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Syrie: la Russie dénonce le «chantage» occidental

Syrie: la Russie dénonce le «chantage» occidental
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Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé les États-Unis de faire du chantage à la Russie pour qu'elle soutienne une résolution contraignante à l'ONU contre la Syrie, et reproché à l'Occident d'être aveuglé par l'idée d'un changement de régime dans ce pays.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a vertement critiqué dimanche 22 septembre l'attitude des Occidentaux, au moment où les tractations diplomatiques s'intensifient en vue d'une résolution à l'ONU sur le désarmement chimique de Damas.

«Nos partenaires américains commencent à nous faire du chantage en disant : si la Russie neSyrie: la Russie dénonce le «chantage» occidental soutient pas une résolution en vertu du chapitre VII au Conseil de sécurité de l'ONU, nous arrêterons de travailler à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques» (OIAC), a déclaré Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne russe Pervyi Kanal, diffusée dimanche soir à Moscou et dont le script est disponible sur le site du ministère des Affaires étrangères.

L'adoption de cette résolution bute sur l'inscription ou non du texte sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies qui prévoit des mesures coercitives allant de sanctions économiques à l'usage de la force, en cas de non-respect par la Syrie de ses engagements.

Selon lui, l'OIAC est «sur le point de prendre une décision» sur la Syrie, mais le processus est menacé par la «position arrogante de certains partenaires occidentaux». «Ils ont besoin du Chapitre VII, qui prévoit en cas de violation des lois internationales des mesures coercitives, y compris des sanctions et la possibilité de recourir à la force», a-t-il dit.

Le chef de la diplomatie russe estime que Washington, Paris et Londres ont une démarche contraire à l'accord sur le désarmement chimique de la Syrie, obtenu avec son homologue américain John Kerry à Genève le 14 septembre.

«Ils ne veulent pas reconnaître qu'ils se sont encore une fois trompés»

«Nos partenaires sont désormais aveuglés par leur objectif idéologique de changement de régimeSyrie: la Russie dénonce le «chantage» occidental (en Syrie)», a-t-il estimé. «Tout ce qu'ils disent, c'est que Bachar el-Assad doit partir. Ils ne veulent pas reconnaître qu'ils se sont encore une fois trompés : comme ils se sont trompés en Libye en bombardant le pays et en le laissant au bord du chaos ; comme ils se sont trompés en Irak en faisant la même chose et en menant en plus une opération terrestre, laissant le pays dans une situation extrêmement difficile, où des dizaines de personnes meurent chaque jour dans des attentats», a-t-il énuméré.

«Le seul intérêt pour eux est de prouver leur supériorité», a-t-il encore fustigé. Or, si le régime syrien tombe et que les rebelles arrivent au pouvoir, «il n'y aura plus d'État laïque» en Syrie, a averti Sergueï Lavrov, affirmant qu'«entre deux tiers et trois quarts» des rebelles étaient des extrémistes. Il a ajouté que la Russie était prête à envoyer des troupes en Syrie dans le cadre d'une présence internationale pour sécuriser le travail des experts sur les sites d'armes chimiques : «Nous sommes prêts à affecter nos militaires, la police militaire, pour participer à ces efforts.»

Moscou n'est pas responsable du programme du démantèlement de l'arsenal chimique syrien

Le ministre russe a également contesté l'affirmation du président Assad selon laquelle le programme de désarmement coûterait un milliard de dollars. «À Genève, nous avons discuté du coût éventuel de ce programme. Les chiffres étaient beaucoup moins importants», a-t-il ajouté. Il a enfin rejeté l'idée selon laquelle la Russie était désormais responsable du programme de démantèlement de l'arsenal chimique syrien.

«Je voudrais préciser que nous ne sommes pas le garant du désarmement chimique en Syrie», a-t-il dit, ajoutant que Moscou avait seulement permis que Damas accepte d'adhérer à la convention sur l'interdiction des armes chimiques sans aucune clause. «Maintenant la Syrie est l'un des signataires de ce document juridiquement contraignant. C'est la raison pour laquelle, désormais, c'est toute la communauté internationale qui est garante du respect par la Syrie de ses obligations», a-t-il souligné.

Source : agences

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