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Discours du sayed Nasrallah lors de la 10ème nuit d’Achoura

Discours du sayed Nasrallah lors de la 10ème nuit d’Achoura
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(Sayed Hassan Nasrallah a prononcé ce discours en direct devant la foule des fidèles)

Je voudrais commencer ce discours en remerciant Dieu et en vous remerciant pour être venus si nombreux, en dépit des risques sécuritaires pour célébrer ici la commémoration de l'imam Hussein, le sayed de tous les martyrs. Vous avez déjà célébré chaque soir, sa mémoire et le souvenir de ce qu'il a vécu au cours des soirées de Achoura.

Je voudrais aussi remercier tous ceux qui ont préparé ces soirées, sans jamais se fatiguer ni seDiscours du sayed Nasrallah lors de la 10ème nuit d’Achoura décourager, au soleil et sous la pluie, pour assurer la sécurité de ces rencontres. En tête de ceux-là, il y a l'armée libanaise et les forces de sécurité, ainsi que tous les frères et sœurs du Hezbollah et de Amal ainsi que tous ceux qui ont participé à l'organisation de ces soirées.

Comme je l'avais dit précédemment, ce soir, je vais parler un peu de politique. Bien entendu, je vais parler un peu de la situation interne et des développements régionaux et si Dieu le veut, je laisserai quelques éléments pour le discours de demain, notamment les menaces israéliennes.

Ce soir, je vais donc surtout parler de la situation interne et je laisserai une idée pour la fin sur la situation régionale. Je conclurai en rappelant l'engagement de poursuivre sur le chemin tracé par l'imam Hussein.

Sur le plan interne, je vais donc parler du Parlement et de l'élection présidentielle pour ensuite évoquer l'armée libanaise et la situation au Nord ainsi que le dialogue avec le Courant du Futur.
Au sujet du Parlement, le mandat de celui-ci expire bientôt et les délais deviennent de plus en plus courts. S'il n'y a pas d'élections législatives et s'il n'y a pas de prorogation, cela voudra dire qu'une institution a été neutralisée et n'est plus présente.

Ce qui laisse trois options : soit nous organisons des élections, soit nous procédons à une prorogation du mandat de l'actuel Parlement, soit nous nous dirigeons vers le vide. C'est donc vrai que nous ne sommes pas devant une seule alternative : soit le vide soit la prorogation. Mais si nous décidons d'organiser les élections, nous aurons un problème qui touche au pacte national. Car une des composantes essentielles sur la scène sunnite refuse la tenue de ces élections, pour des raisons qui lui sont propres. Si nous choisissons la prorogation, nous aurons le même problème, puisqu'une des composantes essentielles sur la scène chrétienne refuse cette prorogation et ne contribuera pas à la couvrir. Que faire, puisque nous ne pouvons pas faire les élections, ni proroger le mandat des parlementaires ? En ce qui nous concerne, nous l'avons dit dès le premier jour à nos alliés et à nos amis - c'est vrai que nous n'en avons pas beaucoup parlé dans les médias- que s'ils veulent des élections, nous sommes prêts à y participer et s'ils veulent la prorogation, pour des raisons liées à la sécurité et eux circonstances exceptionnelles que traverse le pays, nous sommes prêts aussi.

La tendance naturelle est d'organiser les élections. Mais il y a ce problème que j'ai évoqué. En tout cas, nous autres, nous sommes prêts. Quel que soit votre choix nous sommes prêts. Mais la seule option dont nous ne voulons pas est que l'on se dirige, consciemment ou non, vers le vide et la vacance. Bien qu'on nous accuse en permanence de rechercher le vide, tantôt parce que nous accuse d'y voir notre intérêt et tantôt parce qu'on nous accuse de vouloir organiser une assemblée constituante. C'est bien entendu faux. Ces accusations sont de la pure fiction.

Nous, ce que nous refusons, c'est d'entraîner le pays vers la vacance. C'est une décision claire pour nous et nous sommes prêts à faire tout ce qui peut empêcher le pays d'aller vers la vacance, que ce soit sur le plan gouvernemental, parlementaire ou politique...

Mais aujourd'hui, nous nous trouvons réellement devant une situation insoluble. Je crois queDiscours du sayed Nasrallah lors de la 10ème nuit d’Achoura nous traversons une période très sensible dont dépend le sort de l'institution parlementaire. C'est pourquoi il faut beaucoup de sagesse et de savoir faire et d'habileté de la part du président Nabih Berry et de notre part à tous, les blocs parlementaires, les chefs de ces blocs, nous devons tous aider à sortir le pays de cette impasse dangereuse. Car la vacance parlementaire est très grave si elle vient s'ajouter à la vacance au niveau de la présidence.

Cela c'est le premier titre.

Je me contente des titres pour ne pas être trop long.

Le second titre porte sur l'élection présidentielle.

Dans ce pays, chaque partie accuse l'autre de bloquer cette élection. Je ne veux pas entrer dans cette polémique stérile. Mais je veux être juste, comme je le suis toujours et comme je dois l'être.

Pour être juste, je dirais donc que personne au Liban ne veut la vacance à la tête de la République. Je ne crois pas, comme nous en accuse certains d'ailleurs, qu'une partie planifie la vacance pour arriver je ne sais où. Moi, je ne veux accuser personne de vouloir la vacance. En tout cas, dans notre camp, nul ne veut la vacance et je ne crois pas que dans le camp adverse, il y en a qui la souhaitent.

Donc, nous voulons tous un président le plus rapidement possible. Nous devons toujours commencer ainsi. Mais certains disent que la question n'est plus entre les mains des Libanais. Elle est désormais entre les mains des puissances régionales.

Ce soir, je voudrais appeler les forces politiques libanaises à reprendre ce dossier des mains régionales pour le traiter localement.

J'aime être franc et appeler les choses par leur nom. Quand on dit les puissances régionales de qui parle-t-on en réalité ? Certains pays régionaux sont, qu'ils le veuillent ou non, accusés d'être impliqués dans le dossier présidentiel libanais. Certains de ces pays sont nos alliés et nos amis et d'autres sont les alliés et les amis du camp adverse. Nous devons donc défaire ce dossier et tenter de le résoudre localement, loin des implications et de la complexité régionale.

En ce qui nous concerne, et je le dis ce soir en toute franchise, ce sujet est pour nous réglé. Autrement dit, les Etats régionaux qui sont de notre côté ne posent aucune entrave à la présidentielle. Qui sont les Etats régionaux qui sont de notre côté ? Il s'agit bien sûr de l'Iran et de la Syrie.

En dépit de ses propres problèmes, la Syrie a déclaré depuis le premier jour qu'elle accepte tout ce qu'acceptent ses alliés et tout ce qui rassure la résistance. Donc, en ce qui nous concerne, il s'agit d'un problème interne. La Syrie a clairement dit qu'en tant que pays voisin, si quelqu'un me demande mon avis au sujet de la présidentielle libanaise, je dirais que j'accepte tout ce qu'acceptent mes alliés au Liban et tout ce qui rassure la résistance. Cette question est donc réglée.

En ce qui concerne l'Iran, de nombreuses personnalités politiques au Liban ont contacté à ce sujet l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth. Certaines se sont même rendues à Téhéran pour en parler avec les responsables iraniens. D'autres encore ont sollicité une médiation européenne, comme celle de la France pour qu'elle parle avec les Iraniens. A tous, les frères en Iran ont répondu qu'il s'agit «d'une question interne libanaise, dans laquelle nous n'intervenons pas».

Au final, la République islamique d'Iran souhaite que l'élection présidentielle ait lieu au Liban et que la résistance soit rassurée et tranquille. Ce qui signifie que sur le plan des interventions étrangères, notre camp est totalement à l'aise et il n'y aucune contrainte ou condition qui pèsent sur lui.

Ni L'Iran ni la Syrie ne posent la moindre condition pour faciliter l'élection présidentielle. Certains ont voulu lier cette échéance au dossier nucléaire iranien. Mais ceux qui disent cela ne connaissent rien aux négociations en cours sur le dossier nucléaire iranien. En réalité, l'Iran refuse que tout autre dossier que celui du nucléaire soit discuté dans le cadre de ces négociations. Ni la présidentielle libanaise, ni l'Irak, ni Bahreïn, ni le Yémen, ni la Syrie, ni l'Afghanistan, ni l'Azerbaïdjan etc. Elle mène ses discussions d'un point de vue sage et fort et refuse de subir un chantage aux dépens de ses alliés, des peuples de la région et pour faciliter le dossier nucléaire. Cette attitude est claire et ce sujet est clos.

C'est donc à l'autre camp de régler le problème qui consiste dans l'axe régional auquel ilDiscours du sayed Nasrallah lors de la 10ème nuit d’Achoura appartient. Dans l'autre camp, certains disent : nous n'avons pas de problème avec telle ou telle autre personnalité, mais ce sont les Saoudiens qui bloquent. Le problème est donc chez eux. Qu'ils le règlent.

Ce soit, je dis que notre camp possède la liberté de décision interne. Nous pouvons négocier en toute liberté et nous ne subissons aucune pression externe. Nous avons un mandat total sur cette question. Mais l'autre camp peut-il en dire de même ? Peut-il prendre une décision sans avoir à consulter l'axe auquel il appartient ? Si ce camp veut mener un dialogue national interne, il doit forcément s'être libéré des vétos régionaux et des volontés régionales, qu'il s'agisse du dossier présidentiel ou d'un autre. Si on veut que le dialogue aboutisse, il faut que l'autre camp se soit libéré des entraves régionales.

En ce qui nous concerne, nous appuyons un candidat précis. Tout le monde le connaît. Ce n'est pas un secret. Cette candidature bénéficie de la meilleure représentativité chrétienne et nationale parmi les candidatures actuelles et possibles. Certaines nous disent : pour faciliter l'élection présidentielle, vous devriez renoncer à appuyer cette candidature. Je dirais que c'est anormal et injuste. Regardez donc cette situation : si nous appuyons la candidature la plus représentative sur le plan chrétien et national, nous sommes accusés d'entraver l'élection présidentielle et on nous demande de renoncer à ce choix logique, moral et politique. Si nous renonçons à appuyer cette candidature et si nous nous entendons avec les autres blocs musulmans sur un candidat dans lequel les chrétiens ne se sentent pas représentés, que serions-nous en train de faire ? Nous serions en train d'éliminer la composante chrétienne de notre société en annulant son rôle et nous reviendrons ainsi au « malaise chrétien » et nous serions accusés de comploter contre la présence chrétienne dans la région en voulant neutraliser le seul président chrétien dans la région. Nous sommes donc devant une impasse. Comment en sortir ? Par le dialogue et non en se tournant le dos en misant sur des changements régionaux et internationaux. Si c'est cela le pari de l'autre camp, il risque d'attendre longtemps car la région est entrée dans des conflits dont tout le monde dit qu'ils vont se prolonger. Voulez-vous donc que la tête de la république reste vacante pendant des années ? Si vous ne voulez pas que cela arrive, il faut donc qu'il y ait une tentative réelle, nationale interne et un dialogue politique sur le sujet. En ce qui nous concerne, nous sommes prêts à être une partie de ce dialogue, mais le dialogue principal doit être avec le candidat naturel que nous appuyons et que nous connaissons tous. La première lettre de son nom est le général Michel Aoun.

C'est cela le chemin et il ne faut plus attendre les événements et les développements dans la région et dans le monde. Nous devons donc reprendre le dossier de l'élection présidentielle aux forces régionales qui ont mis la main dessus, pour qu'il revienne à une décision nationale qui sera le fruit d'un dialogue sérieux de nature à trancher cette question.

Le second titre que je voudrais développer, c'est la situation au Nord et à travers elle, j'aborderai la question de l'armée et celle du dialogue avec les forces politiques.

Il est clair qu'au cours des derniers jours, le Liban a échappé, grâce à Dieu, à une catastrophe très grave.

Aujourd'hui, les données et les informations ainsi que les investigations montrent toutes la gravité de ce qui se tramait à Tripoli et au Nord, dans quel cadre et selon quel plan. Je ne vais pas revenir sur cela car vous avez tous suivi ces événements. Avec le temps, les arrestations et les documents tout deviendra parfaitement clair. Grâce à Dieu, le Liban a donc échappé à une tragédie immense.

Il n'y a pas de doute sur le fait que c'est l'armée qui a assumé les plus grosses responsabilités face à ce danger. Elle a payé le prix fort en hommes, en ayant des martyrs et des blessés dans la confrontation. L'armée a donc été en première ligne non seulement sur le terrain, mais aussi dans les médias et dans la politique. Elle a essuyé des critiques de part et d'autre, mais elle a poursuivi sa mission et elle a assumé pleinement ses responsabilités nationales. Et elle a réussi.

Nous répétons aujourd'hui ce que nous avons toujours dit que l'armée et les forces armées en général, mais l'armée est en tête, constituent la véritable garantie de sécurité pour le Liban, pour sa survie et pour sa cohésion, ainsi que pour la paix civile. L'armée et les forces de l'ordre sont la garantie du maintient de l'Etat, indépendamment de la situation de cet Etat. Il n'y a donc pas de force de rechange à l'armée dans le maintien de la stabilité, de la cohésion nationale et de la protection de l'Etat.

A ce sujet, je voudrais préciser que nous ne nous sommes jamais présenter ni nous n'avons présenté la résistance comme une force de rechange à l'armée ou aux forces étatiques. Nous n'avons jamais considéré que la résistance est responsable de la paix civile et de la sécurité interne. Sur le plan politique, tous les Libanais sont responsables. C'est pourquoi, nous disons que l'armée a montré qu'elle est efficace et responsable en affrontant plus d'un danger et en relevant plus d'un défi. Elle est donc en mesure d'assumer pleinement ses responsabilités lorsqu'elle bénéficie de l'appui nécessaire, politique, officiel et populaire et lorsqu'elle reçoit les équipements matériels et qu'elle est en mesure d'avoir les ressources humaines nécessaires.

Nous devons assurément rendre toujours hommage à l'armée qui consent tous ces sacrifices et exprime dans toutes ses missions sa loyauté et son dévouement au pays. Surtout en cette nuit, celle du sacrifice et de la fidélité, en ce dixième jour de Achoura.

Je souhaite que vous m'écoutiez attentivement car je vais parler ici en dépassant les instincts et les émotions. Je voudrais parler le langage de la raison et de la justice. Justement la justice me pousse à dire que l'autre facteur qui a permis de dépasser la catastrophe qui se préparait à Tripoli et au Nord a été la position des forces politiques, religieuses et des personnalités de la communauté sunnite, ainsi que celle des habitants du Nord en général.

Discours du sayed Nasrallah lors de la 10ème nuit d’Achoura Si toutes ces forces n'avaient pas adopté cette position nationale honorable et claire, les événements dans le Nord auraient pu prendre une autre tournure tout à fait différente. Nous devons saluer cette position que les personnalités en question appartiennent à l'autre camp ou au nôtre. Ces positions nationales ont donc joué un rôle décisif dans le sauvetage du Liban du complot ourdi contre lui. Nous apprécions ce comportement et cette position à leur juste valeur. Dans ce contexte, nous adressons un hommage particulier au Premier ministre, au mufti de la République et à tous les commandements politiques, aux anciens premiers ministres, etc. Avec une mention particulière pour le Courant du Futur et pour son commandement qui ont joué un rôle déterminant dans cette attitude nationale.

Ce soir en particulier, je parle en m'inspirant de nos valeurs husseynistes. Nous sommes en conflits sur plusieurs dossiers internes. Nous divergeons dans nos approches régionales et il nous arrive d'arriver au stade de l'animosité, mais nos valeurs et notre morale- inculquées par note Prophète et ses proches- nous impose de rendre hommage à une position lorsqu'elle est juste, noble, nationale et sert l'intérêt général. Nous devons remercier ceux qui l'adoptent, indépendamment de nos divergences et de nos conflits, indépendamment aussi de tout ce qui avait été dit sur la situation précédente à Tripoli, sur le plan de la couverture accordée et aux armes données à certains groupes...Mettons tout cela de côté. En ce moment particulièrement délicat de la vie du pays, qu'un courant aussi important que le Courant du Futur adopte une position nationale - certains diront qu'il a agi ainsi parce que c'est dans son intérêt et effectivement, c'est dans son intérêt, mais aussi dans celui de tout le Nord et de tout le Liban-, notre devoir est de la saluer et de lui rendre hommage.

A ce propos, des appels au dialogue ont été lancés dans les médias. Je ne souhaite pas commenter ce qui se dit dans les médias parce que souvent la formulation laisse à désirer. Quelqu'un peut vous insulter puis conclure ses propos en se déclarant prêt au dialogue...Il y a donc tout et son contraire dans les médias. Mais moi, je voudrais aujourd'hui, nous sommes en conflits sur de nombreux sujets, dans nos choix et nos paris, dans nos visions, mais nous voulons tous protéger notre pays et le mettre à l'abri de la tourmente, nous voulons le renforcer. C'est pourquoi nous devrions discuter ensemble. Faisons-le donc, loin des médias- car l'espace médiatique est souvent un espace pour la surenchère-. Essayons par le dialogue de saisir les chances d'un dialogue réel, car nous traversons une période particulièrement délicate que nous devons parvenir à dépasser.

A tous ceux qui m'écoutent ce soir, je vais dire que oui, au cours des derniers jours, des parties amies et alliées nous ont contactées discrètement pour nous dire que le moment d'ouvrir un dialogue entre le Hezbollah et le Courant du Futur. Nous leur avons répondu que nous n'avions aucun inconvénient à cela. Nous sommes mêmes prêts pour tout ce qui peut protéger le Liban. Nous sommes des partisans du dialogue. Nous avons de la logique et des arguments, nous avons des indices et une cause. Nous ne craignons donc pas le dialogue. C'est le faible qui fuit le dialogue et qui le craint. Nous au contraire, nous pensons que le dialogue est une chance pour que les Libanais puissent se retrouver. Nous sommes prêts et la question doit faire l'objet d'un suivi.

Revenons à l'armée. Nous sommes avec toute aide accordée à l'armée libanaise pour qu'elle puisse remplir sa mission et assumer ses responsabilités. Il y a le don iranien. Auparavant, on accusait l'Iran de ne rien proposer de concret, ni d'officiel, rien que des paroles. Désormais, c'est fait. Pourtant les Iraniens disent qu'ils avaient fait des propositions depuis des années. Ils avaient parlé avec le chef de l'Etat, le Premier ministre, le ministre de la Défense et d'autres responsables. S'il faut présenter un document officiel, nous sommes prêts. Une délégation de haut niveau est venue au Liban et ils ont dit qu'ils sont prêts à faire un don concret à l'armée. Il est entendu que ce don sera le début d'autres dons. Il s'agit d'armes, d'équipements et de munitions. Le don est prêt. Il suffira que le gouvernement libanais dise oui et tout ce matériel sera immédiatement mis dans un avion en direction de Beyrouth.

Après cela, il y a eu une polémique dans le pays. Certains ont demandé : comment est-il possible d'accepter un don en provenance de l'Iran ?. Ils ont abordé cette question du point de vue des sensibilités politiques et des considérations régionales. Pourtant, les responsables iraniens avaient depuis le début déclaré que ce don n'est pas lié à certaines conditions et l'Iran ne réclame aucune contrepartie. Elle a dit aux responsables libanais : choisissez ce que vous voulez et nous ne voulons rien. La polémique politique est entrée en jeu et ensuite, le débat a porté sur les sanctions internationales contre l'Iran. Il y a alors eu un débat juridique sur la possibilité ou non d'accepter des dons de la part de l'Iran. Mais il s'agit de faux prétextes.

Ce soir, je voudrais, à ma manière, détendre l'atmosphère. Certains responsables libanais nous ont dit : vous voulez créer un nouveau conflit avec le don iranien à l'armée? Ce que nous avons répondu, je vais vous le révéler aujourd'hui, devant la télévision : « non, nous ne voulons pas créer une crise, ni un nouveau problème ». Mais à mon tour je pose la question au gouvernement libanais : veut-il accepter ce don qui est dans l'intérêt du Liban et qui ouvre la porte à des aides réelles à l'armée ? Ici, il ne s'agit pas d'une vente, ni de médiations, ni de commissions. Il n'y a que des armes, des équipements et des munitions. Et c'est une opération saine et propre à cent pour cent. Vous pouvez prendre ce que vous voulez. Mais si vous vous sentez coincés par des forces politiques, par des Etats régionaux ou par rapport aux Américains, nous ne voulons pas vous mettre en difficulté.

A ce propos, l'Iran n'exerce aucune pression. Elle veut faire un don mais ne fait pas de pression pour qu'il soit accepté. L'Iran veut simplement aider. Elle ne veut pas coincer le Liban. Et nous, en tant que partie représentée au gouvernement, nous disons : nous ne voulons coincer personne. Discutez entre vous, pesez le pour et le contre. Mais si vous pensez qu'il est préférable pour le Liban de rejeter ce don, faites le. Même si nous pensons que c'est une erreur et que ce don est dans l'intérêt du Liban. Mais nous ne ferons pas de problème si le don est rejeté. Voilà toute l'histoire du don iranien.

Le point qui suit celui-là est l'affaire des militaires pris en otages. Même si je n'aime pas l'évoquer dans les médias. Car, depuis le début : nous avons dit c'est une affaire qui concerne en premier lieu le gouvernement. Et nous, au Hezbollah, en raison de notre participation aux combats en Syrie et à cause de la position des groupes armés à notre égard, il vaut mieux que nous ne parlions pas de ce dossier en public pour que nos propos ne soient pas exploités et ne finissent par se retourner contre les militaires pris en otages. Aujourd'hui, je voudrais toutefois affirmer aux Libanais et en particulier aux familles des militaires pris en otages que cette affaire est dans nos esprits et dans nos cœurs. Comme elle l'est dans les esprits et les cœurs de tous les Libanais. Je sais que le gouvernement l'aborde avec sérieux. Mais il s'agit d'un dossier complexe, même si certains veulent le simplifier. Il s'agit donc d'une affaire complexe, d'autant que l'autre camp, refuse de s'engager dans les principes de base des négociations, dont le premier est le secret des négociations. Lorsque les négociations sont divulguées dans les médias cela nous porte à douter du sérieux des ravisseurs et de leur volonté réelle d'aboutir à un accord. Ils veulent exploiter cette affaire pour rester dans les médias et faire du chantage politique, tout en dressant les composantes du pays les unes contre les autres. En tout cas leur attitude autorise les doutes quant à leur volonté sérieuse d'aboutir à un résultat.

En tout état de cause, le gouvernement suit ce dossier sérieusement et j'appelle les familles des militaires enlevés à encore plus de patience et de stoïcisme. Elles doivent aussi avoir plus de confiance dans le gouvernement. Le traitement de ce dossier exige beaucoup de sagesse, de subtilité, de coopération de tous et de cohésion pour parvenir à un résultat satisfaisant.

J'en arrive à la situation régionale, après avoir toutefois invité le gouvernement occupé par les dossiers sécuritaires et par l'affaire des militaires enlevés, à ne pas négliger pour autant les questions sociales. Il ne faut pas oublier qu'une grande partie de la population libanaise vit une grave crise sociale et seul l'Etat peut traiter les dossiers sociaux. Les partis politiques, les parties religieuses, les associations ont beau faire de leur mieux, ils ne peuvent pas remplacer l'Etat. Le gouvernement ne doit pas se comporter comme s'il était chargé d'expédier les affaires courantes ou comme s'il était une commission pour les urgences. Il doit être un gouvernement avec les pleins pouvoirs, capable d'assumer les responsabilités pour aider le Liban à traverser cette période délicate.

Sur le plan régional, je voudrais mettre en évidence que les Américains, les instituts de recherche, les médias occidentaux et même dans la région insistent pour qualifier les nombreux conflits qui secouent la région, et à travers lesquels des pays et des Etats sont en train d'être détruits de « conflits entre sunnites et chiites ». Ils collent cette étiquette à tous les affrontements qui ont lieu dans la région et même au conflit au Liban. C'est une grosse erreur à l'égard de la région, des populations et de la vérité.

Ecoutez-moi mes frères et sœurs. Lorsqu'un malade vient voir le médecin, ce dernier ne doit-il pas commencer par diagnostiquer le mal dont souffre le patient ? Si le malade se rend chez un médecin généraliste, celui-ci fera un diagnostic général avant de l'envoyer chez le spécialiste de la maladie dont il souffre. S'il s'agit d'un mal aux yeux, le malade est envoyé chez un ophtalmologue. S'il s'agit d'un mal dans les nerfs, il est envoyé chez un neurologue etc. Une erreur de diagnostic ressurgit sur le traitement. C'est aussi le cas dans les crises politiques. Une erreur de diagnostic dans la compréhension du conflit empêche de le traiter efficacement.

Je vais donner un exemple. Au Liban, il y a des chrétiens et des musulmans, il y a des familles avec des enfants qui vivent ensemble depuis des centaines d'années. Les jeunes musulmans appartiennent à une formation politique et les jeunes chrétiens à une autre. Un incident éclate un jour entre des jeunes des deux formations. Cela peut arriver. Il s'agit d'un incident individuel comme il y en a tant dans les villages sur des sujets stupides. Si l'on veut diagnostiquer le conflit pour lui mettre un terme, que doit-on dire : s'agit-il d'un incident limité entre deux jeunes ? S'agit-il d'un conflit entre les familles qui par hasard se trouvent être une chrétienne et l'autre musulmane ? Ou bien s'agit-il d'un conflit entre les chrétiens et les musulmans puisque les familles dont sont issus les jeunes appartiennent à ces deux religions ? Ou bien encore s'agit-il d'un conflit politique puisque les jeunes appartiennent à des formations politiques différentes ? Chaque réponse entraîne des conséquences sur l'ensemble du village. Si on dit qu'il s'agit d'un incident individuel, l'affaire sera rapidement circonscrite. Si on dit qu'il s'agit d'un conflit entre les familles, ce sera une chose, et si on dit qu'il s'agit d'un conflit religieux ou encore politique ce sera autre chose. Le diagnostic dictera le traitement. C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui dans la région. Je ne parle pas de cela pour remplir le temps. Ce sujet est existentiel pour nous et pour les peuples de la région. Nous sommes tous concernés par ce qui se passe dans la région car les événements d'aujourd'hui dessineront l'avenir de nos enfants et celui des populations de la région. Il y a actuellement de graves conflits qui secouent la région. Ne méritent-ils pas que l'on s'y arrête un peu pour tenter de diagnostiquer leur nature ?

Le plus simple est de dire qu'il s'agit d'un conflit entre sunnites et chiites. Mais ce serait une grosse erreur. Si l'on fait un examen hâtif de la situation et si un incident a lieu entre les habitants d'un village chiite, que faudra-t-il dire ? La thèse du conflit entre sunnites et chiites ne peut être valable que dans le cas de villages mixtes entre les deux confessions.

Soyons encore plus précis et survolons les conflits qui secouent actuellement la région. Prenons des exemples rapides.

En Libye où deux grandes parties s'affrontent. Des maisons sont détruites, des gens sont tués, des attentats suicide sont menés et chaque partie est appuyée par un camp régional. Mais où sont les chiites dans le paysage libyen ? En Libye, deux axes s'affrontent, le premier appuyé par le Qatar et la Turquie et le second par l'Arabie saoudite et les Emirats etc. Où est le conflit sunnite-chiite dans cela ? La Libye est un pays important avec un peuple qui nous est cher. Il a beaucoup souffert sous le régime de Kadhafi. Et il vit maintenant une tragédie mais où le conflit sunnite-chiite là bas ?

Plus on multiplie les exemples et plus il apparaît clairement que le conflit dans la région n'oppose pas les sunnites aux chiites. Prenons maintenant l'exemple de l'Egypte. Il y a actuellement dans ce pays un grand conflit et une grande division, à tous les niveaux et sur tous les plans. Il y a aussi des affrontements entre l'armée égyptienne et des groupes armés au Sinaï et ailleurs. Bien entendu, en faisant cet exposé des faits, je ne prends pas position en faveur d'un camp ou de l'autre. Il y a aussi de graves divergences politiques. Mais où sont les chiites dans ces affrontements et cette division ? Ce qui se passe en Egypte est grave et très important pour toute la région, car l'Egypte représente à elle seule la moitié des arabes. C'est un pays qui a son poids dans la région. Mais le conflit en Egypte, un des pays les plus importants de la région, n'est pas entre les sunnites et les chiites.

Nous arrivons maintenant à un pays sensible, la Syrie. Certains disent que le conflit en Syrie est à base confessionnelle. Mais là aussi je dis que c'est faux. Les affrontements entre Daech et Nosra étaient-ils à base confessionnelle ? Ou bien les affrontements entre les différentes factions de l'opposition syrienne l'étaient-ils ? Les attentats suicides entre Al Nosra et le Front des rebelles syriens etc l'étaient-ils aussi ? S'agit-il d'un conflit entre les sunnites et les chiites ? La bataille de Kobane-Aïn el Arab qui occupe le monde entier et est en tête des préoccupations de la coalition internationale oppose-t-elle les sunnites aux chiites ? Si on veut être précis, il s'agit d'un combat entre les Kurdes et Daceh. A ma connaissance, il n'y a pas de chiites dans les deux camps.

L'élimination et les attaques contre les chrétiens en Irak et en Syrie sont-elles liées au conflit entre sunnites et chiites ? Quel est le lien ? Qu'ont donc à voir les chrétiens dans le conflit entre sunnites et chiites ? Même chose pour la persécution des Azidites et des autres minorités religieuses. L'attaque de Daech contre les Kurdes aux portes d'Erbil s'inscrit-elle dans le cadre de la lutte entre les sunnites et les chiites ? Pourtant, la grande majorité des Kurdes est sunnite. Lorsque la communauté internationale et la coalition internationale sont montées sur leurs grands chevaux c'est parce que Daech a menacé l'Arabie saoudite, la Jordanie et le Koweit, qui sont, selon la classification confessionnelle, des Etats sunnites.

Si nous arrivons aux grands conflits dans la région, nous découvrons qu'ils opposent l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats à la Turquie et le Qatar, au point que ces pays se sont lancés des invectives sur les tribunes internationales. Mais ces conflits n'ont eux aussi rien à voir avec la division entre sunnites et chiites.

Si j'ai l'air de me répéter c'est pour bien expliquer mon idée. Le diagnostic de conflit sunnite-chiite est faux. Ce qui se passe dans la région est un conflit politique par excellence. Il ne s'agit nullement d'un conflit confessionnel. Des forces, des partis politiques et populaires ont une vision particulière, un projet, un souci de l'avenir et ils se battent pour le concrétiser. Il arrive que dans certains lieux, les conflits opposent des sunnites entre eux et dans d'autres, des sunnites et des chiites ou d'autres. Ce fait ne suffit pas pour qualifier le conflit de sunnite-chiite. L'axe auquel nous appartenons est-il d'ailleurs uniquement composé de chiites ? Non. Il s'agit d'un axe politique qui regroupe des appartenances religieuses différentes, des sensibilités multiples et une diversité culturelle.

Certes, certaines parties peuvent avoir une arrière-pensée idéologique, comme je l'ai dit il y a quelques jours. Mais cela ne signifie pas que le conflit est confessionnel. Les takfiristes ont cette arrière-pensée, mais cela ne signifie pas que leur combat est confessionnel. Les chiites ne sont pas leurs seuls ennemis. Ils détestent autant les chiites, les sunnites, les druzes et les chrétiens, tous ceux en fait qui ne partagent pas leurs idées et leur conception du monde. Je dis tout cela pour que tout le monde comprenne que le conflit n'est pas confessionnel. Cela exige un effort intellectuel, culturel, politique et médiatique.

La seconde idée que je voudrais développer est la suivante : nous qui sommes concernés par ce conflit, nous n'accepterons pas qu'il devienne confessionnel. En un mot rapide, aux chiites, aux sunnites, aux chrétiens et à tous les musulmans, je dirais ce qui suit :

Nous les chiites, nous ne devons pas accepter que le conflit qui existe actuellement dans la région devienne confessionnel. Notre combat dans la région n'est pas contre les sunnites, mais contre l'hégémonie américaine. Notre combat est contre le projet israélien. Notre combat est aussi contre les takfiristes qui veulent éliminer tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Pour nous, il ne s'agit donc pas d'un combat confessionnel. Nous ne devons pas accepter un tel diagnostic et nous comporter sur cette base...

Je vais donner un exemple. En Irak, sous Saddam Hussein, il faut rappeler que ce dernier, selon la classification actuelle est sunnite, des chiites, des sunnites et des Kurdes ont été tués. Mais ceux qui ont payé le prix le plus fort de l'action de Saddam Hussein, ce sont les chiites. Des fosses communes sont encore découvertes aujourd'hui. Saddam Hussein a tué des centaines de milliers de chiites, sans parler de la guerre qu'il a menée contre l'Iran. L'élite de nos ulémas, les autorités de nos écoles religieuses les plus brillantes ont été tuées par Saddam Hussein. L'imam martyr sayed Mohammed Baker Al Sadr a été exécuté par Saddam Hussein et son école a été détruite, le mausolée de l'émir des croyants à Najaf a été bombardé par l'aviation de Saddam Hussein ainsi que celui de l'imam Hussein et les sites religieux de Karbalaa. Malgré cela, y a-t-il eu un uléma chiite, une autorité chiite qui a dit : les sunnites nous ont massacrés ? Non, cela ne s'est pas produit. Si vous voulez vous en assurer, revoyez les archives et les médias. Aucun chiite n'a dit cela et n'a porté des accusations contre les sunnites. Lorsque le mausolée des imams militaires a été détruit à Samarra, nous avons dit que ce sont les takfiristes qui ont agi ainsi, en disant aussi qu'ils ne sont pas des sunnites. Nous avons même effectué une marche de protestation avec des sunnites et des chiites contre cet acte barbare. C'est cela la voie juste. Cela veut dire que lorsque nous sommes victimes de persécutions et d'attaques et si par hasard ceux qui nous attaquent sont sunnites, nous ne disons pas que notre problème est avec les sunnites. Même chose en politique. S'il arrive que notre adversaire soit sunnite, nous ne disons pas que notre problème est avec les sunnites. C'est en tout cas l'attitude des chiites.

Je souhaite que les sunnites en fassent de même et qu'ils soient vigilants en rejetant le diagnostic du conflit comme étant entre sunnites et chiites, ce diagnostic étant fait parce qu'il est dans l'intérêt de certains pays. Certains pays disent cela pour polariser les sunnites et les attirer vers eux. On cherche ainsi à créer des problèmes avec l'Iran pourquoi ? Parce qu'elle est chiite. Pourtant je voudrais poser une question : le shah d'Iran qui était au pouvoir avant l'ayatollah Khomeiny n'était-il pas chiite ? Il était l'allié des américains et tout le monde l'aimait parce qu'il était avec Israël. Mais l'ayatollah Khomeiny qui est tout aussi chiite parce qu'il aime la Palestine et l'appuie on lui déclare la guerre ? Pourquoi avec cet Iran, le conflit politique devient immédiatement un conflit entre sunnites et chiites ? N'y a t-il pas dans cette double approche une grande duperie et une grande mauvaise foi ?

La période actuelle exige beaucoup de sagesse et de prudence. Je le dis parce qu'il est très facile de se laisser emporter par les instincts et les émotions, par les slogans qui excitent les foules. Nous devons donc réfléchir et prendre du recul pour comprendre vers quel combat tous ceux-là veulent nous entraîner.

Aux chrétiens, je veux dire qu'ils ne doivent pas croire qu'ils sont à l'écart de ce conflit et que les chiites et les sunnites doivent régler leurs problèmes seuls. Nous sommes tous une cible, les sunnites, les chiites, les chrétiens et les autres confessions musulmanes. Ce qui se passe dans la région nous vise tous. Nous devons tous agir avec un grand sens des responsabilités, réfléchir longuement, méditer, discuter entre nous au lieu de nous lancer des insultes à travers les médias.

Nous pouvons avoir les uns avec les autres des mots durs dans nos rencontres closes. Ce n'est pas impossible, c'est la réalité des conflits. Mais il faut aussi discuter dans l'esprit d'aboutir à un résultat. Les gens d'esprit et de réflexion doivent discuter et privilégier la voix de la raison car sinon, nous serons tous perdants.

Demain est un jour de sacrifice, de don de soi illimité, de loyauté, de fidélité, de détermination, d'amour et de ferveur. Demain est le jour du sang, des larmes, de la peine permanente mais c'est aussi le jour de l'enthousiasme, celui qui inspire qui pousse et qui encourage...C'est le jour qu'il faut toujours avoir en mémoire parce qu'il indique la voie à suivre.

Demain, Abou Abdallah al Hussein apparaîtra au monde de nouveau et il rappellera comment il a mené la bataille pour défendre l'islam de son grand père le Prophète Mohammed et pour ses fidèles. Il a lancé un appel aux martyrs, aux femmes et aux enfants et aux hommes courageux parmi les courageux. Cet appel est un cri qui exprime aujourd'hui encore votre engagement envers les valeurs de Karbalaa... Comme je l'ai dit au cours des années passées, je le répète aujourd'hui, lorsque les défis s'accumulent et les dangers deviennent plus pressants, lorsque les agressions israéliennes se multiplient je vois en vous les visages de la loyauté, de la fidélité, du courage et de la détermination, je vois en vous les marques de Hussein, je Le vois en vous et dans votre attitude, je Le vois dans nos martyrs et dans leurs familles courageuses et patientes...

Demain, nous entendrons la voix de l'imam Hussein et nous montrerons au monde entier, aux ennemis et aux amis que nous sommes au-delà des menaces que nous ne craignons pas les dangers et que nos hommes, nos femmes et nos enfants descendrons dans les rues pour crier leur amour à Hussein et leur volonté de le suivre sur le chemin du sacrifice...

Traduit par French.alahednews

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