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Discours à l’occasion de l’iftar principal de la commission de soutien à la résistance

Discours à l’occasion de l’iftar principal de la commission de soutien à la résistance
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Le 19 juillet 2013

Au début, je voudrais vous souhaiter la bienvenue en cette soirée «ramadanienne» du mois de Dieu et je vous salue tous, dans les régions libanaises, à Baalbeck, à Sohmor, à Ghaziyé, Nabatiyé, Tyr et Tayré et de demande à Dieu Tout puissant d'accepter votre jeûne et vos efforts en ce mois béni et je Lui demande de vous garder dans sa grande mansuétude et qu'il nous couvre tous de son pardon et de sa générosité en ce mois béni.

Je voudrais aussi remercier tous nos frères et sœurs de la commission de soutien à la résistance, à leur tête, le cher frère Hajj Hussein Chami qui la dirige pour leurs efforts et leurs sacrifices continus au cours des années précédentes. Cette commission a réussi à devenir le lien idéal entre nous et notre peuple et avec tous ceux qui croient à la résistance et la soutiennent moralement, politiquement et matériellement ainsi que sous toutes les autres formes. Je vous remercie une fois de plus pour votre présence qui constitue un appui véritable à cette résistance pour qu'elle poursuivre sa mission et les objectifs qu'elle s'est fixée.

En général, pendant le mois du Ramadan, nous avons plusieurs occasions religieuses et politiques et en particulier cette année où ce mois béni coïncide avec celui de juillet. Nous aurons ainsi de nombreuses occasions pour nous adresser à vous. Nous célèbrerons ensemble la Journée Al Qods, et nous parlerons de la Palestine, de la Syrie, de l'Egypte et de tout ce qui se passe dans la région. Si Dieu nous prête vie, nous célèbrerons la victoire divine de la guerre le 14 août et il y aura aussi d'autres occasions. C'est pourquoi je vous demande de me permettre de consacrer mon discours ce soir, comme c'est le cas dans l'iftar de la commission de soutien à la résistance, aux questions libanaises d'autant qu'il y a de nombreux sujets dans ce domaine.

Je commence par le premier point : depuis le début, lorsque nous parlons de la résistance au Liban, nous parlons d'une vision claire, d'objectifs précis et d'un chemin bien tracé. Tout était clair depuis le début et c'est ce que nous appelons dans notre langage, la sagacité. Autrement dit, chacun sait depuis le début où il est et où il va. Cette résistance a depuis le début une vision claire, à laquelle il faut ajouter la détermination, la foi, la volonté et la disposition au sacrifice. C'est d'ailleurs ce qui lui a permis d'être constante et de rester tout au long des générations. Si nous parlons seulement à partir de 1982, nous constatons que des générations successives s'y sont enrôlées et ont poursuivi le chemin tracé. Tant qu'il y a cette vision et cette sagacité, doublées de la détermination, de la foi et de la volonté du sacrifice, cette conscience des objectifs et des priorités, l'homme peut déjouer les pièges et poursuivre la lutte, sans dévier de ses objectifs ni être détourné de son chemin.

La résistance au Liban avait des objectifs. Ce n'est certes pas un sujet nouveau, mais il faut y revenir car cela peut être utile pour le débat en cours aujourd'hui. Le premier objectif est la libération totale du territoire libanais occupé et là je parle sur le plan national. En deuxième lieu, il s'agit de libérer les otages retenus en «Israël» avant et après 1982, puisque leur nombre a alors augmenté, et d'obtenir le retour au pays des dépouilles des otages et des martyrs tombés et emmenés par l'ennemi.

Le troisième objectif est la participation à la protection du Liban. Certes, la résistance ne prétend pas assumer seule cette responsabilité. Elle veut donc contribuer à la protection du Liban, terre et peuple, des agressions, des menaces et des dangers israéliens militaires et sécuritaires aux côtés de l'armée et des forces de sécurité.

Le premier objectif a été atteint par étapes à partir de 1985, jusqu'au 25 mai 2000. Il reste les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la partie libanaise du village de Ghajar. C'est une échéance nationale et libanaise qui n'a pas encore été atteinte. Le second objectif a été aussi atteint par étapes. La dernière a eu lieu par le biais de l'opération « Al Radouane », après la guerre de juillet 2006. Certains dossiers sont encore en suspens, comme celui des otages Yehia Mohammed Skaff et Abdallah Khalil Alyane, ainsi que des dossiers de personnes disparues et de dépouilles que l'ennemi garde encore chez lui. Certes, après le dernier échange, l'ennemi a nié avoir encore des détenus ou des dépouilles libanaises. Mais ce dossier est encore ouvert sur le plan national et libanais.

Concernant le troisième objectif, le premier pas a été accompli en juillet 1993, lorsque l'ennemi a lancé l'agression qu'il a appelée de «règlement de comptes», avant celle des «Raisins de la colère» en avril 1996 que nous avions appelée à l'époque «la guerre des sept jours». Certes après la guerre de juillet 2006, nous nous sommes mis à l'appeler «l'opération des sept jours».
Au cours de cet affrontement, la résistance a bombardé les colonises sionistes en riposte au bombardement israélien des villages libanais du sud. A l'issue de l'affrontement et après l'intervention des médiations internationales, les combats ont cessé et il y a eu ce qu'on a appelé à l'époque «l'arrangement de juillet» au sujet duquel il n'y a aucun document écrit. Je me souviens qu'à l'époque, les frères en Syrie nous avaient contactés et nous avaient demandés ce que nous voulions pour accepter un cessez-le feu. Nous avions répondu que nous voulions que cessent les agressions contre nos villages et nos villes et contre les civils.

Nous avions dit : La résistance se poursuivra parce qu'il y a une terre occupée. Qu'ils arrêtent de bombarder les villages et les civils et nous cesserons de bombarder les colonies de peuplement. Il y a donc eu un cessez le feu sur cette base. Il a été appelé «l'arrangement oral de juillet». C'était le premier équilibre des forces réalisé par la résistance pour protéger les villages et les localités ainsi que les civils. Depuis cette date, je peux dire que la résistance a commencé à contribuer à la défense du peuple libanais, de ses villages et du Liban en général, peuple et terre. Cet arrangement a duré pendant des années. Il y a eu ensuite la guerre d'avril 1996 que l'ennemi a appelé «les raisins de la colère». Face à la solidité de la résistance, de l'armée libanaise, du Liban mais aussi de la Syrie devant les énormes pressions internationales, avec l'aide de l'Iran et de l'Europe- comme d'habitude les Arabes étaient absents-, un arrangement a été trouvé que l'on appelé «l'arrangement d'avril». Il s'agit en fait de l'arrangement de juillet, mais par écrit cette fois et avec plus de détails. L'arrangement d'avril a confirmé la nouvelle équation de juillet 1993 sur le plan de la protection des localités, des installations, des civils et de l'infrastructure libanaises. En contrepartie, la résistance doit s'abstenir de bombarder les colonies de peuplement sionistes au Nord de la Palestine occupée. A l'époque, on ne parlait que du Nord de la Palestine, car les armes de longue portée n'étaient pas encore apparues, ni la capacité sur le terrain d'aller au-delà. Cette équation a permis à la résistance de poursuivre ses opérations sophistiquées jusqu'à la libération en mai 2000.

La guerre de juillet 2006 a confirmé cette dimension sur le terrain. Il y a eu une nouvelle équation et une situation nouvelles au Liban. Le scénario d'«Israël» qui vient faire un tour au Liban, y envoie une troupe musicale, impose ses conditions et réalise ses objectifs et ses visées, c'était fini. Il y avait désormais une sorte d'équilibre de la dissuasion ou de dissuasion de la terreur. Certes, nous ne prétendons pas avoir - et nous ne l'avons jamais fait- avoir des effectifs aussi importants que ceux de l'armée israélienne et de ses réservistes. Nous n'avons pas non plus les équipements et les armes qu'elle possède. Lorsque nous parlons de dissuasion de la terreur, ce n'est pas cela que nous visons. L'histoire de la résistance au Liban est différente. Dans le concept traditionnel, pour réaliser un équilibre des forces, il faut avoir des effectifs et des moyens identiques, sinon supérieurs ou à peu près. Mais au Liban, à cause de cette résistance qui a une vision, une détermination et tout ce dont nous avons parlé plus haut, nous sommes arrivés à un équilibre de la dissuasion, de la peur, de la terreur ou appelez-le comme vous le voulez.

Cela signifie que désormais, on tient compte du Liban, si l'ennemi veut lancer une agression contre ce pays, son eau, ses ressources pétrolières, son infrastructure...Avec la réalisation des deux premiers objectifs, il reste donc la grande échéance nationale permanente, qui ne s'arrête pas à un morceau de terre ou à un groupe de personnes- aussi chers soient-ils-. Cet objectif touche tout le Liban, sur le plan national et sur celui des ressources, sur le plan populaire et sur le plan du devenir et de l'avenir face aux visées et aux ambitions israéliennes permanentes.

Y a -t-il une discussion au Liban pour savoir si ce pays est désormais hors des visées et des menaces israéliennes ? Si quelqu'un pense cela, c'est qu'il y a une catastrophe réelle.

Nous voyons tous ce que fait l'Israélien en Palestine et sa nouvelle proposition que nous évoquerons dans le cadre de la Journée de Jérusalem qui concerne le désert du Néguev et qui est liée aux négociations, ce qu'il fait en Cisjordanie et sa proposition d'échanges des terres. Bref, ses ambitions et ses visées sont sans limites.

Il y a quelques temps, le ministre de l'Energie a tenu des propos très clairs, tirant la sonnette d'alarme sur le fait qu'"Israël»pourrait bientôt établir des installations pour voler sous nos yeux notre pétrole, notre gaz et notre eau. Comme d'habitude, personne n'a bougé... Cela reste pourtant une échéance nationale. Ce sont des faits. Je ne parle pas d'une période ancienne, de souvenirs, d'histoire, mais d'une situation actuelle que nous voyons de nos propres yeux. En dépit de l'existence de problèmes importants au Liban, nous ne devons jamais oublier ce souci national et ce danger sérieux. Nous devons discuter de cela, de l'ampleur de ce danger et quelles sont les options devant les Libanais pour les affronter. Quiconque, qu'il s'agisse d'un débat diplomatique, culturel, politique, religieux, économique social ou autre doit avoir cela à l'esprit. Ce n'est d'ailleurs pas un débat nouveau. Mais ce que je voudrais c'est qu'on n'e reste pas à discuter du sexe des anges, ni à mener un débat juridique, technique ou constitutionnel sur la légalité des armes ou non. Laissons de côté ce débat et posons-nous la question suivante : la résistance fait-elle partie des options devant les Libanais pour affronter la menace permanente israélienne ? Avons-nous besoin de ces armes ? Avons-nous besoin de ces capacités ou non ?

Laissons donc de côté le débat sur la légalité ou non de ces armes. Cela ne mène nulle part. Parlons de la terre, de notre pays. C'est notre pays et c'est notre ennemi. Voilà ses visées et ses ambitions. Voilà ses menaces et voilà la région autour de nous. Voilà le monde autour de nous, voilà la situation internationale, voilà la situation des Etats-Unis, de l'Europe et des pays arabes et voilà notre situation. Voilà les menaces dirigées contre nous et voilà nos options. De cette façon, nous avons une approche objective et raisonnable de la situation. Nous en arrivons à la grande question : sur quoi misons-nous pour écarter les menaces israéliennes qui pèsent sur notre pays et pour protéger celui-ci ? Sur les Américains par exemple ? Nous arrachons des garanties aux américains et nous concluons une alliance avec eux contre «Israël» ? L'expérience qui remonte à 1948, a été concluante à ce sujet pour les peuples arabes et musulmans. Tout le monde se souvient comment a été perdue la Palestine. Les Etats-Unis vendent les Arabes, la Ligue arabe et toute la oumma islamique pour «Israël» qui reste le principal projet américain dans la région.

Même si nous obtenons des garanties de la part des Etats-Unis et si nous concluons une alliance avec eux, ou même si nous disons : le Liban est un pays satellite des Etats-Unis et si nous clamons que les Etats-Unis sont un pays ami et si nous nous mettons à leur service, tout cela ne tiendra pas face aux visées israéliennes.

Ne voyons-nous pas ce qui se passe autour de nous ? Comment les Etats-Unis abandonnent des alliés qui les ont servis pendant des décennies et ont servi leurs intérêts à leur tête «Israël» pendant des années ? Ne voyons-nous pas comment les Etats-Unis ne sont plus cette force capable d'imposer sa volonté sur le monde ? Les Etats-Unis ont été vaincus en Irak d'où ils se sont retirés en vaincus et les voilà qui cherchent comment se débarrasser de leur défaite en Afghanistan. Ils traitent chaque dossier de la région avec prudence et crainte car ils ne sont plus cette force impressionnante. Il en est de même pour l'Europe qui s'assied aux côtés de Netanyahu, en dépit de ses moqueries à son égard et place le Hezbollah sur la liste de ses organisations terroristes...Autour de nous, que voyons-nous ? D'ailleurs si les pays arabes étaient stables et ne connaissaient pas des secousses sécuritaires et autres, si la Ligue arabe était au meilleur de sa forme, qu'auraient-ils pu faire ? Ce ne sont pas des questions pour l'avenir car leurs réponses sont dans le passé. Nous les avons tous vécu, nous en tant que Libanais. Nos générations successives les ont vécues. La situation est donc claire : il n'y a ni Ligue arabe, ni Organisation de coopération Islamique, ni Conseil de sécurité, ni Etats-Unis, ni Europe. Nous sommes là et le problème est avec «Israël». Dans ce problème, nous n'avons que Dieu et notre volonté, notre détermination, notre disposition au sacrifice, notre foi, notre volonté de défendre notre dignité. S'il y a dans le monde, en Syrie et en Iran ou partout ailleurs, un ami déterminé à nous aider et bien c'est grâce à la générosité de Dieu. Je ne dis rien de nouveau, mais les gens oublient parfois les faits, dans le feu de la discorde, de la désinformation, du matraquage médiatique et de l'absence de visibilité et de clarté de la vision, ainsi qu'à cause de la multiplicité des dossiers.

C'est pourquoi je veux affirmer que cette résistance que vous célébrez aujourd'hui et que vous soutenez se base sur cette logique, sur cette argumentation, sur cette expérience et se base aussi sur les réalisations et les victoires pour confirmer la justesse de sa vision.

Concernant la résistance, nous n'avançons pas de théories, nous n'écrivons pas de livres, nous présentons des faits. Nous invitons donc les autres à tirer les leçons de ces faits et de bâtir à partir de là un avenir et la protection de notre pays. La résistance se base sur cette logique et sur cette volonté populaire. Ce que je dis, les gens en sont en effet convaincus et ce n'est pas moi, une partie de la résistance, qui le leur impose. Les gens sont convaincus et cette conviction est le fruit des expériences vécues pendant des années qui ont donné des victoires, des sacrifices, des martyrs, des souffrances et qui ont permis de décerner l'ami de l'ennemi, celui qui aide et celui qui ne se soucie pas.

Aujourd'hui, en 2013, ces convictions sont désormais ancrées dans la conscience des gens comme le sang qui circule dans leurs veines. Elles font désormais partie de leurs âmes, de leurs cœurs, de leurs esprits, de leurs inconscients et de leurs émotions. C'est pourquoi la résistance au Liban est forte et jouit d'un environnement favorable qui rend impossible le fait de la briser. Elle n'est pas de passage, ni temporaire, ni importée de l'extérieur. C'est pourquoi nul ne peut la briser. Tous ceux qui ont tenté de le faire - et je ne parle pas seulement du Hezbollah, mais de toutes les factions de la résistance- depuis son lancement ont échoué. Tous ceux qui veulent la briser et l'isoler échouent car elle n'est pas une organisation, ni un parti, ni un mouvement, ni une unité. C'est une volonté populaire solide, une clarté de la vision et une capacité immense à donner.

Aujourd'hui, en politique et en dehors d'elle, on utilise beaucoup le terme d'investissement. Les personnes nobles et courageuses dans ce pays ont investi dans la résistance et lui ont donné ce qu'ils ont de plus cher, leurs fils, leur sang, leurs biens. Ils sont la résistance. C'est pourquoi celle-ci n'est pas un parti ou une organisation que l'on ne peut encercler ou toucher.

Il nous reste donc des options ouvertes et nous en arrivons au second point. Nous sommes toujours prêts au dialogue dans n'importe quel cadre qu'il s'agisse d'une table du dialogue ou de toute autre formule pour discuter d'une stratégie de défense nationale, pour une raison simple, c'est que nous sommes sincères dans notre volonté de défendre le pays, ses ressources et sa dignité. Nous sommes prêts au dialogue sans poser de conditions préalables, avant ou après la formation d'un gouvernement.

Vous vous souvenez de la dernière séance du dialogue tenue avant la guerre de juillet 2006. J'ai alors proposé une stratégie de défense, alors que personne n'était prêt à le faire. Depuis combien de séances ont-elles eu lieu ? Et pourtant nul n'a pris la peine d'étudier ou de discuter la stratégie que j'ai présentée, ni sur le plan technique, militaire, logique ou autre...Personne n'est venu nous parler du rôle de l'armée et de la résistance, des points faibles et des points forts de l'ennemi et du Liban. Y a-t-il eu un dialogue avec nous des personnes de l'autre bord à ce sujet ? Nos experts ont sans doute écrit sur le sujet et réfléchi sur la question, mais quelqu'un de l'autre camp en a -t-il discuté avec nous ? Même en dehors de la table du dialogue, quelqu'un a -t-il discuté des points que j'ai développés ? Des séminaires ont-ils été organisés pour ce sujet ? Non, car il n'y a aucun sérieux dans la volonté d'établir une stratégie de défense nationale.

Comme je l'ai dit l'an dernier, depuis ce jour jusqu'à aujourd'hui -et cela se confirme de plus en plus- le seul sujet est le suivant : donnez-nous vos armes, cela suffit. Ils se cachent derrière la stratégie de défense nationale et tiennent un discours stratégique, mais nous ne voyons rien de concret. Certains vont même jusqu'à nier le fait que nous ayons présenté notre vision de la stratégie de défense, alors que nous avons été les premiers à le faire. Lorsqu'on leur avait dit : venez qu'on en discute. Ils ont répondu : ce sont des sujets importants qui exigent réflexion et recours aux experts. Ils sont partis et ne sont jamais revenus pour en discuter.

Une fois de plus, je le dis : nous sommes prêts. Ce pays est à nous tous. Nous voulons le défendre tous car nous sommes tous menacés. Les ressources qui y sont menacés nous appartiennent à tous. Au-delà des manœuvres politiques, il y a un besoin sérieux pour le Liban de mettre au point une stratégie de défense nationale.

Pourquoi la discussion n'a-t-elle pas lieu ? Elle le devrait, surtout face aux menaces et aux dangers qui pèsent sur nous. Je demande aujourd'hui à tous ceux qui attaquent les armes de la résistance et les qualifient d'armes illégales : quelle est la solution de rechange ?

Nous autres, nous voulons «manger le raisin», c'est-à-dire protéger notre pays. Celui qui croit que nous aimons la bataille est suspect. Dans leur nature, les gens aiment le calme. Ce souhait figure d'ailleurs dans nos prières. Nous voulons donc tous vivre dans le calme et la tranquillité. Mais lorsque la bataille nous est imposée, lorsque notre pays, notre peuple, nos familles sont menacées par un ennemi, notre responsabilité est de les défendre. Comment ? Dans quelle stratégie et selon quelle vision ?

L'histoire nous montre -et ce n'est pas seulement l'exception libanaise comme le disent certains- que lorsqu'un pays est menacé, l'Etat, le peuple, l'armée, les tribus, tous ceux qui peuvent le faire se précipitent pour affronter la menace. S'il y a un commandement central et une gestion centrale de la résistance, tant mieux. Mais parfois ce n'est pas le cas et on ne peut pas attendre les points de vue et les débats, alors on agit. Mais s'il y a une stratégie de défense nationale claire, elle peut permettre d'atteindre l'objectif fixé.

Le mois du ramadan est celui des remises en question. Je dis donc à ceux qui aiment et soutiennent la résistance qu'il est normal qu'elle fasse l'objet de critiques et qu'elle soit prise pour cible si elle enregistre des victoires si elle a la détermination, la foi et la volonté de défendre le pays.

C'est dans la logique des choses et du conflit, tout au long de l'histoire. Lorsqu'une résistance n'est pas prise pour cible, c'est qu'elle est inefficace. Mais lorsqu'elle est efficace, le résultat est qu'elle est prise pour cible et attaquée, car l'ennemi est contraint de tenir compte de son existence et considère qu'elle est en mesure d'entraver ses projets, de l'empêcher d'atteindre ses objectifs et d'imposer son hégémonie. Il est donc normal qu'il l'attaque et qu'il la prenne pour cible dans tous les domaines et à tous les niveaux. Il la prend ainsi pour cible, ainsi que ses structures et ceux qui l'appuient. Il la combat sur le plan sécuritaire, militaire, culturel, politique, économique, moral, social, psychologique et il combat même l'idée de la résistance.

C'est normal et cela a toujours fait partie des combats de la résistance. C'est arrivé même avant 1982, avec les mouvements de résistance et après, avec l'émergence du rôle particulier du Hezbollah. Oui, en parallèle avec notre combat contre l'ennemi, nous menions une bataille contre notre ciblage. L'aspect sécuritaire est clair, l'ennemi voulait infiltrer nos rangs et y créer un noyau, tout en récoltant des informations sur nos positions, nos forces, nos dépôts, nos chambres noires. L'aspect militaire l'est aussi à travers les larges opérations militaires et les guerres. Mais il y avait aussi le ciblage culturel, social et économique à travers ses tentatives de s'introduire dans nos maisons et de tenter de nous détruire économiquement, de nous appauvrir, de nous diviser, de nous entraîner dans des combats de rues pour nous détourner de l'essentiel et affaiblir notre environnement pour qu'il devienne épuisé. Aujourd'hui, cet immense monde arabe, où est-il ? Je reviens à la Palestine, à la veille de la Journée de Jérusalem : où est le monde arabe ? Où sont ses ulémas et leurs fatwas ? Que se passe-t-il dans le désert du Néguev ?

Ce ciblage économique, psychologique, ces accusations, ces tentatives d'isolement et ces efforts pour briser notre détermination, ainsi que cette guerre psychologique, cela fait partie de la bataille. C'est normal. Pourquoi ? Parce que la résistance au Liban, dans sa nouvelle formule à partir de 1982 et dans toutes ses factions, a réussi à entraver les projets et les objectifs américano-israéliens en 1982. Elle a aussi réussi à modifier les rapports de forces et les équilibres. Les règles du conflit ont changé à partir du 25 mai 2000 en faveur de la résistance et des mouvements de résistance dans la région. En 2006, cette résistance a même réussi à briser le projet du Nouveau Moyen Orient établi par les néoconservateurs américains. Il est donc normal que cette résistance soit prise pour cible.

En 2006, le projet de l'ennemi était d'éliminer la résistance, de la briser et de l'effriter. Il a échoué. Pourquoi disons-nous cela ? Parce qui se passe aujourd'hui est la conséquence de nos choix. Cela fait partie de nos choix.

En tant que Libanais, nous avons choisi que notre pays reste à sa population, que notre eau nous appartienne ainsi que nos ressources pétrolières. Nous avons choisi de refuser que notre souveraineté reste intouchable et que notre terre soit libérée. L'ennemi continue à enlever des personnes, à s'emparer de nos fermes. Des contacts ont aussitôt lieu et en 24 ou 48 heures, l'affaire est résolue. Mais plus que cela, les Israéliens savent désormais qu'il n'y a aucune possibilité pour nous de fermer les yeux sur de tels actes. Nous avons donc pris ce choix en 1982. Mais ce choix a entraîné des conséquences. En 1982, il y a eu des conséquences, ce qu'on appelle un prix, des sacrifices pour avoir un pays indépendant, digne, dont la terre est libérée et dont les gens vivent la tête haute. C'est normal. Nous avons accepté depuis le début de payer le prix qu'il faut pour atteindre cet objectif et nous avons dépassé de nombreuses crises et surmonté de nombreux obstacles et difficultés. Nous avons déjoué des complots grâce à Dieu et à la patience, au dévouement, à la loyauté et à la générosité des gens. Nous, en tant que Libanais, nous sommes entrés dans une nouvelle phase et la région l'a fait avec nous. Je vous le dis, avec la même foi, la même détermination et la même clarté dans la vision, nous parviendrons, si Dieu le veut, à surmonter cette période. Soyez confiants : nul ne doit pouvoir vous faire peur. Ce projet, cette résistance sont en mesure, avec l'aide de Dieu, de surmonter les difficultés actuelles et à venir.

En 2013, à cet instant précis, et même depuis quelque temps, l'Israélien est en train de remettre en question ses plans et ses manœuvres, à la lumière des nouveaux développements au cours des derniers mois. Je ne veux pas entrer dans les détails, j'y reviendrai plus tard. L'Israélien sait qu'il doit faire face à une force réelle et solide. S'il arrive à cette force d'avoir au Liban sa place naturelle dans une stratégie de défense nationale globale, il n'aura plus seulement les yeux fixés sur Beyrouth - nous avons déjà parlé des capacités en missiles de Kyriat à Eilat-, mais aussi sur la Galilée.

J'ai déjà évoqué ce sujet. L'Israélien a pris ces propos au sérieux, car entre nous, il sait qu'il n'y a pas de plaisanterie, mais une guerre existentielle. Il a donc pris au sérieux ces propos et il les a introduits dans ses plans, mais je crois qu'il en tient compte plus qu'il ne le dit. Il est conscient de l'importance de ces propos, et avec lui, les Américains qui l'appuient, ainsi que le monde entier. Je ne veux utiliser leur façon de décrire notre force, mais je peux répéter que oui, le Liban n'est plus un aliment digeste pour n'importe quel ennemi et en particulier pour l'Israélien. Nul ne peut plus agresser ce pays et ce peuple sans en payer le prix. Nul ne peut plus imposer au Liban ses conditions et ses projets. Le Liban est suffisamment fort pour refuser qu'on lui impose des conditions. Je ne veux pas dire qu'il est en mesure d'imposer lui-même ses conditions et ses projets...

Je voudrais maintenant parler de l'armée car en quelques mots, ce dossier complète le paysage à nos yeux. Il est nécessaire de répéter notre position à ce sujet dans cette période actuelle : nous invitons les Libanais à la plus grande vigilance à la lumière des nouvelles données politiques et sécuritaires et à l'ombre des divisions au sein du pays. Si à Dieu ne plaise, cette armée tombe ou est divisée et effritée, nous disons qu'il n'y aura plus de paix et de stabilité dans ce pays.

Aujourd'hui, à chaque division ou incident entre deux camps, deux partis, deux courants ou même deux clans et deux tribus, nous avons tous recours à l'armée pour contenir la situation et empêcher l'extension du conflit. Mais si l'armée est touchée, il n'y aura plus de stabilité, ni d'Etat. Il en sera du Liban comme de tout Etat qui n'a d'existence que derrière les bureaux sans aucune efficacité sur le terrain, ni aucun prestige. A Dieu ne plaise, il n'y aura plus d'Etat ni de pays.

Cela signifie en premier lieu qu'il n'y aura plus de paix ni de stabilité. Deuxièmement, il n'y aura plus d'Etat et troisièmement, il n'y aura plus de pays. Sans parler du fait que l'armée est un facteur important de la protection du Liban face aux dangers qui le menacent, notamment face aux menaces israéliennes. C'est bien sûr notre vision et notre conception des choses. C'est pourquoi nous avons commencé notre discours en cette soirée bénie en demandant de laisser l'armée à l'écart de nos divisions. Cela sur le plan minimal, mais nous demandons aussi qu'elle soit renforcée. C'est pourquoi nous avons toujours réclamé des armes pour elles, d'où qu'elles viennent et nous avons même proposé à plusieurs reprises des armes de la République islamique d'Iran. Mais l'administration américaine et certains pays arabes ne veulent pas que le Liban ait une armée forte pour servir les intérêts d'«Israël». C'est pourquoi non seulement ils ne veulent pas la renforcer mais l'empêchent aussi de le faire.

Si nous ne pouvons donc pas avoir une armée forte à la hauteur des dangers internes et externes qui nous menacent, au moins faisons en sorte de préserver notre armée, avec ses moyens modestes car elle a montré qu'elle est un corps uni et national. Protégeons-la et évitons de faire pression sur elle et de chercher à la diviser ou à l'affaiblir. Cela ne signifie pas que cette armée ne commet pas d'erreurs, mais s'il y en a, elles doivent rester dans un cadre limité et être réglées dans ce même cadre. Il faut préserver l'institution de l'armée et ne pas la mettre en cause.

Dans nos débats internes et dans les rencontres avec les cadres et la base, nous disons cela, nous disons que l'armée est la garantie de l'Etat, du pays et de la paix civile. Elle est la partenaire de la résistance. Celle-ci est un facteur qui aide, mais un jour doit venir où l'armée sera en mesure de protéger le Liban et nous reviendrons alors à nos écoles, nos centres religieux, nos métiers. C'est ce que nous disons à nos cadres, à notre base et à nos gens. Nous ne leur disons pas que c'est une armée des croisés, inféodée à l'Occident, une armée américaine ou britannique etc. Pour nous, c'est une armée nationale, c'est l'armée du Liban qui regroupe les jeunes du Liban, de toutes les confessions et de toutes les régions. Nous pratiquons cette culture et nous l'enseignons aux nôtres.

Si je devais rafraichir les mémoires, le 13 septembre 1993, nous avions organisé une manifestation contre l'accord d'Oslo sur le pont de la route de l'aéroport à Ghobeïry. On a alors tiré sur nous en plein jour. Ceux qui ont tiré sur nous, c'était l'armée et les forces de sécurité. Nous avons eu 10 martyrs et 50 blessés, dont la plupart atteints à la tête et dans la poitrine ou en tout cas dans le torse. Ce qui signifie que nous aurions pu avoir 60 martyrs. Je vous demande aujourd'hui, alors que tout le monde sait que dans la banlieue sud, chaque maison possède des armes, est-ce que les habitants de cette banlieue ont sorti leurs armes et ont attaqué les nombreux barrages de l'armée dans les quartiers de Chiyah, Ghobeïry et Haret Hreik ? Nul n'a tiré une seule balle contre l'armée bien que nous ayons ramassé dix martyrs et 50 blessés. Je me souviens d'ailleurs qu'avec quelques frères, nous sommes descendus dans la rue mais nous n'avons pas eu besoin de déployer beaucoup d'efforts pour convaincre les gens de ne pas riposter contre l'armée. Nous ne sommes pas de ceux qui tirent sur l'armée. C'est notre culture et notre éducation. C'est aussi notre conviction. Il ne s'agit donc pas de directives partisanes ou de décision du commandement. Même si nous avons de l'influence sur nos bases, en avons-nous sur chaque personne qui peut sortir sur son balcon et tirer de là sur l'armée. Il n'y a rien eu de tel.

Quelque temps plus tard, nous avons eu 5 martyrs à Hay el Sellom. J'ai malheureusement entendu certains députés et même un ancien Premier ministre évoquer au cours des dernières semaines «l'agression du Hezbollah contre l'armée à Mar Mikhaël». Or, à Mar Mikhaël, tout le monde sait que l'armée a tiré sur des civils qui manifestaient et elle a fait sept morts. Mais nul n'a tiré sur l'armée ce jour-là. C'est toujours à cause de cette culture et de cette éducation. Maintenant, on ne cesse de nous jeter à la figure l'affaire de «l'officier pilote martyr Samer Hanna». Nous avons dit qu'il y a eu une erreur, que nous avions commis une erreur et le frère qui l'a commise a été livré à la justice qui a pris son cours. Ce sont les dimensions de cette affaire.

L'armée n'a-t-elle pas commis une erreur le 13 septembre 1993 ? Oui. Elle a aussi tué des gens à Mar Mikhaël et à Hay el Sellom. Faites le compte : au total 22 martyrs. Même lorsqu'il y a des perquisitions dans les localités de la Békaa, il arrive que l'armée ait la main un peu dure...Mais que faisons-nous ? nous nous contentons d'attirer l'attention de la troupe sur le fait que ces gens sont des Libanais qu'il faut éviter de verser le sang.

Je ne prétends donc pas que l'armée ne commet pas d'erreurs. Mais nous devons nous tenir aux côtés de l'armée lorsqu'elle est tuée et lorsqu'elle est dans l'erreur. Nous devons nous tenir à ses côtés pour réparer les erreurs et nous devons préserver l'institution tout le temps. Nous considérons cette action comme un devoir national primordial. Car l'armée est la garante de l'Etat. Tant qu'elle est là, nous pouvons organiser des élections et traiter les autres dossiers. Au final, il y a un minimum de stabilité au Liban, l'Etat est présent malgré tout, mais si l'armée est détruite, tout cela s'en ira avec elle.

En ces jours bénis, j'ai tenu à réaffirmer cette recommandation.

Sur le plan sécuritaire, je voudrais dire en deux mots que nous sommes devant une situation nouvelle. Je n'ai pas le temps suffisant pour discuter si cette situation est une conséquence ou non de ce qui se passe en Syrie. Comme si, avant l'intervention du Hezbollah en Syrie, tout allait parfaitement bien au Liban. Il n'y avait aucun problème, pas le moindre coup de feu etc. De toute façon, nous en discuterons une autre fois. Pour l'instant, je voudrais appeler à la vigilance, tout le monde et pas seulement les partisans de la résistance, comme certains ont voulu le dire. Celui qui veut provoquer une discorde au Liban peut frapper partout. La vigilance est donc requise partout et dans toutes les régions. Une coopération de tous est exigée. Certes, la sécurité est la responsabilité de l'armée et des forces de sécurité, mais les citoyens peuvent les aider. Chacun doit donc ouvrir les yeux et prendre les mesures nécessaires et si Dieu le veut, nous parviendrons à dépasser cette période difficile. Nous sommes encore dans une situation satisfaisante si on la compare avec ce qui se passe autour de nous.

Dans le cadre de la sécurité, je voudrais faire une remarque aux médias- J'en fais toujours ces temps-ci et ils s'en plaignent-. Je veux parler cette fois de «l'information urgente». Parfois, elle est dure et elle fait du tort. A titre d'exemple, s'il fallait compter les voitures piégées désamorcées annoncées dans les médias, il y en aurait pour tout le monde. Toutes les informations ne sont pas vraies. Il en est de même pour celles qui concernent des charges explosives soit disant découvertes et désamorcées. Dès qu'il y a un embouteillage et un barrage de l'armée qui prend des mesures de routines, quelqu'un lance l'idée qu'une charge explosive a été découverte. Les «informations urgentes» se multiplient alors. Tout cela fait partie de la guerre psychologique et contribue à augmenter la tension au sein de la population. Cela ne l'effraie pas, car elle a suffisamment de raison et de conscience pour prendre elle-même des précautions sécuritaires. Au Liban, même les jeunes font de l'analyse militaire et sécuritaire. Rendons-leur donc un service et contrôlons un peu nos «informations urgente» et les nouvelles peu précises ? Parfois, il y a un fond qui est amplifié et parfois, il n'y a même pas de fondement, mais tout cela contribue à augmenter la tension, alors que nous devons tous coopérer pour mettre un terme à ce désordre pour calmer la situation ;

J'aurais voulu parler un peu de la situation gouvernementale, en particulier ce qui concerne les conditions rédhibitoires et les parties politiques, mais comme nous aurons de nombreuses occasions de parler au cours des jours qui viennent, je voudrais conclure dans le même esprit avec lequel j'ai évoqué la stratégie de défense nationale. Je voudrais donc dire que ce pays nous appartient à tous. Les thèses de l'encerclement et de l'isolement ne mènent nulle part. En ce qui nous concerne, nous ne sommes avec la mise à l'écart de personne. Nous sommes toujours prêts au dialogue et aux contacts. Nous sommes toujours disposés à débattre pour trouver des issues et nous avons une expérience dans ce domaine. Nous pouvons être en conflit avec des parties libanaises au sujet du dossier syrien, mais nous sommes en mesure d'isoler ce dossier et de le mettre de côté, pour nous entendre sur les dossiers libanais. S'il y a des divergences sur des dossiers libanais, nous pouvons les geler et nous mettons en avant les points sur lesquels nous sommes d'accord. Sinon, notre pays, notre économie et notre sécurité seront influencés par ce qui se passe et par le fait que les sujets de conflit sont mis en avant.

En cette soirée bénie, je veux préciser que nous ne craignons pas d'être isolés et encerclés. Telle est la composition de ce pays et telle est la dimension des différentes forces qui le composent. Nous n'avons pas de crainte donc à ce sujet, mais je parle sur le plan du principe et je constate que la tension augmente ainsi que les frustrations. En ce mois béni, je voudrais lancer un appel au calme et à l'apaisement. J'ai d'ailleurs demandé à mes frères que s'il faut discuter de certains sujets avec la partie adverse, que la discussion se fasse dans le calme. Laissons les gens profiter de ce mois particulier en calmant le jeu. En définitive, ce que je dis est aussi valable pour les Egyptiens, les Syriens, les Palestiniens, les Irakiens et tout peuple qui veut vivre ensemble et qui veut préserver son Etat et ses institutions, il n'y a d'autre voie que le dialogue et les retrouvailles quelle que soit l'ampleur des conflits et des divergences.

En tant que Hezbollah, et malgré les divergences qui nous opposent à certaines parties politiques et qui atteignent parfois des sommets de dureté dans l'accusation, dans l'arrière pensée et dans la parole, notre main est tendue et nous sommes prêts à tout dialogue, car en définitive, les gens reviendront s'asseoir côte à côte et chercheront à s'entendre. Profitons du temps au lieu de le perdre. J'invite aussi les discours politiques à être plus calmes en ce mois béni et les médias à être moins violents pour que nous parvenions à traverser cette période délicate. Cela ne signifie pas que les discussions et les débats seront faciles, nous savons tous qu'il n'en sera rien, mais ce sera mieux que la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui. Que Dieu vous bénisse et bénisse ce mois. Merci encore une fois pour votre présence.

Traduit par French.alahednews

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