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«Daech» et le dernier chapitre en Irak

«Daech» et le dernier chapitre en Irak
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Le groupe terroriste «Daech» a procédé depuis une certaine période à accélérer la destruction des sites archéologiques  irakiens à Mossoul et ce conjointement  à l’accélération des opérations militaires de l’armée irakienne  et des forces paramilitaires dans la province de Salaheddine, où plusieurs lignes de défense de cette organisation se sont effondrées.

«Daech» avait pris le contrôle de Mossoul mi-juin 2014. Il y avait détruit certaines mosquées, des mausolées et des sites religieux mais n’avait pas encore porté atteinte aux sites archéologiques et au patrimoine sauf dans le mois dernier et celui en cours. En«Daech» et le dernier chapitre en Irak
effet, «Daech» a mis le feu dans la bibliothèque de Mossoul, renfermant un grand nombre d’anciens ouvrages, y compris de rares manuscrits  et puis a détruit le musée de Mossoul, et les deux villes archéologiques  de Namroud et d’Al-Hadar.

Certains disent comprendre les raisons de la destruction des  sculptures et des statues sous prétexte que ces dernières  représentent pour l’organisation un genre de polythéisme. Mais bruler la bibliothèque  qui renferme des ouvrages de grande importance scientifique ne peut être nullement justifié même selon les normes religieuses de la pensée salafiste takfiriste. Un fait qui suscite plusieurs interrogations sur les motifs derrière ces exactions, en ce moment précis.

Les questions légitimes

En premier lieu, «Daech» est apparu en plusieurs moments comme une société commerciale regroupant des courtiers qui s’acharnent pour s’enrichir. De fait, cette organisation n’a épargné aucun domaine en matière de commerce, comme le pétrole, les armes, les impositions, le trafic des pièces archéologiques et même la traite des humains. «Daech» a même vendu des enfants et des femmes et les organes humains. Dernièrement, il a proposé au Kurdistan de lui vendre les corps de ses morts.

C’est de là que se pose la question sur les motifs de «Daech» de détruire un important patrimoine culturel dont la valeur est estimée à des centaines de millions de dollars, au moment où il se sert même des corps des morts pour en reporter des bénéfices.

«Daech» a filmé quelques-unes des opérations de destruction, mais s’est suffi à annoncer d’autres. Même ce qui a été publié, ne fait qu’une partie minime des sites archéologiques en question, renfermant des pièces authentiques et d’autres   imitations de certaines pièces perdues durant l’invasion américaine. Ce fait suscite une double question sur cette affaire: qu’est-ce qui prouve que «Daech» a vraiment détruit certains sites archéologiques, surtout ceux qu’il n’a pas filmés, comme la bibliothèque de Mossoul et les deux villes de Namroud et de Hadar.

Qu’est ce qui prouve en outre que ce qu’il a publié comme images sur la destruction de certains lieux, représente toute la vérité? Et comment prouver qu’il n’avait pas vendu des pièces avant de détruire ce qui ne peut être pillé dans le but de voiler ses opérations de pillage?

Destruction qui cache le pillage?

Une question qui semble logique avec une organisation qui n’a rien épargné dans son commerce, et qui ne s’est point intéressée à l’échange de ses otages, voulant seulement obtenir des rançons.

Quant au timing des opérations de destruction en question, il coïncide avec les préparatifs pour la grande bataille de Mossoul, qui suivra celle de la libération de la province de Salaheddine, où l’armée irakienne, soutenue par les forces paramilitaires, réalisent de grands exploits en voie de libérer la ville de Tikrit, une des plus grandes villes de Salaheddine. Une ville une fois libérée, sera un point de départ pour la bataille de Mossoul.

Tous ces faits ont eu lieu au moment où «Daech» est secoué dans la province d’Al-Anbar et où il a essuyé des défaites  majeures dans les villages de Kobané, ainsi qu’à Hassaké et Kamechli. Tous les indices et les informations en provenance de ces lieux prouvent que la bataille de Mossoul constituera un grand revers pour l’organisation et son «Etat Islamique», après  avoir déclaré cette province comme capitale de «Califat». En plus, «Daech», et depuis trois mois, a déplacé ses postes de commandement et la majorité de ses chefs de Mossoul à Rakka.

En tout cas, si la libération de Mossoul se fait dans des semaines ou des mois, il est certain que «Daech» s’essouffle en Irak en tant qu’entité, mais ceci ne signifie point qu’il ne sera plus en mesure de mener des opérations  militaires ou des attaques suicides.

En fin de compte, on peut dire que les récents comportements  et exactions de cette organisation ne sont que le dernier chapitre de son «Etat» en Irak, où il œuvre afin de dissimuler ses opérations de pillage organisé, durant les huit derniers mois.

Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site

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