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Abou Anas al-Libi plaide non coupable

Abou Anas al-Libi plaide non coupable
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Le Libyen Abou Anas al-Libi, membre présumé d'Al-Qaïda inculpé pour les attentats contre deux ambassades américaines d'Afrique de l'Est en 1998, a plaidé non coupable mardi devant un juge new-yorkais, dix jours après sa capture devant chez lui à Tripoli.

Libi, longue barbe poivre et sel et cheveux coupés ras, visiblement fatigué, a plaidé «non coupable» via un avocat commis d'office, après s'être vu signifier par le juge fédéral Lewis KaplanAbou Anas al-Libi plaide non coupable les charges retenues contre lui.

Le juge de Manhattan ordonné son maintien en détention, en évoquant un risque de fuite, et a fixé une prochaine audience au 22 octobre.

Libi, qui s'exprimait via un interprète, a simplement décliné son nom et son âge, 49 ans. Il portait un pantalon de jogging gris, un tee-shirt noir à manches longues et des chaussettes dans des tongs.

L'audience a duré moins de 15 minutes. Libi avait été inculpé à New York en 2000 avec 20 autres membres présumés d'Al-Qaïda, et le juge Kaplan lui a brièvement énoncé les charges retenus contre lui par un grand jury, notamment «complot visant à tuer des citoyens américains» et «complot visant à détruire des bâtiments et propriétés des Etats-Unis», en lien avec les attentats en Afrique de l'Est le 7 août 1998. L'attentat contre l'ambassade américaine de Nairobi avait tué 213 personnes, dont 12 Américains, et fait plus de 5.000 blessés. Celui de Dar es Salaam en Tanzanie, simultané, avait fait 11 morts et 85 blessés.

Pas passible de la peine de mort

Selon l'acte d'accusation, Libi, considéré comme un expert en informatique et communication, avait notamment mené, dès 1993, des opérations de surveillance «visuelle et photographique» de l'ambassade américaine à Nairobi. L'année suivante, il avait étudié avec d'autres membres d'Al-Qaïda plusieurs cibles possibles d'attentat, dont l'ambassade américaine à Nairobi, l'Agence américaine pour le développement international dans la même ville, et des «cibles britannique, française et israélienne à Nairobi». Son groupe était allé ensuite «apporter ses informations à Oussama Ben Laden au Soudan».

Son avocat a souligné que son cas ne faisait que trois paragraphes, dans un acte d'inculpation de 150 pages. Le procureur a de son côté souligné qu'il n'était pas passible de la peine de mort.Abou Anas al-Libi plaide non coupable Après des années d'errance dans plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne où il avait obtenu l'asile à la fin des années 90, puis l'Afghanistan, le Pakistan, Libi était rentré en Libye à la faveur de la chute de Kadhafi en 2011, un an après sa famille.

Il avait été capturé le 5 octobre dernier devant chez lui à Tripoli par les forces spéciales américaines, et transféré sur un bâtiment de la marine américaine, en Méditerranée, le San Antonio, pour y être interrogé par des équipes spécialisées, hors la présence d'un avocat. Il a été transféré ce week-end à New York, apparemment plus vite que prévu, en raison de problèmes de santé.

Libi, 49 ans, souffrirait selon sa femme d'une hépatite C. Sur le San Antonio, il a commencé à refuser de boire et manger, selon la chaîne de télévision CBS.

De son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, Libi, avait rejoint Al-Qaïda dans les années 90, et les Américains espèrent en obtenir de «précieuses informations sur les premières années de l'organisation d'Oussama ben Laden».

Selon sa famille, ce père de quatre enfants n'avait plus d'activité pour Al-Qaïda, vivant une existence tranquille à Tripoli et sortant peu, principalement pour aller prier à la mosquée voisine. Le FBI avait offert jusqu'à 5 millions de dollars pour sa capture.

Source: agences et rédaction

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