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Tout en protestant publiquement contre les frappes de drone US, le Pakistan les soutient-il secrètement?

Tout en protestant publiquement contre les frappes de drone US, le Pakistan les soutient-il secrètement?
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Tout en protestant publiquement contre les frappes de drone conduites par les Américains sur son territoire, le Pakistan les soutient-il secrètement ? C'est ce qu'avance le Washington Post jeudi 24 octobre en s'appuyant sur une série de documents secrets.

Alors même que le premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a rencontré Barack Obama mercredi 23 octobre à la Maison Blanche et a demandé l'arrêt des frappes de drone, le quotidien révèleTout en protestant publiquement contre les frappes de drone US, le Pakistan les soutient-il secrètement? jeudi des documents top-secret et des notes de service pakistanaises qui montrent que la CIA, qui gère le programme des drones, a partagé «régulièrement» des informations sur ses attaques avec le Pakistan.

Selon ces documents, au moins soixante-cinq attaques de drone ont fait l'objet de discussions entre les deux pays, avec notamment des réunions à l'ambassade du Pakistan à Washington ou des documents envoyés directement à des hauts responsables à Islamabad. Dans un cas, en 2010, un document rapporte une frappe effectuée «à la demande de votre gouvernement». Un autre met en avant un travail conjoint pour débusquer une cible.

L'article, coécrit par Bob Woodward, un des journalistes vedettes du Washington Post, qui avait révélé le scandale du Watergate dans les années 1970, ajoute que les documents secrets consultés illustrent également les inquiétudes des Américains. Ceux-ci craignaient en effet que des extrémistes n'aient infiltré les services de renseignement pakistanais.

Un «droit de tuer supérieur aux normes du droit internatinal»


Depuis 2004, entre 2 000 et 4 700 personnes, dont des centaines de civils, selon différentes évaluations, ont été tuées par plus de 300 tirs d'aéronefs américains sans pilote dans les zones tribales du nord-ouest pakistanais. Mené par la centrale du renseignement (CIA), ce programme de frappes clandestines a longtemps fait figure de secret de Polichinelle, et le président Obama lui-même a fini par en reconnaître officiellement l'existence.

Dans un rapport très critique publié mardi sur le recours aux drones des Etats-Unis, Amnesty International juge que Washington s'arroge ainsi un «droit de tuer supérieur aux tribunaux et aux normes fondamentales du droit international» La Maison Blanche y a répliqué en assurant que «les opérations antiterroristes américaines sont précises, elles sont légales et efficaces».

Source : agences

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