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Robert Gates fustige les hésitations d’Obama et l’arrogance de Netanyahou

Robert Gates fustige les hésitations d’Obama et l’arrogance de Netanyahou
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Dans ses mémoires intitulés «Duty: Memoirs of a Secretary at War» à paraitre aujourd'hui aux Etats-Unis, l'ex-secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, n'épargne pas son ancien patron, Barack Obama et est également très sévère à l'égard de l'actuel Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

Obama ne fait pas confiance à son commandement militaire

Dans ses mémoires, Robert Gates égratigne le président Barack Obama, décrivant notamment une réunion en mars 2011 au cours de laquelle le président démocrate semblait ne plus croire dans la stratégie qu'il a décidée, en envoyant 30.000 hommes supplémentaires en Afghanistan, et exprimait ses doutes sur les capacités du général David Petraeus, le commandant des forces dans le pays.
«J'étais assis là, je me suis dit: le président ne fait pas confiance à son commandant (militaire),Robert Gates fustige les hésitations d’Obama et l’arrogance de Netanyahou ne peut pas supporter (le président afghan Hamid) Karzaï, ne croit pas en sa propre stratégie et ne considère pas cette guerre comme la sienne. Pour lui, il s'agit juste de se retirer», écrit M. Gates, selon des extraits de son ouvrage publiés par le New York Times et le Washington Post avant sa mise en vente prévue ce mardi.
Le président des Etats-Unis Barack Obama a assuré lundi qu'il avait «foi» dans sa stratégie en Afghanistan, en réaction au livre de son ancien secrétaire à la Défense qui notait des doutes apparents du dirigeant. Face aux journalistes dans le Bureau ovale, M. Obama a par ailleurs estimé que M. Gates avait «fait un travail formidable pour moi» quand il dirigeait le Pentagone.
La stratégie en Afghanistan, annoncée en décembre 2009 après de longs mois de délibération, «était la bonne stratégie à adopter et nous continuons à la mettre en œuvre», a ajouté M. Obama dans le Bureau ovale.
«Ce qui est important, c'est que la stratégie était bonne", a ajouté le président américain, tout en concédant que "c'est difficile, et ça l'a toujours été». «Je continue à avoir foi dans notre mission, et plus important, ma confiance dans nos soldats est sans faille», a encore assuré M. Obama.
M. Gates a dénoncé l'instrumentalisation politique faite, selon lui, de ses critiques. Il s'est dit «déçu que le livre ait été pris en otage à des fins de politique partisane, où les citations ont été retirées de leur contexte». «Cela fait partie de la lutte politique à Washington que je dénonce dans mon livre», a-t-il estimé sur NBC.

«Netanyahu, un allié ingrat et un danger pour Israël»

Dans un chapitre concernant «Israël», Robert Gates révèle qu'il a tenté d'interdire l'accès de la Maison Blanche à Benyamin Netanyahou, révèle le site américain Bloomberg.
«J'étais choqué par sa désinvolture et sa critique de la politique américaine, pour ne pas dire son arrogance et son ambition extravagante; et j'ai dit au conseiller à la Sécurité nationale Brent Scowcroft que Bibi (Netanyahou, ndlr) ne devait pas être autorisé à venir à la Maison Blanche», écrit Gates dans son livre.
L'ancien secrétaire à la Défense affronte la direction du parti Likoud, dirigé par Netanyahou, lorsqu'il décrit ce dernier au cours d'une réunion à huis-clos avec les hauts responsables de l'administration américaine en 2011, comme étant un allié «ingrat» et un «danger pour Israël». Le Likoud réplique en indiquant que «la plupart des Israéliens soutiennent la position de Netanyahou», ajoutant que le Premier ministre israélien connait également «un large soutien» aux Etats-Unis.
Gates accuse également Netanyahou d'être ingrat à l'égard des efforts de l'administration Obama vis-à-vis d'«Israël», le rendant particulièrement furieux lors d'une conversation au sujet d'une vente d'armes américaines à l'Arabie saoudite.
«Qu'en est-il de compensations pour notre armée ? Comment compenser le côté israélien ?», écrit Gates citant Netanyahou. «Exaspéré, j'ai rétorqué qu'aucune administration américaine n'avait fait davantage, de façon concrète, en faveur de la défense stratégique d'Israël que l'administration Obama».
Gates exprime également sa préoccupation «en tant qu'ami solide et partisan d'Israël» sur l'impact de la politique du gouvernement Netanyahou qui, selon lui, n'a pas géré correctement la situation sécuritaire et la réalité démographique.
Dans son livre, Gates réitère néanmoins son soutien à l'entité sioniste en notant que la vue de «Stars and Stripes (le drapeau américain, ndlr) et l'étoile de David volant ensemble» l'ont toujours ému, indique Bloomberg.

Source : i24 et rédaction

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