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Nouvelles flambées de violences au Caire

Nouvelles flambées de violences au Caire
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Les affrontements entre pro et anti-Morsi se sont poursuivis dans la nuit de lundi à mardi devant l’université du Caire, en Égypte. À l'aube, six personnes au total ont été tuées.

Près de trois semaines après la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi, la tension ne retombe pas en Égypte. Dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 juillet, des heurts ont éclatéNouvelles flambées de violences au Caire
entre des habitants et plusieurs centaines de partisans de l'ancien chef d'État lorsque ces derniers se sont rassemblés aux abords de l’université du Caire. Les pierres ont volé et des coups de feu ont été tirés. Six personnes au total sont mortes tôt mardi matin, ont indiqué des médias gouvernementaux, citant des sources au ministère de la Santé.

Un précédent bilan faisait état de deux morts mardi matin. Des sympathisants de Mohamed Morsi ont été tués par balles par un inconnu. Toutes ces personnes ont été tuées aux abords de l'Université du Caire, dans le quartier de Guizeh, proche du centre-ville.

S'y ajoutent quatre personnes qui ont perdu la vie lundi au Caire et dans une ville à la périphérie nord de la capitale, Qalioub, portant à dix au total les décès survenus lors de troubles en moins de 24 heures en Egypte.

Les abords de l'université, proches du centre-ville, sont, avec ceux de la mosquée Rabaa al-Adawiya dans le nord-est du Caire, l'un des deux sites occupés en permanence par les islamistes depuis trois semaines environ.

Selon Al-Ahram Online, le quotidien gouvernemental, la police a lancé des gaz lacrymogènes pour réprimer les violences. Plusieurs voitures dans le secteur ont été réduites en bouillie ou incendiées.

Les deux camps étaient armés

Lundi, plus de 2 000 manifestants pro-Morsi s'étaient dirigés vers l’ambassade des États-Unis, au centre du Caire, quand un groupe d’une centaine de partisans du président déchu s'approchaient de la place Tahrir, épicentre de la révolte contre Hosni Moubarak début 2011 etNouvelles flambées de violences au Caire
depuis site de nombreux rassemblements politiques.

«C’est la première fois que des pro-Morsi s’aventuraient aux abords de la place Tahrir depuis l’éviction de l’ancien président», indique une source médiatique.

Et de préciser: «Environ 2 000 personnes se dirigeaient vers l’ambassade américaine. Une centaine d’entre eux se sont approchés de la place. Des affrontements ont alors éclaté entre anti et pro-Morsi. Difficile de dire qui est à l’origine des heurts mais des témoins sur place ont confirmé que des personnes des deux camps étaient armées».

Ces heurts ont également fait une trentaine blessés, selon les services d'urgence.

Depuis la destitution par l'armée le 3 juillet du président démocratiquement élu, on recense une centaine de morts.

La famille Morsi va poursuivre al-Sissi pour «enlèvement»

Par ailleurs, la famille de Mohamed Morsi a dénoncé, lundi, son «enlèvement» et envisage d'engager des poursuites devant les juridictions nationales et internationales contre le chef de l'armée le général Abdel Fattah al-Sissi.

«Nous sommes en train d’engager des procédures légales localement et internationalement contre Abdel Fattah al-Sissi, chef du coup d’Etat militaire sanglant, et son groupe putschiste», a déclaré Chaïmaa Morsi lors d’une conférence de presse.Nouvelles flambées de violences au Caire

«Nous tenons le chef du coup d'État et son groupe pour pleinement responsables de la santé et de l'intégrité du président Morsi», a-t-elle ajouté, sans toutefois dévoiler si la famille avait noué des contacts avec Mohamed Morsi, aux mains de l'armée depuis sa destitution.

Appel à la réconciliation

Dans le même temps, le président intérimaire Adly Mansour appelait à la réconciliation nationale.

Son discours s’inscrivait dans la journée anniversaire de la révolution égyptienne de 1952, auquel Adly Mansour a rapproché la situation actuelle.

«Nous avons eu la grande révolution du 25 janvier [2011], et celle du 30 juin [2013]. Il est temps à présent de s’unir, de se réconcilier, et de construire une nation sans revanche et sans haine».

Source: agences et rédaction

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