Le compte-rendu de la dernière réunion entre Ahmad Hariri et les cadres du Futur à Saïda
C'est avec un grand enthousiasme, que le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, s'était prononcé lors d'une réunion avec les cadres du Futur à Saïda, après avoir été contraint de visiter la ville, dans le contexte de la campagne de folie menée par Ahmad al-Assir contre le Hezbollah. Il voulait poursuivre la campagne de provocation contre le parti. En effet, l'objectif des deux hommes est le même... Le Hezbollah, son rôle et notamment ses armes.
Vendredi le 21 juin, (deux jours avant les affrontements entre l'armée et al-Assir à Saïda), la diatribe de Hariri devant les responsables de son courant à Saïda, n'a pas été rapportée dans le communiqué publié au terme de la réunion. Ahmad Hariri avait dépassé toutes les limites : Il a incité contre les habitants de Haret-Saïda (à majorité chiite), «lesquels ont agressé Saïda et ses citoyens». Selon ses propos, la famille Hariri et le courant du Futur avaient hébergé les chiites du Liban sud durant «la guerre» de 2006, déplorant le fait que cette guerre n'ait pas écrasé le Hezbollah.
Une source indépendante dans la ville a même affirmé qu'Amad al-Assir avait assisté un certain temps à cette réunion et puis a quitté le lieu.
Voici le résumé du compte-rendu publié par le quotidien ad-Diyar, du discours prononcé par Ahmad Hariri devant les cadres de son parti, au bâtiment de l'école Maqassed à Saïda, vendredi le 21 juin 2013.
Au début du discours, Hariri s'est excusé auprès de l'audience, de son éloignement d'eux à cause du suivi d'importants dossiers, dont celui des affaires intérieures du courant.
«Je veux vous parler de ce qui a eu lieu à Saïda depuis deux jours, en raison de la présence du parti des armes (le Hezbollah : ndlr), dans cette ville, de son appui en matières d'armes et de financement aux partis locaux, dont notamment l'Organisation populaire nassérienne et Oussama Saad en personne. Ces sont ces derniers qui assument la responsabilité des évènements de Saïda et non Ahmad al-Assir, puisque le parti des armes était à l'origine du pilonnage de Abra et des appartements qui provoquent la discorde... Nous sommes conscients que les comportements d'al-Assir sont téméraires, et que parfois, ne nous conviennent pas. Mais al-Assir est une excellente opportunité que nous devons saisir; il combat le Hezbollah et les chiites partisans de Nasrallah et de Berri, par procuration ...que voulons-nous de mieux?»
«Malheureusement, Oussama Saad complote contre Saïda et ses habitants depuis le 7 mai 2008 et jusqu'à ce jour. Nous avions essayé de lui tendre la main, mais il refusait toujours, vu son engagement dans un agenda iranien. En tout cas cet homme ne représente pas la ville de Saïda. Il assume la responsabilité du chaos sécuritaire dans la ville. Il distribue les armes entassées dans ses entrepôts, à tous les quartiers de la ville, en coopération avec le Hezbollah. Nous sommes pour la démilitarisation de Saïda. Bien que deux parties se soient affrontées dans la ville, le Hezbollah en assume la responsabilité et non Ahmad al-Assir. Ce dernier se défendait des agressions menées à partir de Haret-Saïda contre la ville et ses citoyens».
«Écoutez-moi bien...Ils ne veulent pas l'État. Ils mentent tous. Voici Nabih Berri le grand menteur. Il sauvegarde ses propres intérêts. Il est le complice du Hezbollah contre l'État. Ne pariez-pas sur eux, ni sur Hassan Nasrallah ni Nabih Berri...Ils sont tous infidèles. Certains des leurs ont tué Rafic Hariri. Nous les avons hébergés en 2006 tandis qu'ils nous ciblent ces jours-ci par leurs canons... Cette guerre devait écraser le Hezbollah, mais notre chance fut mauvaise. Je vous demande de collecter les noms des membres des Brigades de la résistance et de me les remettre pour que l'affaire soit suivie par un comité ad-hoc. Ces personnes seront stigmatisées. Les citoyens de ma ville qui soutiennent le Hezbollah, sont des traitres. Personnellement je considère que tout individu partisan du Hezbollah, est un renégat. Nous croyons qu'il faut faire face au Hezbollah par le feu et le fer. Nous attribuerons la responsabilité à Jean Kahwaji (commandant en chef de l'armée). Nous sommes conscients que la situation de l'armée est instable, puisqu'elle est affectée par le confessionnalisme. Mais l'armée doit assumer la responsabilité d'affronter la situation anormale dans la ville. Celui qui aspire à la présidence de la République, doit d'abord nous payer le prix. Il faut qu'il expulse les brigades de la résistance et Oussama Saad, qu'il mette fin aux gangs et qu'il ferme les appartements du Hezbollah à Abra, afin d'étouffer la discorde et de cesser les provocations des Chabbihas du parti des armes. La résistance et Nasrallah nous ont trompés de l'année 1985 jusqu'à 2005. L'intervention du Hezbollah en Syrie a réalisé un de nos rêves. Le parti y sera éliminé. Pourquoi alors fournir des efforts pour en finir avec lui sur la scène libanaise? Il n'y aura pas d'accord avec le Hezbollah car nous remporterons la bataille alors que le parti sera battu. Ne soyez pas décontenancés après ce qui a eu lieu à Qousseir. Ce fut un round de la guerre.»
«Ne tentez pas de faire de comparaison entre les partisans du Futur et le Hezbollah. Vous êtes des gens distingués. Vous êtes plus importants qu'eux. Les rebelles syriens les tuent actuellement en Syrie. Bachar Assad, qu'ils sont en train de défendre, est inéluctablement voué à la chute.
Nous ne voulons ni économie, ni gouvernement, ni élections. Nous voulons en finir avec Bachar Assad. Aujourd'hui, les affrontements ne se déroulent pas entre le courant du Futur et le Hezbollah. Ils se déroulent plutôt entre le courant et l'Iran.
Mes frères, nous avons essayé les armes le 7 mai. Mais nous n'étions pas à la hauteur de la responsabilité. Pour cette raison, nous ne voulons pas détenir des armes pour affronter le Hezbollah, armé jusqu'aux dents».
Un des cadres du Futur adressa une question à Ahmad Hariri, sur les moyens d'affronter le Hezbollah.
Ahmad Hariri lui répondit : eh menteur! Tu possèdes des armes plus que nous tous. (Une vague de rires secoua l'assistance)...
«Attendez quelques jours et vous verrez», a conclu Ahmad Hariri.
Article paru dans le journal libanais ad-Diyar le 28 juin 2012, traduit par l'équipe du site
Vendredi le 21 juin, (deux jours avant les affrontements entre l'armée et al-Assir à Saïda), la diatribe de Hariri devant les responsables de son courant à Saïda, n'a pas été rapportée dans le communiqué publié au terme de la réunion. Ahmad Hariri avait dépassé toutes les limites : Il a incité contre les habitants de Haret-Saïda (à majorité chiite), «lesquels ont agressé Saïda et ses citoyens». Selon ses propos, la famille Hariri et le courant du Futur avaient hébergé les chiites du Liban sud durant «la guerre» de 2006, déplorant le fait que cette guerre n'ait pas écrasé le Hezbollah.
Une source indépendante dans la ville a même affirmé qu'Amad al-Assir avait assisté un certain temps à cette réunion et puis a quitté le lieu.
Voici le résumé du compte-rendu publié par le quotidien ad-Diyar, du discours prononcé par Ahmad Hariri devant les cadres de son parti, au bâtiment de l'école Maqassed à Saïda, vendredi le 21 juin 2013.
Au début du discours, Hariri s'est excusé auprès de l'audience, de son éloignement d'eux à cause du suivi d'importants dossiers, dont celui des affaires intérieures du courant.
«Je veux vous parler de ce qui a eu lieu à Saïda depuis deux jours, en raison de la présence du parti des armes (le Hezbollah : ndlr), dans cette ville, de son appui en matières d'armes et de financement aux partis locaux, dont notamment l'Organisation populaire nassérienne et Oussama Saad en personne. Ces sont ces derniers qui assument la responsabilité des évènements de Saïda et non Ahmad al-Assir, puisque le parti des armes était à l'origine du pilonnage de Abra et des appartements qui provoquent la discorde... Nous sommes conscients que les comportements d'al-Assir sont téméraires, et que parfois, ne nous conviennent pas. Mais al-Assir est une excellente opportunité que nous devons saisir; il combat le Hezbollah et les chiites partisans de Nasrallah et de Berri, par procuration ...que voulons-nous de mieux?»
«Malheureusement, Oussama Saad complote contre Saïda et ses habitants depuis le 7 mai 2008 et jusqu'à ce jour. Nous avions essayé de lui tendre la main, mais il refusait toujours, vu son engagement dans un agenda iranien. En tout cas cet homme ne représente pas la ville de Saïda. Il assume la responsabilité du chaos sécuritaire dans la ville. Il distribue les armes entassées dans ses entrepôts, à tous les quartiers de la ville, en coopération avec le Hezbollah. Nous sommes pour la démilitarisation de Saïda. Bien que deux parties se soient affrontées dans la ville, le Hezbollah en assume la responsabilité et non Ahmad al-Assir. Ce dernier se défendait des agressions menées à partir de Haret-Saïda contre la ville et ses citoyens».
«Écoutez-moi bien...Ils ne veulent pas l'État. Ils mentent tous. Voici Nabih Berri le grand menteur. Il sauvegarde ses propres intérêts. Il est le complice du Hezbollah contre l'État. Ne pariez-pas sur eux, ni sur Hassan Nasrallah ni Nabih Berri...Ils sont tous infidèles. Certains des leurs ont tué Rafic Hariri. Nous les avons hébergés en 2006 tandis qu'ils nous ciblent ces jours-ci par leurs canons... Cette guerre devait écraser le Hezbollah, mais notre chance fut mauvaise. Je vous demande de collecter les noms des membres des Brigades de la résistance et de me les remettre pour que l'affaire soit suivie par un comité ad-hoc. Ces personnes seront stigmatisées. Les citoyens de ma ville qui soutiennent le Hezbollah, sont des traitres. Personnellement je considère que tout individu partisan du Hezbollah, est un renégat. Nous croyons qu'il faut faire face au Hezbollah par le feu et le fer. Nous attribuerons la responsabilité à Jean Kahwaji (commandant en chef de l'armée). Nous sommes conscients que la situation de l'armée est instable, puisqu'elle est affectée par le confessionnalisme. Mais l'armée doit assumer la responsabilité d'affronter la situation anormale dans la ville. Celui qui aspire à la présidence de la République, doit d'abord nous payer le prix. Il faut qu'il expulse les brigades de la résistance et Oussama Saad, qu'il mette fin aux gangs et qu'il ferme les appartements du Hezbollah à Abra, afin d'étouffer la discorde et de cesser les provocations des Chabbihas du parti des armes. La résistance et Nasrallah nous ont trompés de l'année 1985 jusqu'à 2005. L'intervention du Hezbollah en Syrie a réalisé un de nos rêves. Le parti y sera éliminé. Pourquoi alors fournir des efforts pour en finir avec lui sur la scène libanaise? Il n'y aura pas d'accord avec le Hezbollah car nous remporterons la bataille alors que le parti sera battu. Ne soyez pas décontenancés après ce qui a eu lieu à Qousseir. Ce fut un round de la guerre.»
«Ne tentez pas de faire de comparaison entre les partisans du Futur et le Hezbollah. Vous êtes des gens distingués. Vous êtes plus importants qu'eux. Les rebelles syriens les tuent actuellement en Syrie. Bachar Assad, qu'ils sont en train de défendre, est inéluctablement voué à la chute.
Nous ne voulons ni économie, ni gouvernement, ni élections. Nous voulons en finir avec Bachar Assad. Aujourd'hui, les affrontements ne se déroulent pas entre le courant du Futur et le Hezbollah. Ils se déroulent plutôt entre le courant et l'Iran.
Mes frères, nous avons essayé les armes le 7 mai. Mais nous n'étions pas à la hauteur de la responsabilité. Pour cette raison, nous ne voulons pas détenir des armes pour affronter le Hezbollah, armé jusqu'aux dents».
Un des cadres du Futur adressa une question à Ahmad Hariri, sur les moyens d'affronter le Hezbollah.
Ahmad Hariri lui répondit : eh menteur! Tu possèdes des armes plus que nous tous. (Une vague de rires secoua l'assistance)...
«Attendez quelques jours et vous verrez», a conclu Ahmad Hariri.
Article paru dans le journal libanais ad-Diyar le 28 juin 2012, traduit par l'équipe du site