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Hassan Lakkis, le commandant qui a tourmenté «Israël»

Hassan Lakkis, le commandant qui a tourmenté «Israël»
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Nul ne peut remplir le vide laissé par le martyre de Hassan Lakkis, chez sa famille et ses compagnons d’armes.

La perte de cet «ingénieux», comme aime le nommer le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, est difficile à compenser. Mais ses proches trouvent laHassan Lakkis, le commandant qui a tourmenté «Israël»
consolation dans les exploits de la Résistance.

Ceux qui ont vécu près «d’Abou Ali», depuis sa naissance et ensuite après son adhésion au Hezbollah, réalisent la distinction de l’homme qui a accablé «Israël», le poussant à l’assassiner. Il était unique. Brillant.

Ses proches et amis évoquent ces jours-ci les principales étapes de sa vie et de sa lutte. Avec une grande nostalgie, ils narrent les histoires vécues avec Hassan Holo Lakkis. Cet archétype  du chef, non attiré par les mesquineries de la vie sur terre et par la futilité de la politique locale. En effet, il avait dans l’esprit des objectifs beaucoup plus profonds. Des objectifs basés sur l’épopée de l’imam Hussein à Karbala.

Un an est passé depuis le martyre du leader Lakkis. Ceux qui le connaissaient le voient toujours présent sur le terrain, à Baalbek et dans la Banlieue. Ils évoquent  une complémentarité entre son action jihadiste et sa personnalité en tant que père de famille composée de sept fils.

Dans son village natal, Assireh de Baalbek, tous ressentent l’absence de cet homme. Même le jardin de la maison, le garage de la voiture, le siège devant la télévision, leHassan Lakkis, le commandant qui a tourmenté «Israël»
portable. Tout. Alors que les membres de la famille plongent dans leurs souvenirs avec le martyr.

Sa fille aînée, Nour, ressent particulièrement  son absence poignante chaque vendredi. Ce jour dans lequel il revenait à sa maison au terme d’une semaine d’efforts acharnés. Mais les derniers jours de sa vie sont encore  gravés dans la mémoire de Nour. «Abou Ali» avait une attitude étrange: un mutisme permanent, des adieux touchants à sa fille et à ses petits-fils deux jours avant l’assassinat, le 3 décembre 2013. Il avait en ce moment tourné  la tête, refusant d’embrasser sa fille, comme s’il lui disait de ne pas s’attacher à lui, raconte Nour. Et puis son retour à Baalbek le jour suivant, son appel téléphonique  à sa fille et ses propos sur la mort, sa communication téléphonique avec son épouse et son fils à plusieurs  reprises, une demi-heure avant son martyre.

Hajj Hassan n’a jamais révélé son poste dans la résistance, même pas à sa famille. Sa fille affirme pourtant avoir perçu l’importance de son travail, en raison surtout des tentatives d’assassinat, de ses relations et de son amitié avec sayed Hassan Nasrallah, depuis qu’il a rejoint les rangs du Hezbollah. En raison aussi de ses visites récurrentes en Iran, ses rencontres avec l’imam Ali Khamenei et son amitié avec le ministre iranien de la Défense, le général Hussein Dahkan et le commandant  de la Marine, le général  Ali Fadawi. «Mais nous n’avons découvert la grandeur de ses responsabilités, qu’à la suite de son martyre, lorsque le secrétaire général  du Hezbollah, sayed Hassan Nassrallah, l’a habillé du linceul et puis veillé près de sa dépouille durant la nuit précédant l’inhumation».Hassan Lakkis, le commandant qui a tourmenté «Israël»

Selon Nour, hajj Hassan s'adonnait dans ses derniers jours à la lecture des magazines militaires étrangers, surveillant minutieusement tout ce qui se passait en «Israël». Une fois, commentant un évènement dans l’entité sioniste, il a dit qu’il préparait une bonne gifle  aux Israéliens!

Les échanges de hajj Hassan avec les membres de sa famille étaient une référence de base permettant de comprendre l'importance de son poste au sein du Hezbollah.

Dans les réminiscences de Nour, un des assassinats ayant visé les chefs de la résistance: celui de hajj Imad Mognieh. En ce moment, hajj Hassan a narré à sa famille comment un drone israélien le surveillait en compagnie de hajj Radwane au Liban sud. Chacun des deux taquinait l’autre, lui attribuant la responsabilité de la traque. MaisHassan Lakkis, le commandant qui a tourmenté «Israël»
Lakkis a dit: «Que me veulent-ils. C’est toi la cible».

Plus tard en 2007, hajj Imad a visité la famille Lakkis à laquelle il a présenté les condoléances pour la mort de sa fille. Il a offert à l’épouse de hajj Hassan une copie du Coran, ce qui illustrait la profondeur des relations entre les deux hommes.

La personnalité de hajj Hassan était en effet très  distinguée. En plus de ses brillantes études en Informatique à l’université libano-américaine, le martyr a réussi à maitriser le persan sans assister à des cours, à travers ses maintes visites en Iran. Ses expériences  sont aussi diverses. Il jouait à l’orgue surtout qu’il aimait les anciens chants révolutionnaires. Il avait de même suivi des cours dans l’école religieuse dirigée par l’Iranien Aref Ismail Doulabi.

Les relations jihadistes et religieuses de hajj Hassan en Iran étaient larges et dataient depuis longtemps. Le journaliste iranien Hamid Daoud Abadi révèle dans ce contexte quelques détails de l’entretien tenu entre l’imam Khamenei et une délégation du Hezbollah présidée par le secrétaire général, sayed Hassan Nasrallah, à la suite de la guerre de juillet 2006.

La délégation regroupait les deux chefs, Mognieh et Lakkis et d’autres personnalités de la Résistance islamique. Sayed Nasrallah a alors demandé à «Abou Ali» de s’exprimer au nom de la délégation. Il a expliqué à l’ayatollah les opérations de la résistance contre l’ennemi israélien tout au long des 33 jours de la guerre. Soudain, l’imam Khamenei demanda à hajj Hassan s’il était d’origine iranienne. Il lui répondit: «Non, je suisHassan Lakkis, le commandant qui a tourmenté «Israël»
Libanais». L’imam répondit: «Mais vous maitrisez le persan!». «Oui, en raison de mes voyages à la République islamique», expliqua-t-il.

L’imam a tout de suite convoqué son photographe et demanda de lui prendre une photo avec hajj Hassan.

L’influence de hajj Hassan était évidente sur tous ceux qui font sa connaissance.

Le martyre de hajj Hassan a un grand impact sur ses connaissances et ses proches…cet homme était un résistant tenace. L’imam Khamenei tient à entourer sa famille et ses orphelins de soins exceptionnels, tout comme les familles des martyrs iraniens…il leur envoie toujours des lettres écrites de sa propre main, les salue et s’enquiert de leur état.

Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site

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