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La Russie coupe le gaz à l’Ukraine

La Russie coupe le gaz à l’Ukraine
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La Russie a mis sa menace à exécution lundi et décidé de couper le gaz à l'Ukraine après l'échec de leurs négociations, au risque d'affecter l'Europe et d'aggraver le pire conflit sur le continent depuis la fin de la guerre froide.

Les dirigeants pro-occidentaux ukrainiens avaient espéré parvenir à un accord de dernière minute dimanche soir à Kiev dans le volet énergétique qui les oppose à Moscou, alors que le pays est confronté à une violente insurrection pro-russe dans l'Est. Mais à l'expiration de son ultimatum lundi à 8 heures (heure de Paris), le géant semi-public russe Gazprom a annoncé qu'il mettait ses menaces à exécution : il ne fournira plus à l'Ukraine que ce qu'elle réglera en avance.La Russie coupe le gaz à l’Ukraine
Gazprom a en outre averti Bruxelles «de possibles perturbations» des livraisons de gaz vers l'Union européenne si l'Ukraine prenait du gaz destiné au transit. Environ 15 % du gaz consommé en Europe transite par le territoire ukrainien. L'ultimatum imposé à Kiev pour régler une dette atteignant au total 4,5 milliards de dollars ayant expiré, «Gazprom, en vertu du contrat en vigueur, a passé Naftogaz (groupe ukrainien) à un système de prépaiement pour les livraisons de gaz», a indiqué le groupe dans un communiqué. «Naftogaz reçoit son gaz pour les volumes qu'elle paye. Rien n'a été payé, donc rien ne sera livré», a précisé le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov.

Cour d'arbitrage internationale

Gazprom a aussi annoncé lundi avoir saisi la cour d'arbitrage internationale de Stockholm concernant la dette gazière de l'Ukraine, répliquant ainsi à la menace de procédure de Kiev concernant le prix du gaz en vigueur. Tard dimanche soir, les responsables ukrainiens et les Européens avaient dit encore espérer un compromis dans cette troisième guerre du gaz, après les précédents conflits de 2006 et 2009 qui avaient perturbé les approvisionnements de l'UE. À Bruxelles, la Commission européenne avait déclaré dans un communiqué être «convaincue» qu'un accord entre Kiev et Moscou était encore possible.
Kiev a refusé la hausse des prix décidée par Moscou après l'arrivée au pouvoir de dirigeants pro-occidentaux fin février, conséquence de la chute du président pro-russe Viktor Ianoukovitch : les 1 000 mètres cubes de gaz sont alors passés de 268 à 485 dollars, un prix sans équivalent en Europe. Dans sa «dernière offre», Moscou avait proposé 385 dollars. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé dimanche «l'arrogance» de Kiev qui «rejette un compromis raisonnable», ce qui s'expliquerait, selon lui, par l'ingérence d'un «État tiers». Après l'espoir d'une détente né des premiers contacts entre le président russe Vladimir Poutine et le nouveau chef de l'État ukrainien Petro Porochenko, le ton est monté entre Kiev et Moscou au cours du week-end.

Source : AFP

 

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