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Pakistan : le chef taliban inhumé dans les zones tribales

Pakistan : le chef taliban inhumé dans les zones tribales
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Le chef des talibans pakistanais, Hakimullah Mehsud, tué par un drone américain vendredi, a été inhumé le soir même dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan.

Le numéro un de la rébellion armée pakistanaise a été tué vendredi 1 novembre par un drone dans le village de Dandey Darpakhel, près de Miranshah, capitale du Waziristan du Nord, épicentre de la mouvance extrémiste dans la région.
Selon les autorités pakistanaises, quatre missiles tirés par les drones se sont abattus sur une maison de Danda Darpa Khel, village situé à 5 km de Miranshah, ajoutant que Mehsud assistait avec 25 autres dirigeants taliban à une réunion consacrée à une offre de dialogue d'Islamabad.

Les funérailles ont eu lieu vendredi soir en présence de commandants et de partisans dans lePakistan : le chef taliban inhumé dans les zones tribales village où il a été tué, ont confirmé samedi des sources locales.
Son chauffeur, un garde, un oncle et un autre combattant taliban, tous tués dans la même attaque de drone, ont aussi été inhumés lors de la même cérémonie, ont ajouté ces sources, précisant que la dépouille du chef taliban était méconnaissable.

Des commandants du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un regroupement de factions fondamentalistes armées pakistanaises né en 2007, avaient indiqué que les funérailles de M. Mehsud, âgé d'une trentaine d'années, étaient prévues samedi.

Hakimullah Mehsud, dont on ne connaît pas l'âge exact - sans doute une trentaine d'années -, était l'un des hommes les plus recherchés du Pakistan depuis son arrivée aux commandes de l'organisation terroriste, en août 2009. Sa tête était mise à prix cinq millions de dollars aux États-Unis. La mort de Hakimullah Mehsud a été annoncée à plusieurs reprises par le passé, avant d'être démentie.

Selon des sources au sein de la rébellion, le conseil central des talibans se réunissait samedi dans un lieu inconnu du Waziristan du Nord afin de choisir un successeur à Hakimullah Mehsud.

La dernière apparition publique d'Hakimullah Mehsud remonte au mois dernier. Dans une entrevue télévisée à la BBC, il s'était dit ouvert aux pourparlers de paix proposés par le nouveau gouvernement de Nawaz Sharif. Mais il posait plusieurs conditions à un cessez-le-feu. Notamment l'arrêt des tirs de drones. Reste à savoir dans quelle mesure la mort du chef taliban minera les tentatives de rapprochement d'Islamabad avec les rebelles.

Sabotage des négociations ?


Les réactions ont été vives au sein de la classe politique. Pour le ministre de l'Intérieur, Chaudry Nisar Ali Khan, cette attaque vient saboter les tentatives de pourparlers lancées par le nouveau gouvernement de Nawaz Sharif, qui veut négocier la paix avec les talibans.
Selon des analystes, à court terme, le processus de rapprochement va sans doute en pâtir. On s'attend aussi à des représailles de la part des talibans... y compris une recrudescence des attentats.

Des appels à la vengeance


Samedi matin, une dizaine de chefs de tribus et insurgés ont ouvert le feu sur un drone américain qui volait à basse altitude près de Miranshah.
Dans cette ville des zones tribales, près de la frontière afghane, les habitants craignaient samedi d'éventuelles représailles des talibans après la mort de leur chef. Le bazar de Miranshah était ouvert samedi matin, mais déserté par les clients.
«Dans un premier temps, la mort de Mehsud va à n'en pas douter être suivie d'appels à la vengeance, mais elle pourrait à plus long terme faciliter le dialogue, estime Saifullah Mahsud, directeur d'un centre de recherches sur les zones tribales ou Fata (Federally Administered Tribal Areas).
«Hakimullah Mehsud était un personnage très controversé et il avait des exigences très fermes», a-t-il déclaré à Reuters, ajoutant que sa mort était loin d'annoncer la fin du mouvement. «C'est une organisation très décentralisée. Ils ont perdu d'autres dirigeants dans des raids de drones», a-t-il souligné.
Le bras droit de Mehsud avait été en mai dans les mêmes circonstances et son lieutenant le plus proche a été capturé le mois dernier en Afghanistan.

Source : agences et rédaction


 

 

 

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