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Les États-Unis à quelques heures du défaut de paiement

Les États-Unis à quelques heures du défaut de paiement
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Les deux Chambres du Congrès américain n’ont plus que mercredi pour voter un relèvement du plafond de la dette. Si elles échouent, Washington entrera en défaut de paiement. Une situation inédite, qui provoquerait une onde de choc internationale.

Pour la première fois de son histoire, les États-Unis, première puissance mondiale, s'approchent d'une zone dangereuse: le défaut de paiement. Mercredi 16 octobre dès minuit (04H00 GMT jeudi), le Trésor ne sera alors plus autorisé à emprunter, et ne pourra plus compter que sur desLes États-Unis à quelques heures du défaut de paiement réserves déclinantes.

Puis, à une date difficile à déterminer, mais qui pourrait se situer entre les 22 et 31 octobre, selon le Bureau du budget du Congrès, les États-Unis ne pourront plus honorer tous leurs paiements. Un tel choc de confiance risquerait de mettre en jeu le sort du dollar, monnaie de réserve mondiale, et celui des bons du Trésor, placements réputés «les plus sûrs de la planète».

Pour empêcher ce scénario de se produire, les deux Chambres du Congrès doivent voter le relèvement du plafond de la dette. Un accord semble imminent. «Nous avançons très bien. Nous n'y sommes pas encore, mais nous sommes très proches» d'un accord, a déclaré le sénateur démocrate Charles Schumer. «Il faut que les marchés soient rassurés par ce qu'il se passe ici, ce soir».

En août 2011, une situation similaire s’était finalement soldée par un accord politique, scellé deux jours avant la date-butoir, et adopté définitivement par le Congrès à quelques heures seulement de l'heure limite.

Les républicains en passe de céder

Reste que, mardi soir, au terme d'une journée chaotique reflétant les profondes divisions partisanes à Washington, les républicains, dominant la Chambre des représentants, ont renoncé à organiser le vote destiné à relever le plafond de la dette, et à mettre fin à la paralysie de l'État fédéral, faute du soutien des influents élus issus de la mouvance ultra-conservatrice, Tea Party.

Du côté du Sénat, le chef de fil de la majorité démocrate, Harry Reid, et celui de la minorité républicaine, Mitch McConnell, ont immédiatement fait savoir qu'ils œuvraient à une solution deLes États-Unis à quelques heures du défaut de paiement rechange.

La question est désormais de savoir, si le résultat de ces discussions, entamées pendant le week-end et suspendues un temps mardi, sera entériné mercredi par le président de la Chambre, le républicain John Boehner, et ses troupes.

Selon le représentant Charlie Dent, John Boehner ne devrait pas opposer de résistance, et acceptera de soumettre au vote de la Chambre tout compromis sénatorial, malgré l'opposition d'une partie de sa majorité. Il devra alors s'appuyer partiellement sur des voix démocrates.

«Je pense que John Boehner se retrouvera dans une position, où il devra faire adopter le texte négocié» au Sénat, a déclaré Charlie Dent sur CNN. «Je pense que la Chambre votera en premier, et l'enverra au Sénat». Pour des raisons de procédure, il est plus rapide que la Chambre vote en premier, et John Boehner pourrait simplement décider de faire voter le projet élaboré par les négociateurs du Sénat.

Selon cette procédure, qui n'a pas été officiellement confirmée, le Sénat adopterait ensuite le texte, avant promulgation par le président Obama.

Concessions sur la réforme de la santé

John Boehner, pris en tenaille entre sa volonté affichée de ne pas laisser un défaut de paiement se produire, et la pression du Tea Party hostile au compromis, a jusqu'ici refusé d'organiser une consultation sans le soutien général de sa majorité. Le dénouement envisagé marque une lourdeLes États-Unis à quelques heures du défaut de paiement défaite pour la stratégie, qu'il a jusqu'ici poursuivie.

Le plan de Harry Reid et Mitch McConnell comprendrait, selon plusieurs médias américains, une mesure permettant au Trésor de continuer à emprunter jusqu'au 7 février, et à l'État fédéral de rouvrir entièrement jusqu'au 15 janvier. En échange, les démocrates offriraient des concessions sur certains aspects de la réforme du système de santé, élément déclencheur de la crise actuelle, notamment en renonçant à une taxe sur les sociétés d'assurance.

Faute d'accord sur le budget fédéral pour le nouvel exercice, les agences gouvernementales américaines tournent au ralenti depuis le 1er octobre. Des centaines de milliers de fonctionnaires ont été mis en congés forcés, sans solde, paralysant progressivement des pans entiers de l'activité.

Source: agences et rédaction

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