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Égypte: l’UE souhaite la libération de Morsi, Erdogan refuse l’entretien avec ElBaradei

Égypte: l’UE souhaite la libération de Morsi, Erdogan refuse l’entretien avec ElBaradei
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La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en visite au Caire, a demandé mercredi la libération du président déchu, Mohamed Morsi, alors que les partisans de ce dernier ont à nouveau manifesté lors d’une « journée de la persévérance ».

Au Caire, Catherine Ashton, qui a déploré de n'avoir pu voir Mohamed Morsi, a rencontré les principaux responsables du gouvernement de transition, qui a prêté serment mardi.

Elle a insisté lors de ses entretiens sur la volonté de l'UE de «voir l'Égypte aller de l'avant versÉgypte: l’UE souhaite la libération de Morsi, Erdogan refuse l’entretien avec ElBaradei
un futur démocratique», exprimant sa «préoccupation» face à la situation.

La diplomate européenne a notamment vu le Premier ministre, Hazem el-Beblaoui, et celui qui apparaît comme le nouvel homme fort du pays, le chef de l'armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, le général Abdel Fattah Al-Sissi.

«Je pense qu'il devrait être libéré, mais on m'a assuré qu'il allait bien», a-t-elle relevé au sujet du président déchu. «J'aurais aimé le voir», a-t-elle enchaîné.

Au côté des États-Unis, l'Allemagne était jusque-là le principal pays européen à avoir publiquement réclamé la libération de Mohamed Morsi, détenu dans un endroit secret depuis sa destitution par l'armée.

Catherine Ashton a encore insisté sur «l'importance d'un processus (de transition) très ouvert».

Elle a elle-même eu des entretiens avec le mouvement Tamarrod - à l'origine des manifestations qui ont précédé l'éviction de Mohamed Morsi -, mais aussi des responsables du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi. Selon l'agence officielle Mena, elle a rencontré l'ancien Premier ministre de Mohamed Morsi, Hicham Qandil, et deux ministres de l'ex-gouvernement membres des Frères musulmans, Amr Darrag (Coopération internationale) et Mohammed Bechr (Développement local).

Durant ces rencontres avec les nouveaux ministres, une manifestation monstre a été organisée par des partisans du président islamiste déchu, à la mi-journée, à proximité du siège du gouvernement, dans le centre du Caire.

Libération de Morsi

Des milliers de personnes, brandissant des corans et appelant à la fin du régime militaire, ont défilé dans le centre du Caire et sur la corniche longeant le Nil, lors d’une « journée de la persévérance », pour exiger que M. Morsi, premier président démocratiquement élu, soit rétabli dans ses fonctions .

Scandant des slogans hostiles au nouveau pouvoir, ils n'ont pu approcher à moins de 200Égypte: l’UE souhaite la libération de Morsi, Erdogan refuse l’entretien avec ElBaradei
mètres du bâtiment, dont l'accès était bloqué par les forces de l'ordre. «Le gouvernement est illégitime», était-il écrit sur une banderole.

Les manifestants ont ensuite pris la direction de l'université du Caire, où des islamistes tiennent un sit-in depuis plusieurs jours. Aucun incident majeur n'a été signalé.

Après la rupture du jeûne du ramadan, d'autres rassemblements ont eu lieu, mais ils étaient d'ampleur limitée en fin de soirée, selon un journaliste de l'AFP.

La dernière vague de manifestations, dans la nuit de lundi à mardi, a été marquée par des violences au Caire, entraînant la mort de 7 personnes. Plus d'une centaine de personnes au total ont été tuées dans des affrontements depuis la chute de Mohamed Morsi, le 3 juillet.

Kerry «inquiet»

Sur le plan diplomatique, le secrétaire d'État américain, John Kerry, en visite à Amman, a de son côté estimé qu'il était «trop tôt» pour dire quelle direction l'Égypte allait prendre.

Il s'est dit «inquiet des arrestations politiques». Les nouvelles autorités ont arrêté plus d'un millier de manifestants et récemment engagé des poursuites contre plusieurs hauts responsables des Frères musulmans, dont son guide suprême, Mohamed Badie.

Erdogan refuse l'entretien avec ElBaradei

Dans le même contexte, le ton monte entre Ankara et Le Caire. Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi tard dans la soirée avoir rejeté une demande d'entretien du nouveau vice-président égyptien Mohammed ElBaradei au motif qu'il n'était pas «unÉgypte: l’UE souhaite la libération de Morsi, Erdogan refuse l’entretien avec ElBaradei
représentant légitime de l'Egypte».

«Comment est-ce que je pourrais parler avec toi? Tu n'as pas été élu, tu as été nommé par les dirigeants du coup d'Etat», a affirmé Erdogan à Ankara lors d'un repas de rupture du jeûne musulman du ramadan.

Le PM turc a indiqué lors de cette allocution, dont la chaîne CNN-Türk a diffusé jeudi des extraits sur son site internet, avoir reçu une lettre de Mohamed ElBaradei sollicitant un entretien téléphonique. «Ils n'aiment pas ce qu'on dit, ils sont mal à l'aise. [...] Ils disent qu'on peut en discuter au téléphone», a-t-il commenté.

L'Egypte avait exprimé mardi son «fort ressentiment» après des déclarations du premier ministre turc soutenant le président déchu Mohammed Morsi.

Les relations entre la Turquie et l'Egypte s'étaient fortement renforcées durant la présidence de Mohammed Morsi, Ankara faisant du Caire l'un de ses partenaires privilégiés dans sa stratégie d'influence régionale.

Source: agences et rédaction

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