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Sayed Hassan Nasrallah : «Conjuguons nos efforts pour se mettre à l’abri du conflit syrien»

Sayed Hassan Nasrallah : «Conjuguons nos efforts pour se mettre à l’abri du conflit syrien»
folder_openRésumés des discours access_time depuis 9 années
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A l'occasion de l'inauguration du forum culturel du Mont Amel et l'ouverture du théâtre « al-Intissar » (la victoire : ndlr) dans le village du Sud Liban, Aynata, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a prononcé le discours suivant :

«Le projet sioniste a toujours menacé notre région arabe et notre pays. La seule option toujours disponible devant le peuple libanais est la résistance dans toutes ses dimensions. La résistance est une culture. L'action militaire directe, le jihad, l'attachement à la terre occupée, le consentement des sacrifices, tous ces facteurs reflètent l'esprit de la résistance. La polémique autour de la résistance n'a rien à voir avec notre intervention en Syrie, ni aux années 2006, ni 1982. Depuis la mise en place de l'entité usurpatrice sioniste en Palestine, la polémique sur la résistance est née. Cette polémique datait de l'époque de Sayed Moussa Sadr, même avant, et avant le début de l'action du Hezbollah et du mouvement Amal, ce débat existe depuis 1948. J'ai toujours dit qu'il n'y a eu jamais d'unanimité nationale sur la résistance. Ce prétexte est trompeur. Ceux qui s'opposent à la résistance étaient depuis toujours opposés à l'action de cette résistance. Le fait de prétendre que l'opposition à cette action est née à cause de l'intervention du Hezbollah en Syrie est erroné. Cette résistance est cet esprit culturel et politique capable de rassembler tous ceux qui y croient, bien qu'ils soient opposés idéologiquement ou politiquement.

La résistance libanaise est présente au Liban dès le début de l'occupation, soit depuis 1948.Sayed Hassan Nasrallah : «Conjuguons nos efforts pour se mettre à l’abri du conflit syrien» Nombreux sont les Libanais qui ne connaissent rien des souffrances, des injustices, des massacres, des humiliations qu'ont subis les habitants du Sud, des agressions israéliennes contre les institutions de l'Etat. Pour certains Libanais, les agissements israéliens contre le Sud du pays ne sont qu'une riposte aux agissements des factions palestiniennes au Liban.

Cette résistance à laquelle nous croyons a donc commencé en 1948. L'attachement des habitants du Mont Amel à leurs terres occupées était une forme de la résistance disponible à l'époque. Ceux qui mouraient dans leurs maisons à cause des bombardements sionistes dans les villages du Sud, ceux qui acceptaient de souffrir des maladies pour ne pas se procurer de médicaments de cette entité sioniste ... tous ces facteurs représentent une forme de la résistance.

Malheureusement, les médias de l'autre camp continuent leur campagne contre la résistance. Si vous avez des différends avec le Hezbollah, parlez du Hezbollah et non de la résistance. Mais leur véritable problème réside avec la résistance.

L'équation « armée-peuple-résistance » a réussi à libérer la terre, là où le monde entier a échoué. La résistance, à côté de l'armée et du peuple, a permis de protéger les frontières du Liban. Personne n'est en mesure de négliger le statut du Liban parce que ce pays renferme de l'or, avant qu'il renferme le pétrole. Cet or n'est que la résistance. Et l'or restera de l'or quelles que soient les qualifications de certains. Si quelqu'un prétend que l'or est du bois, ceci ne signifie pas que l'or a perdu sa valeur. Au Liban, il existe de l'or plus précieux qu'ailleurs. Alors que le bois a été utilisé pour faire des cercueils aux officiers et soldats sionistes qui ont osé entrer au territoire libanais.

Par contre, dites-nous quels sont vos exploits ? Cette résistance restera forte, tenace et ferme et préservera les terres du pays. Le sujet des menaces israéliennes ne doit faire peur à personne. Les intimidations évoquées par certains sur une possible guerre israélienne contre le Liban ne sont pas exactes. Les calculs israéliens prennent en considération la disposition de la résistance à riposter fermement à toute agression. La résistance est aujourd'hui plus forte qu'à l'époque de 2006, sur le plan des capacités militaires, logistiques et même au niveau du nombre des combattants. L'ennemi est au courant des capacités grandissantes de la résistance.

Toute la campagne actuelle contre la résistance est focalisée sur le combat du Hezbollah en Syrie. D'aucuns disent que cette intervention en Syrie a ôté toute légitimité à la résistance. En réalité, l'opposition de ceux-ci n'est pas à l'intervention militaire qui est venue en retard par rapport aux autres parties politiques libanaises. Le véritable problème de ceux-ci est l'opposition à la position politique du Hezbollah sur la Syrie, l'opposition à nos choix stratégiques.

Donc, la position politique est derrière la campagne contre nous. Il fallait que nous nous fléchissions devant la tempête qui a frappé la région. Nous avons refusé de nous fléchir. Nous avons adopté une position politique qui rejette l'idée du renversement du régime en Syrie, et qui appelle aux réformes et au dialogue.

Notre première intervention en Syrie date de l'arrivée des groupes terroristes armés à quelques mètres du mausolée de Sayeda Zeinab, la petite-fille du prophète Mohammad. Nous avons senti que la destruction de ce mausolée provoquera une division sunnite-chiite dans la région.

Nous sommes allés pour défendre un mausolée respecté et vénéré par tous les musulmans, alors que la Turquie a menacé ces derniers jours d'une guerre régionale si le groupe d'al-Qaida, EIIL, détruit une tombe d'une personnalité turque morte, et que les peuples arabes entière ne connaissent pas.

Face à l'ampleur de l'intervention internationale et régionale en Syrie, il n'est plus question de débattre de notre participation en Syrie. Tout le monde combat actuellement en Syrie l'axe de la résistance. Trois ans après la guerre en Syrie, le sommet arabe appelle à une solution politique dans ce pays. Vous avez eu besoin de trois ans de guerre, de destructions, de divisions, de souffrances, pour appeler enfin à une solution politique.

Dès le début, nous avons dit que la guerre en Syrie attise les divisions sectaires et menace les pays de la région voire du monde. Après trois ans de financement de groupes armés et de sabotage de la solution politique, vous venez de dresser une liste d'organisations terroristes dans laquelle vous placez les groupes d'al-Qaida, l'EIIL, le front al-nosra et les Frères musulmans. Qui restent donc en Syrie parmi les groupes armés non terroristes ?

Le courant takfiri combattant contrôle le terrain en Syrie, regardez comment les groupes takfiris s'entretuent pour de simples différends structurels, comment vont-ils préserver la vie des Libanais, des Syriens ou des autres peuples ?

Face à cette réalité, j'appelle l'autre camp politique au Liban à faire une révision de leur position. Ceux qui répètent que le problème au Liban c'est que le Hezbollah est intervenu en Syrie, je leur affirme : le véritable problème c'est que le Hezbollah a pris du temps pour entrer en Syrie.

Sachez que si le courant terroriste takfiri remporte en Syrie, nous serons tous éliminés. Demandez aux partis islamistes non takfiris comment vivent-ils en Syrie, en Irak et ailleurs. Si l'axe de la résistance remporte en Syrie, nous allons être tous à l'abri des menaces au Liban. Cet axe ne cherche pas de vengeance.

Au Liban, nous devons profiter de l'occasion de la formation du gouvernement. Nous devons collaborer ensemble sur le dossier sécuritaire dans le pays, nous devons aborder les volets vital, social et économique. Venons-nous concerter ensemble pour élire un nouveau président. Le Liban peut se mettre à l'abri de ce qui se passe en Syrie.

A la lumière des changements en Syrie, venons ensemble nous mettre à l'abri de la guerre dans ce pays. Que Dieu préserve la Syrie et son peuple, mais profitons au Liban de cette occasion pour dialoguer calmement. Cessez les discours haineux. N'attendez pas de changements majeurs dans la région et ne misez pas sur ces changements. Quant à l'élection présidentielle, nous sommes pour une élection même anticipée d'un nouveau chef d'Etat».

Source : Al-Ahednews

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