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Centrafrique: le président par intérim et son Premier ministre démissionnent

Centrafrique: le président par intérim et son Premier ministre démissionnent
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Les dirigeants d’Afrique centrale ont obtenu, lors d'un sommet consacré à la Centrafrique, la démission du président par intérim Michel Djotodia et de son Premier ministre Nicolas Tiengaye compte tenu de leur incapacité à mettre fin aux violences.

Les dirigeants d'Afrique centrale ne faisaient plus mystère de leur intention d'obtenir le départ de l'exécutif centrafricain. À l'issue d'intenses tractations consacrées à la crise enCentrafrique: le président par intérim et son Premier ministre démissionnent
Centrafrique menées au Tchad, le président centrafricain par intérim Michel Djotodia et son Premier ministre Nicolas Tiengaye ont démissionné vendredi.

Soucieuse de ne pas être accusée d'ingérence, la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) a toutefois pris soin de laisser le choix de l'avenir politique de la Centrafrique aux mains des Centrafricains. Pour ce faire, elle a donc convoqué, en urgence, les 135 membres du Conseil national de transition centrafricain (CNT).

«Certains accusent la diplomatie française»

Venus de Bangui jusqu'à N'Djamena, ils étaient invités à préparer un accord destiné à pousser l'actuel président vers la sortie. Accord qui a donc abouti, à la mi-journée, à la démission du chef de l'État et du chef du gouvernement.

Des discussions pour mettre en place une nouvelle direction auront lieu à Bangui à une date ultérieure, précise dans un communiqué la CEEAC.

Reste que certaines voix n'apprécient pas vraiment cette éviction sous la pression de laCentrafrique: le président par intérim et son Premier ministre démissionnent
communauté internationale. «Ici, en coulisse, certains accusent la diplomatie française d'avoir donné un peu trop d'écho médiatique aux rumeurs sur la démission de Djotodia pour la rendre inévitable», précise François-Xavier Freland, l'envoyé spécial de TV5 Monde, interrogé par FRANCE 24.

Depuis jeudi, la CEEA se montrait de plus en plus insistante à l'égard de Michel Djotodia et de Nicolas Tiengaye. «Les autorités de Centrafrique n'ont pas su répondre aux attentes des Centrafricains. Il vous appartient de prendre la mesure de la gravité de la situation dans votre pays. Et de vous assumer en choisissant librement vos dirigeants», avait ainsi déclaré, jeudi soir, le président tchadien Idriss Déby qui reproche à Djotodia de ne pas avoir mis fin aux violences interreligieuses et aux exactions dans son pays.

«On ne sait pas de quoi il s'agit»

Une situation pour le moins atypique pour un sommet africain de cette importance. En effet, tout est allé très vite. Après une journée marathon de pourparlers, jeudi, les chefs d'État africains avaient prévenu en urgence les membres du CNT et demandé leur transfert express dans la capitale tchadienne. Du jamais vu. «On a eu l'information il y a juste une heure. On ne sait pas de quoi il s'agit. On a pris les contacts, on s'est regroupés pour y aller», expliquait la vice-présidente du CNT, Léa Koyassoum Doumta.

La CEEAC, qui avait suspendu une première fois ses travaux en attendant l’arrivée des 135 membres du CNT à N'Djamena, leur avait demandé de statuer sur le sort de Djotodia  vendredi. La CEEAC justifiait alors son empressement par la situation gravissime qui prévaut dans le pays.

Source: agences

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