noscript

Please Wait...

Ukraine: la question d’un cessez-le-feu abordée par Hollande et Poutine

Ukraine: la question d’un cessez-le-feu abordée par Hollande et Poutine
folder_openEurope access_time depuis 9 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

La question d’un cessez-le-feu en Ukraine a été évoquée jeudi soir à Paris par les présidents français François Hollande et russe Vladimir Poutine, a rapporté le chef de la diplomatie française Laurent Fabius qui assistait au souper entre les deux chefs d’Etat au Palais de l’Elysée.

«Nous avons discuté avec le président Poutine pour dire: en Ukraine, c’est quasiment la guerre. Comment peut-on aider à ce qu’il y ait un cessez-le-feu? c’est la première chose qui est nécessaire», a indiqué M. Fabius à la radio RTL.

«Comment peut-on aider à ce que sur le plan économique, le conflit gazier soit résolu? Comment peut-on aider à ce que toutes les régions d’Ukraine voient leurs droits reconnus ? Et nous avons discuté cela de façon très franche», a poursuivi le ministre desUkraine: la question d’un cessez-le-feu abordée par Hollande et Poutine
Affaires étrangères.

A propos du rôle des prorusses en Ukraine, Vladimir Poutine reconnaît «qu’il peut avoir une certaine influence sur eux mais pas totale. Il prend l’exemple du référendum qui a eu lieu alors qu’il avait appelé à ce qu’il n’ait pas lieu», a encore rapporté M. Fabius.

Ces référendums le 11 mai dans les régions orientales de Donetsk et de Lougansk ont recueilli un oui massif en faveur de l’indépendance vis-à-vis de l’Ukraine.

«On verra ce qui va se passer dans les heures et les jours qui viennent mais ce que nous avons expliqué et qui est incontestable, c’est qu’il n’est de l’intérêt d’absolument personne qu’il y ait un conflit majeur en Ukraine», a dit Laurent Fabius.

L’atmosphère au souper avec M. Poutine au palais de l’Elysée était-elle moins chaleureuse que lors du dîner qui l’a précédé avec le président américain Barack Obama dans un restaurant parisien? La question a suscité un petit rire du ministre qui a souligné que «ce n’est pas le même cadre, ce ne sont pas les mêmes personnalités, bien sûr, et (avec M. Poutine), il a surtout été question d’Ukraine».

La prochaine livraison de navires militaires français Mistral à la Russie est une question qui a été abordée lors de ces deux dîners successifs, a ajouté Laurent Fabius.

«Ce sont des contrats conclus en 2011 sous un autre gouvernement. Ces contrats ont été pour une large partie payés, ce qui représente beaucoup d’emplois, et la tradition de la France comme des Etats-Unis est d’honorer ses contrats. Ce qui est prévu, c’est l’exécution des contrats», a redit M. Fabius. Il n’a pas exclu une nouvelle étape dans l’application de sanctions européennes contre Moscou.

L’Ukraine, «État pacifique»

Dans le même contexte, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré jeudi que «l’Ukraine doit être un pays pacifique et stable».

Ces déclarations interviennent avant le début des pourparlers entre M. Lavrov et le chef du Département d'État américain, John Kerry, à Paris.

À son tour, M. Kerry a indiqué que l'Ukraine n'est pas «un pion dans la confrontationUkraine: la question d’un cessez-le-feu abordée par Hollande et Poutine
d'autres pays, mais un Etat indépendant et souverain». «Nous aimerions qu'elle est devenue un pont entre l'Est et l'Ouest», a-t-il ajouté.

Le diplomate américain a également souligné l’importance de cette réunion à Paris à la veille du 70e anniversaire du débarquement de Normandie. Il a exprimé l'espoir qu’après l'élection du nouveau président en Ukraine, la Russie et les Etats-Unis auront l'occasion de promouvoir la restauration du potentiel économique du pays.

Moscou, médiateur

Pour sa part, le représentant permanent de la Russie à l'ONU, Vitali Tchourkine, a affirmé que Moscou pourrait aider les autorités de Kiev à établir le dialogue avec les régions du Sud-est d’Ukraine.

M. Tсhourkine a estimé que l’ONU adopte «une attitude passive» dans l'évaluation de la situation humanitaire dans l'Est de l'Ukraine, où les autorités de Kiev sont en train de mener une attaque contre les partisans de l'indépendance.

Le responsable russe a expliqué que l'organisation «ne dispose pas des sources d'information indépendantes» dans ces régions.

Vitali Tchourkine devrait rencontrer jeudi Valerie Amos, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, pour discuter de la résolution de la Russie sur l'Ukraine. Cette résolution propose d'arrêter la violence dans les régions orientales d'Ukraine et permettre aux civils de quitter la zone des opérations militaires.

Source: agences et rédaction

Comments

//