Les médias israéliens parlent ainsi d’échec, de pertes, de scandale, de piège etc. Certains appellent à la formation d’une commission d’enquête et d’autres recensent les pertes politiques et morales.
Il est certain que l’ennemi a commis une erreur, basée sur de faux calculs. Il a adopté un comportement qui montre son arrogance et son mépris des autres et des lois, car il aurait pu intercepter la flotille et la contraindre à rebrousser chemin sans verser du sang.
Dixièmement: le sentiment grandissant au sein d’"Israël" d’être un poids pour les Etats-Unis et pour les Etats qui l’appuient. Ce n’est pas moi qui le dit, mais le chef du Mossad, Meir Dagan, le plus à même d’évaluer la situation extérieure d’"Israël". D’ailleurs, le général américain David Petraus avait récemment déclaré: nos soldats paient avec leur sang notre appui à "Israël"…Il s’est ensuite fait taper sur les doigts et il a dû faire une autre déclaration pour corriger celle-ci. Voilà donc "Israël" aujourd’hui: un Etat qui ne sait pas se comporter ni avec ses armes, ni politiquement, ni moralement.
Onzièmement: l’évolution de la position turque. Certes, la Turquie était présente lors de l’agression de 2006, puis de la guerre contre Gaza en 2009. Mais cette fois, elle a adopté des positons encore plus avancées. Au point que le président turc Abdallah Gul a déclaré: les relations avec "Israël" ne redeviendront pas comme avant. Je ne dis pas qu’"Israël" a perdu la Turquie, mais il commence à le faire. C’est un changement stratégique important dans la région. "Israël" a déjà perdu l’Iran grâce à la révolution islamique menée par l’ayatollah Khomeiny. Ce pays appuie désormais la cause palestinienne, et maintenant "Israël" commence à perdre la Turquie. La perdra-t-il totalement ? Cela dépendra de l’évolution des événements.
Douzièmement: l’importance de la position koweitienne. Le Parlement a demandé le retrait de l’initiative arabe de paix et le gouvernement a adopté cette position. En votre nom, je voudrais saluer la position koweitienne, qui a une valeur politique et morale. D’autres gouvernements arabes pourraient suivre cet exemple. Nous ne voulons pas entrer en conflit avec les gouvernements arabes, mais cette initiative de paix comporte beaucoup de concessions. En la retirant, nous arrêtons ces concessions et nous revenons à la case de départ. Une telle démarche a une grande portée stratégique.
Enfin, je dirais que ce qui s’est passé met en difficulté tous ceux qui appellent à un compromis et à une normalisation des relations avec "Israël". Il met aussi en difficulté tous ceux qui misent sur des négociations indirectes et directes. Le 25 mai j’avais évoqué les propos de Mme Clinton, lorsqu’elle avait affirmé que le comportement d’"Israël" affaiblit l’axe de la modération arabe. Maintenant, je peux ajouter que ce qui s’est passé avec la flotille de la liberté affaiblit encore plus cet axe. J’ai lu dans certains journaux arabes que le comportement des militants était une sottise, alors que c’est celui des soldats qui l’était. Les journaux israéliens ne sont d’ailleurs pas parvenus à justifier le comportement de leurs soldats…Toujours est-il que les articles défendant la position israélienne dans les médias arabes étaient minoritaires et le droit, le courage et l’honneur finiront par les balayer.
Ce qu’il nous reste à faire:
1-Il faut profiter de cette occasion pour pousser vers la levée du blocus imposé à Gaza. Pour cela, il faudrait envoyer d’autres flotilles vers Gaza, appartenant à diverses nationalités. Cela mettrait en échec la volonté de Netanyahu de décourager par la terreur d’Etat tous ceux qui voudraient suivre l’exemple de la flotille de la liberté. En envoyant de nouveaux bateaux, nous dirons à Netanyahu, tu ne peux pas atteindre tes objectifs, avec ta violence, tes crimes et la terreur que tu cherches à imposer.
Il y avait des Libanais à bord de la flotille de la liberté. Mais j’appelle à une participation libanaise plus importante dans la seconde édition de cette flotille. Nous avons reçu des centaines de demandes européennes. Mais où sont les Arabes et les musulmans ? Certains pourraient se demander: où veut nous envoyer le sayyed ? Et je leur répondrai: regardez ceux qui se trouvaient à bord de la flotille de la liberté. Ils se tiennent devant vous, la tête haute. Ils sont partis et sont revenus. Ceux qui partiront reviendront aussi, car ils savent que dans leur pays, la résistance ne laisse pas ses détenus dans les prisons israéliennes. Nous ne voulons pas créer un nouveau problème, mais nous voulons être, nous Libanais, partie prenante de cette opération humanitaire, morale et nationale.
2-Nous oeuvrons tous pour que le point de passage de Rafah reste ouvert. Nous n’avons pas besoin de nous adresser au Conseil de sécurité pour cela. Voyons un peu quel est le problème de l’Egypte avec l’ouverture de ce passage. Si des pressions étrangères sont exercées sur l’Egypte dans ce but, soyons solidaires entre nous Arabes et membres de l’OCI avec l’Egypte et à ce moment-là, elle pourra résister aux pressions économiques et politiques étrangères. Les Arabes et les musulmans peuvent lever le blocus imposé à Gaza de cette façon étudiée, sage et calme.
3-Il faut appuyer la position turque, d’autant que ce pays est soumis à de graves pressions. Regardez toutefois comment on respecte les forts. Le président américain est entré en contact avec Erdogan pour lui présenter ses condoléances. Si les martyrs étaient arabes, l’aurait-il fait ? Des pressions sont actuellement exercées sur la Turquie pour l’empêcher de rompre ses relations avec "Israël". C’est pourquoi nous devons plus que jamais appuyer la Turquie politiquement et populairement.
4-Faire en sorte que le cas de Gaza et de son blocus continuent à susciter l’intérêt des médias et à constituer un problème humain et moral. Car cette cause ne doit pas être uniquement arabe et musulmane. C’est d’ailleurs ce qu’avait déclaré l’imam Khomeiny au sujet de la cause palestinienne, qui est celle de toute l’humanité. Aujourd’hui, l’affaire de Gaza est sortie du cadre islamique et arabe. Des Turcs, des Indonésiens, des Perses, des européens, des Afghans et des Hindous se sentent concernés par elle. En écoutant les positions du président Hugo Chavez, on comprend mieux l’ampleur prise par la cause de Gaza, de la Cisjordanie, de Jérusalem et des réfugiés palestiniens. La flotille de la liberté a permis à la cause palestinienne de revenir au premier plan des préoccupations internationales. Nous devons la maintenir ainsi en utilisant les chaînes satellitaires, les médias et les parlementaires.
5-Continuer à réclamer la formation d’une commission d’enquête internationale, tout en sachant qu’elle a de fortes chances de ne pas aboutir à des conclusions rapides ou que ses conclusions seront allégées, mais cette réclamation dérange Israël qui a commis son crime dans les eaux internationales dans un acte de piraterie évident.
6-Déposer des plaintes judiciaires contre les responsables israéliens, politiques, militaires et sécuritaires, là où c’est possible dans le monde, en commençant par ce qui s’est passé avec la flotille pour ouvrir ensuite d’autres dossiers. Au début, au Hezbollah, nous n’accordions pas beaucoup d’importance à ce point. Mais aujourd’hui, nous pensons qu’il faut utiliser tous les moyens possibles pour dénoncer les crimes commis par les Israéliens contre nous et contre les autres. En contrepartie, ils déposeront des plaintes contre nous. Pas de problème. Nous cesserons de nous rendre dans les pays où des plaintes seront déposées contre nous et qu’ils saisissent nos fonds dans leurs banques…Ce qui est sûr c’est que les plaintes que nous déposeront contre eux serviront à les encercler où qu’ils aillent.
7-Nous devons tenter sans relâche de montrer au monde la réalité d’Israël. Celui-ci s’est présenté à l’opinion publique mondiale comme un oasis de démocratie au Moyen Orient et comme le seul pays de la région qui respecte  la loi et les règles internationales. Nous devons donc utiliser ce qui s’est passé avec la flotille de la liberté pour rappeler qu’Israël est né des massacres commis en 1948 et il n’a jamais renoncé à ces méthodes barbares. Nous devons dire à l’opinion publique internationale : nous sommes les hommes libres et nobles et ils sont les assassins. Cessez donc d’être dupes et dites à vos gouvernements de cesser de protéger cette entité.
Enfin, nous devons continuer à nous renforcer et avoir confiance en nos choix et en nos positions. Nous devons aussi élargir le champ de nos amitiés. L’imam Khomeiny a fait de l’Iran l’ami des Arabes et un appui inconditionnel à la cause palestinienne. Nous devons préserver l’amitié de l’Iran. Aujourd’hui, le parti de la justice et du développement replace l Turquie auprès des Arabes. Nous devons préserver l’amitié de la Turquie et ne pas soulever de nouvelles inimitiés çà et là comme le font certains Arabes. Nous avons la force du droit, mais nous devons aussi avoir la force tout court, car, comme je l’ai déjà dit, le monde ne respecte que les forts.
Chers frères et sœurs, la plus grande fidélité aux martyrs de la flotille c’est de nous accrocher à nos droits, à nos causes et à nos constantes. La résistance reste le seul moyen d’atteindre nos objectifs, au Liban, en Palestine et dans toute la oumma. C’est l’avenir que nous construirons de nos propres mains, sans avoir à supplier les uns et les autres de nous accorder nos droits.
Avec votre courage et votre détermination, avec vos sacrifices et votre fidélité, la flotille de la liberté poursuivra son action jusqu’à la levée du blocus imposé à Gaza et jusqu’à la libération de la Palestine et de Jérusalem. Nous sauverons la région des projets américains et sionistes…Ensemble, nous poursuivrons la lutte pour la libération et la liberté, qui préserve notre dignité et respecte nos croyances.

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