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L’interview avec la chaine de télévision syrienne al-Ekhbariya

L’interview avec la chaine de télévision syrienne al-Ekhbariya
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Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah s'est exprimé sur les différents développements dans la région dans une interview sur la chaine de télévision syrienne al-Ekhbariya.

Dans ce qui suit, les idées principales de l'interview:

«Cette période est très sensible, mais le conflit est un conflit politique dans lequel sont utilisés les slogans religieux pour donner un aspect confessionnel. De nombreuses personnes exploitent la religion pour aiguiser les crises. Je souhaite que la religion soitL’interview avec la chaine de télévision syrienne al-Ekhbariya
utilisée dans les combats pour le Bien. A l'époque du régime iranien du Chah, l'Arabie Saoudite et les autres pays arabes étaient alliés des Perses, mais suite à la révolution iranienne, et aux slogans prônés par l'imam Khomeiny, tous ces pays, amis des Etats-Unis, ont proclamé la guerre sur le nouveau pouvoir religieux.
Les conflits dans la région sont politiques, au service des objectifs politiques.

-Avez-vous choisi d'entrer dans la guerre en Syrie?

Oui, c'était un objectif annoncé publiquement au monde. Au Liban, nous n'avons pas informé nos alliés pour ne pas les embarrasser. Ensuite, je leur avais dit que nous allons assumer seuls les répercussions de ce choix. Nous n'avons même pas demandé à nos alliés de soutenir cette décision. Certes, nous avons discuté ce choix avec la direction syrienne. Dès le début, nous avons senti que la Syrie sera exposée à une guerre durable et dangereuse. Tout le monde s'attendait à la chute de la Syrie dans deux ou trois mois. C'était une guerre d'envergure. Il était clair dès le début que la guerre serait longue. Les alliances internationales et régionales démontrent à quel point le complot est grand.

-La guerre durera-t-elle encore plus?

A ce jour, dans la plupart de ce qui a été dit dans les discours politiques, on considère que la Syrie est visée parce qu'elle fait partie de l'axe de la résistance. Mais il existe d'autres raisons:
1- la Syrie est un Etat indépendant, il trace ses propres relations et ses stratégies. La Syrie est le modèle des pays indépendants dans la région.
2-La Syrie est un pays central dans la région, et est un acteur clé dans le monde arabe. On ne peut mettre la Syrie de côté en cherchant à décider le sort de la région, de la Palestine voire de la Turquie. Le rapprochement de l'Arabie, du Qatar et de la Turquie envers Bachar el-Assad juste après son élection, fait partie d'un ordre international. L'objectif en était de confisquer la décision indépendante syrienne. En 2003, quand les Américains ont occupé l'Irak, Colin Powell est venu en Syrie transmettant une liste de revendications, croyant que le président Assad obtempérera immédiatement. Mais la sagesse du président Assad a montré que la Syrie est courageuse et indépendante.
En 2005, l'assassinat du président Rafic Hariri a été exploité contre la Syrie pour la menacer. La Syrie a quitté le Liban sans pour autant se soumettre devant les demandes américano-saoudiennes.
En 2006, la guerre américaine exécutée par Israël cherchait à éliminer la résistance pour passer ensuite à la Syrie. Mais les ennemis ont réalisé que ce pouvoir syrien ne peut être la marionnette de personne. Pour cette raison, ils ont pris la décision de détruire la Syrie.
La bataille actuelle est la bataille de la sauvegarde de la Syrie. Les grandes puissances veulent faire de la Syrie un passage des ressources énergétiques. De grands projets liés à l'énergie doivent passer par la Syrie.
L'organisation Al-Qaïda est venue en Syrie pour prendre le contrôle du pays pour mettre la main sur la région. Al-Qaïda cherchait à contrôler le Yémen et la Syrie, et ce groupe a fait appel à ses combattants, profitant du besoin des pays. Au début de la crise en Syrie, lors des manifestations populaires, le président Assad était disposé à répondre aux revendications du peuple, à Daraa et ailleurs.
Mais les groupes terroristes ont désorienté les protestations pour détruire ce pays clé qui fait partie de l'axe de la résistance. Leur objectif est de réduire la Syrie en un simple pays sans aucune importance.

-Comment décrivez-vous la situation sur le terrain en Syrie aujourd'hui?

Quand nous voulons évaluer une guerre quelconque, nous cherchons à savoir si l'ennemi a réalisé ses objectifs. En Syrie, la guerre contre la Syrie n'a pas réalisé ses objectifs. Les régions sous le contrôle du régime sont très grandes. La direction demeure présente. L'Etat est présent et joue son même rôle souverainiste. La prise du contrôle de Raqqa, de la Ghouta de l'Est ou d'Alep ne constitue pas une réalisation des objectifs de la coalition internationale. Leur objectif est de renverser le régime et de détruire l'infrastructure de l'Etat, comme ce fut le cas en Irak. L'armée irakienne a été renversée et les ennemis aspiraient à faire de même en Syrie. Mais grâce à Dieu et à la ténacité de l'armée et de l'Etat syriens, et grâce au soutien du peuple syrien, l'Etat syrien demeure fort.
Sachez que la présence d'un président courageux et sage qui assume les plus grandes responsabilités, est aussi un facteur clé dans la persévérance de la Syrie.

-Où le Hezbollah est-il présent en Syrie? Pourquoi?

L'ampleur de la guerre nous a poussés à intervenir en Syrie. La chute de la Syrie aurait des répercussions dangereuses sur le devenir du conflit contre l'ennemi israélien. La guerre en Syrie est une défense de tous les pays de la région, de la Palestine, de la Jordanie, de l'Irak, des pays du Golfe. Ce qui se passe en Syrie est plus grand qu'une personne, qu'un régime. Face à ce complot, nous n'allons pas rester passifs.
Notre intervention en Syrie est née du besoin de notre présence sur le champ de la bataille. Le Hezbollah devait transposer ses expertises en Syrie. Nous sommes présents là où nous devons l'être.

-Quelles normes sont utilisées par le Hezbollah pour décider de son déploiement?

J'ai dit que ceci dépend du besoin. Au Qalamoun, le déploiement des terroristes menace la route internationale de Homs et Damas, et menace la profondeur des régions libanaises, donc, notre présence au Qalamoun est primordiale. Au Liban, des groupes armés occupent une partie des territoires libanais et envoient des voitures piégées pour les faire exploser dans le pays. Bref, nous sommes présents en effectifs et en cadres pour aider l'armée syrienne.

-Comment collaborez-vous avec l'armée syrienne?

Je ne suis pas un commandant militaire. Les cadres militaires dirigent les combats sur le terrain, tout en répondant à la décision politique et militaire de la direction syrienne. Certes, les cadres du Hezbollah ne décident pas d'ouvrir des fronts de combat en Syrie. Ils collaborent avec la direction des commandants militaires en Syrie.

-Comment évaluez-vous la prochaine période?

A regarder l'ampleur des capacités mobilisées pour détruire la Syrie, nous constatons que l'armée syrienne combat le monde entier et des groupes idéologiques désorientés. Ceci complique les combats. De plus, la guerre s'est étendue sur tout le territoire syrien, et de nombreuses villes syriennes sont tombées aux mains des terroristes. Aujourd'hui, la stabilité règne dans plusieurs provinces du pays. Ce qui est demandé aujourd'hui en Syrie est la ténacité et les développements dans la région auront un impact sur la Syrie.

-Les pertes du Hezbollah sont-elles énormes?

Les pertes sont prévues. Les médias libanais et ceux des pays du Golfe amplifient les chiffres. En effet, face à l'ampleur de la bataille, les pertes humaines dans les rangs du Hezbollah sont inférieures à nos prévisions.

-L'axe de la résistance combat-il le terrorisme à la place du monde entier. Craignez-vous une guerre d'usure?

La guerre d'usure est effective. Mais le Hezbollah a mis le Liban à l'abri du conflit quand nous avons dit que le Liban ne fera pas partie de la guerre régionale. L'alternative à la guerre d'usure est la capitulation. Ceux qui ont capitulé, vivent-ils vraiment en sureté? Ont-ils été à l'abri des attaques terroristes? Nous sommes face à un ennemi sans merci. En fin de compte, les peuples décidés à présenter les sacrifices sont les peuples qui assurent leur survie.

-Pourquoi le Hezbollah a riposté au sud Liban à l'attaque israélienne et non pas dans le Golan?

Nous l'avons fait exprès pour dire à l'ennemi que les règles d'engagement ont éclaté et que toutes les limites sont ouvertes. Quand je dis à l'ennemi que le front Liban-Syrie est uni, donc, cet ennemi va comprendre que la résistance va riposter à tout moment et partout.

-Où réside la solution à la crise syrienne?

La solution commence chez les opposants syriens, d'avoir une décision souveraine pour chercher une solution politique. J'ai toujours dit que le président Assad est prêt au dialogue politique. Il m'avait dit que le plafond de ce dialogue est très élevé. Il a accepté le pluralisme politique, un référendum sur la personne du président. Il avait affiché sa disposition à éliminer le chapitre 8 de la Constitution syrienne.
Mais toutes les autres parties n'étaient pas prêtes à une solution politique. Les pays du Golfe et la Turquie considéraient que le fait d'accepter le dialogue va raviver le régime alors qu'ils s'attendaient à la chute de ce régime dans trois mois.
Les groupes de l'opposition dépendent tous des renseignements étrangers. La catastrophe est l'avènement de Daech et d'al-Nosra. Ces deux groupes rejettent la notion du dialogue. Dès le début, la direction syrienne était ouverte au dialogue, mais les pays qui soutiennent les groupes armés ne veulent toujours pas de solution politique. Ils admirent ce qui se passe dans ce pays.
Nous affirmons en un mot qu'en Syrie, le peuple et le pouvoir doivent résister parce que l'alternative est catastrophique. Les portes du dialogue doivent rester ouvertes.

-Dites-vous que le dialogue en Russie n'aura pas d'effet?

L'absence de la volonté du dialogue chez les autres pays ne doit pas mettre fin à toute chance au dialogue. Le dialogue pourra créer un climat positif et encourager les autres parties à y prendre part.

-Avez-vous joué le rôle de médiateur entre la Syrie et certains pays qui ont voulu faire marche-arrière dans leur décision?

Non, certains pays qui entretenaient des liens avec nous, demandaient du Hezbollah de faire passer des messages à la direction syrienne. Mais en réalité, ces pays soutenaient les groupes armés sur le terrain. Il ne s'agissait que de mesures formelles pour garder les canaux de communication ouverts avec la direction syrienne.

-Pourquoi prétend-on actuellement que la Syrie est occupée par l'Iran et le Hezbollah?

Le ministre saoudien Saoud el-Fayçal a été le premier à tenir ces propos. Leur problème est qu'il ne voit pas de peuple. Soit il fait une mauvaise évaluation, soit il ment.  Fayçal et Cie n'arrive pas à admettre que c'est le peuple syrien qui a réalisé cette victoire. Pour eux, les peuples sont des mercenaires. C'est le peuple syrien qui a fait de grands sacrifices. Pour les Saoudiens, l'Iran occupe la Syrie, un alibi pour expliquer les exploits réalisés par l'armée dans ce pays. Ils disent la même chose sur le Yémen, pourtant l'Iran n'est pas présent dans le pays. Ces propos sont irraisonnables, et constituent une tentative pour minimiser la force du peuple et de l'armée syriens.
De plus, il veut donner de la légitimité aux groupes armés terroristes pour dire que ceux-ci combattent l'occupation iranienne dans le pays. La direction iranienne respecte énormément les choix de la direction syrienne.

-Passons au Yémen: comment évaluez-vous la situation dans ce pays?

Il existe plusieurs raisons de l'intervention saoudienne au Yémen, mais la plus importante c'est que la direction saoudienne veut restituer son rôle perdu au Yémen. De plus, une autre raison liée aux Etats-Unis. Quand le Yémen devient un pays indépendant, il devient un Etat disposé à soutenir les mouvements de la résistance et deL’interview avec la chaine de télévision syrienne al-Ekhbariya
la cause palestinienne. Le peuple yéménite est très actif face aux développements au Liban et en Syrie. L'Arabie Saoudite tout comme les Etats-Unis n'acceptent pas que le Yémen ne soit plus sous la domination saoudienne.
Troisièmement, les intérêts israéliens sont en danger, surtout que la volonté politique de ce peuple brandit le slogan de la "mort à Israël".
Israël soutient aujourd'hui l'offensive sur le Yémen. Les Etats-Unis offrent les renseignements et les ravitaillements en air pour les avions.
Quatrièmement, la situation interne en Arabie Saoudite est très mauvaise. Ce pays est très pauvre mais les médias sont interdits d'y filmer. Aujourd'hui, Obama a dit que le danger sur les pays du Golfe provient de l'intérieur: la pauvreté, le taux de chômage mais aussi le courant takfiriste wahhabite menacent le royaume saoudien.
Quand les rois et les princes sont confrontés à des menaces intérieures majeures, ils créent de nouveaux fronts de combat au Yémen.
De plus, l'Arabie Saoudite qui mène des guerres par procuration, a été obligée d'entrer en personne dans la guerre au Yémen. Ils pensent pouvoir dominer le monde par le biais de l'argent. Pas de stratégie, pas de politique. Les pays du Golfe n'ont que l'argent et les cheikhs qui décrètent les fatwas belliqueuses. Les parties intérieures yéménites payées par l'Arabie sont incapables de réaliser les objectifs de l'Arabie. Pour cette raison, Riyad est entrée en guerre.

-Quelle est la solution au Yémen?

Il faut un dialogue interne yéménite. L'Arabie est appelée à cesser la guerre et à ne pas s'ingérer dans les affaires internes du pays. Les houthis et autres disent être prêts au dialogue sans ingérence politique externe. Si j'étais à leur place, je n'accepterai point d'aller négocier dans le pays qui a frappé mon pays.

-Qu'est-ce qui a activé la défense arabe commune?

En premier lieu c'est le besoin. Mais j'ai lu quelque part que quelques heures avant la tenue du sommet de Charm el-Cheikh, l'Arabie Saoudite a décidé de mener la guerre et a ensuite débattu de la guerre dans la Ligue Arabe. Ceci est une expression de la mésestime saoudienne du monde arabe. Certains pays arabes importants n'étaient pas au courant de la guerre que quelques heures seulement avant son déclenchement.  

-Pourquoi la Turquie et le Pakistan ont applaudi l'offensive au Yémen?

Au Pakistan, c'est une question d'argent. Pourtant, les talibans qui tuent le peuple pakistanais sont une création de renseignements saoudiens. Le Pakistan, surtout Nawaz Charif, est financé et soutenu par l'Arabie Saoudite. Le peuple n'accepte point une telle décision. L'opposition pakistanaise s'est dit opposée à la guerre au Yémen.
La Turquie a des comptes différents. Ce pays revoit ses comptes face à ses échecs dans la région. Peut-être, les Turcs trouvent un grand intérêt à réorganiser leurs relations dans la région.

-Pourquoi avez-vous dit que les Pakistanais seront en mesure de défendre les territoires saoudiens en cas d'attaque yéménite?

Les Yéménites peuvent attaquer l'Arabie qui a lancé des bombardements sans aucune liste d'objectifs, sachant que la direction de la guerre au Yémen est la même qu'au Liban et qu'à Gaza. Les objectifs fixés n'ont pas été réalisés au Yémen. Ils cherchent à remettre Hadi, à déloger les houthis, à les désarmer, à chasser les Iraniens (ce qui est un alibi fictif), et à restituer les sites vitaux des mains des houthis. A mon avis, l'offensive américano-saoudienne a complètement échoué.
Au contraire, la majorité du peuple yéménite est désormais opposée à la direction saoudienne. Des millions de Yéménites scandent actuellement "Mort aux Saoud". L'opposition populaire va grandir encore plus. La direction qui a pris le contrôle du pays, n'a pas encore pris la décision de fermer le détroit de Bab el-Mandeb ni de bombarder l'Arabie pour l'instant. Certes, le peuple réclame une riposte à grande échelle. Dans les médias yéménites, on est en train de parler des territoires yéménites confisqués et annexés par l'Arabie. De plus, de nombreux villages frontaliers saoudiens ont été évacués.
Sans oublier de citer le danger de Daech et des groupes terroristes sur l'Arabie, les pays du Golfe et le Yémen.
Les Houthis sont prêts à participer au dialogue dans un pays neutre, mais Daech et Cie ne l'accepteront point.
Les Américains, les Israéliens et les pays alliés ne veulent pas d'armée capable qui puisse constituer une menace sur Israël.
Du point de vue humanitaire, ce qui se passe au Yémen est pénible, mais de l'autre dimension, la défaite saoudienne est nette tout comme la victoire yéménite. Ceci réconfortera largement les peuples de la région.

-Passons au dossier nucléaire iranien: quelles sont les répercussions de cet accord-cadre sur la région?

L'accord conclu est un accord-cadre pour l'instant. Il suffit de voir la position israélienne. La colère explicite sioniste et implicite saoudienne nous permet de comprendre l'importance de cet accord. Nous devons analyser et tirer les leçons de la politique iranienne qui a permis un tel accord. Sans doute, les résultats de l'accord iranien seront importants.
•Premièrement, la guerre régionale a été écartée, tout comme la guerre mondiale.
•Deuxièmement, ceux qui oeuvrent pour saboter l'accord d'ici fin juin, avaient pour objectif d'affaiblir et de faire fléchir l'Iran. les Iraniens ont dès le début limité les négociations au cadre du dossier nucléaire. Les Américains ont cherché au contraire de régler des comptes au Liban, en Israël et dans d'autres pays régionaux au détriment des alliés iraniens. Les Iraniens, détenteurs du droit au nucléaire, ont réussi à imposer aux Américains de négocier seulement du nucléaire.
Malgré le blocus et les sanctions, l'Iran n'a pas fléchi. La guerre ne réalisera pas les objectifs américains. Les grandes puissances ont alors réalisé que seule la voie diplomatique peut réussir avec l'Iran. L'Iran n'a présenté aucun consensus sur ses intérêts.
C'est un grand exploit, et ceci renforcera la présence de l'Iran dans la région et soulagera son économie. Ainsi, l'Iran deviendra plus fort et plus influent. Et ses alliés se renforceront aussi sur tous les fronts. La République islamique n'a jamais vendu ses alliés, elle n'a jamais consacré ses relations avec ses alliés au profit de ses intérêts. Dans la prochaine période, l'Iran se tiendra à côté des peuples de la région et surtout du peuple palestinien.

-Est-ce que la Palestine a été perdue?

Non. D'aucuns oeuvrent pour faire perdre la cause de la Palestine. Des régimes arabes traitent le dossier palestinien comme s'il s'agissait d'un fardeau. Malgré les conditions dures, la Palestine ne sera pas perdue. Le peuple palestinien est vivant et est plus que jamais attaché à sa cause.
De plus, les mouvements de la résistance n'abandonneront point la cause palestinienne. Les renseignements occidentaux ont chargé des kamikazes palestiniens pour se faire exploser dans la Banlieue Sud. Mais nous n'allons pas changer de position envers la Palestine, tout comme la Syrie qui, malgré les erreurs de certains mouvements palestiniens, n'a pas changé d'avis.
J'ai dénoncé le soutien d'Abou Mazen à l'offensive saoudienne sur le Yémen. Sachant que le peuple yéménite soutient fortement la cause palestinienne. Les peuples arabes ne renonceront point à la Palestine.

-Comment est votre relation actuelle avec le Hamas?

Au sujet palestinien, nous soutenons tous les mouvements qui combattent le projet sioniste. Même si nous sommes opposés dans d'autres questions, nous sommes concernés à se mettre du côté du peuple palestinien et des toutes les factions palestiniennes. Nous coopérons ensemble pour faire restituer les droits palestiniens. Malgré notre divergence avec le Hamas sur le sujet syrien, nous tenons à une relation meilleure avec ce mouvement.

-Pourquoi le Hezbollah ne mène pas de guerre sur Israël?

Nous ne prétendons pas que le Hezbollah est capable de mener une guerre contre Israël pour le rayer de la carte. Israël est une force importante mais nous n'allons pas nous fléchir devant lui. Quand j'ai parlé de la libération de la Galilée, j'ai parlé des hypothèses. Nous sommes un mouvement de résistance qui croit à l'efficacité de ce choix. Nous préférons les guerres de guérillas.

-L'ennemi mènera-t-il de guerre contre le Hezbollah? Qu'en est-il des propos sionistes sur la possession du Hezbollah de missiles Yakhont?

Que l'ennemi dise ce que bon lui semble. Nous cachons nos capacités militaires. Dans les anciennes confrontations, l'ennemi a été surpris de voir la nature des roquettes en notre possession. Le fait que l'ennemi pense que le Hezbollah possède des roquettes Yakhont est une bonne chose.

-Pourquoi Sayed Nasrallah est en colère actuellement, surtout dans le dernier discours?

Je suis en colère à cause de la guerre saoudienne contre le Yémen. Ce développement dangereux m'a mis en colère ainsi que la position des pays arabes. Ils ont prétendu que l'objectif de l'offensive sur le Yémen est la protection de la démocratie et la légitimité. Ceci est insupportable. Est-ce que les pays du Golfe sont démocratiques? Regardons la situation de la femme en Arabie Saoudite. Elle est interdite de conduire une voiture mais il lui est permis de se mettre à côté d'un homme qui conduit sa voiture à sa place.
En Arabie, pas de démocratie, pas de passation de pouvoir, pas de droits de l'homme… et malgré ceci Riyad vient parler de démocratie au Yémen. Je pense qu'une grande défaite attend l'Arabie Saoudite.
Je m'adresse à mes partisans: ne soyez jamais mécontents pour les critiques qui sont prononcées contre mois. Des médias du Golfe ont dit que je suis confus, en crise, psychopathe… ils ont prétendu que le Hezbollah a une double mesure. Ceci n'est pas vrai. Les insultes ne nous font pas peur. Nous portons notre sang et nous sommes prêts à tomber en martyre à tout moment. Les insultes multiplient nos grâces le jour du Jugement.

-Quand est-ce que vous êtes parti en Syrie la dernière fois?

Mes visites en Syrie ne se sont jamais interrompues. Je ne peux parler en détails pour des raisons sécuritaires.
Je m'adresse au peuple syrien: réalisez bien l'ampleur du complot, restez tenace, résistez et vous êtes capables de remporter la guerre. Votre pays mérite vos sacrifices. Pour moi, la Syrie sortira victorieuse. L'autre partie connaitra la défaite. J'appelle le peuple syrien à l'unité, au pardon, et à apprécier la personne de son président.
Aux médias syriens, sachez que votre rôle est primordial, vous serez partenaires de la réalisation de la victoire.»  

Source: french.alahednews

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