Pas de gouvernement sans la participation du Hezbollah, même après mille ans
Par Chadi Jawad
Le Premier minister libanais désigné, Tammam Salam, se prépare à relancer les concertations en vue d'aplanir les obstacles devant la mise en place du nouveau gouvernement, surtout après la clôture de la question des recours en invalidation de la prorogation du mandat du Parlement.
Jusqu'au moment, il semble que nulle solution ne pointe dans l'horizon de la formation du cabinet. En effet, le camp du 8 Mars, satisfait de la tournure des évènements en Syrie, ne compte pas renoncer à ses conditions : le tiers du blocage et la représentation au sein du gouvernement selon la taille de chaque formation dans le Parlement.
Par contre, le 14 Mars poursuit ses pressions sur le Premier ministre désigné. Ces forces pressent ce dernier de former un gouvernement du fait accompli. Elles visent à le plonger dans un labyrinthe, duquel il ne pourrait sortir que par le désistement.
Des sources politiques affirment dans ce contexte, que les positions des forces du 14 Mars s'harmonisent avec les demandes avancées par l'occident et par certains pays arabes, afin d'écarter le Hezbollah de l'Exécutif.
Cependant, imposer ces demandes est difficile, voire impossible, puisque nul au monde n'est en mesure de marginaliser une composante libanaise ou d'ignorer sa présence, surtout si cette composante était la base de la stabilité du pays, après avoir vaincu l'ennemi et restitué au Liban sa présence sur la scène internationale.
Des sources politiques affirment qu'il n'y aura pas de gouvernement sans la participation du Hezbollah, même si le gouvernement démissionnaire serait maintenu pour mille ans. Une position transmise au premier ministre désigné, aux forces du 14 Mars et à tous les médiateurs. Sur ce, toutes les tentatives en cours pour faire sortir le Hezbollah de l'équation politique, seront vouées à l'échec, puisque le parti n'est guère isolé. Les composantes du camp du 8 Mars sont solidaires, indépendamment de quelques divergences dans les points de vue à l'égard de certains dossiers.
Les sources politiques estiment que le bras de fer politique sera accentué dans les prochains jours, surtout que certains encouragent le premier ministre désigné à former un gouvernement apolitique, selon la formule des trois parts égales 8-8-8.
Les sources s'interrogent à ce propos : si l'on suppose qu'une telle formule serait approuvée au Parlement, pourrait-elle réussir et constituer un facteur de stabilité politique, sécuritaire et économique, au moment où le pays souffre de problèmes majeurs à ces trois niveaux? Bien sûr que non.
Par contre, certains encouragent le premier ministre désigné à reporter sa décision, en attendant un éclairci dans le spectacle régional ou un miracle qui rapprocherait les deux camps adversaires au Liban, sachant que l'ère des miracles est révolue.
Selon les sources politiques, la patience du premier ministre désigné est mise à l'épreuve. Il ne pourrait plus attendre. Il serait prochainement confronté à la prise de la décision...
Article paru dans le quotidien libanais Al-Anbaa le 19 juin 2013, traduit par l'équipe du site
Le Premier minister libanais désigné, Tammam Salam, se prépare à relancer les concertations en vue d'aplanir les obstacles devant la mise en place du nouveau gouvernement, surtout après la clôture de la question des recours en invalidation de la prorogation du mandat du Parlement.
Jusqu'au moment, il semble que nulle solution ne pointe dans l'horizon de la formation du cabinet. En effet, le camp du 8 Mars, satisfait de la tournure des évènements en Syrie, ne compte pas renoncer à ses conditions : le tiers du blocage et la représentation au sein du gouvernement selon la taille de chaque formation dans le Parlement.
Par contre, le 14 Mars poursuit ses pressions sur le Premier ministre désigné. Ces forces pressent ce dernier de former un gouvernement du fait accompli. Elles visent à le plonger dans un labyrinthe, duquel il ne pourrait sortir que par le désistement.
Des sources politiques affirment dans ce contexte, que les positions des forces du 14 Mars s'harmonisent avec les demandes avancées par l'occident et par certains pays arabes, afin d'écarter le Hezbollah de l'Exécutif.
Cependant, imposer ces demandes est difficile, voire impossible, puisque nul au monde n'est en mesure de marginaliser une composante libanaise ou d'ignorer sa présence, surtout si cette composante était la base de la stabilité du pays, après avoir vaincu l'ennemi et restitué au Liban sa présence sur la scène internationale.
Des sources politiques affirment qu'il n'y aura pas de gouvernement sans la participation du Hezbollah, même si le gouvernement démissionnaire serait maintenu pour mille ans. Une position transmise au premier ministre désigné, aux forces du 14 Mars et à tous les médiateurs. Sur ce, toutes les tentatives en cours pour faire sortir le Hezbollah de l'équation politique, seront vouées à l'échec, puisque le parti n'est guère isolé. Les composantes du camp du 8 Mars sont solidaires, indépendamment de quelques divergences dans les points de vue à l'égard de certains dossiers.
Les sources politiques estiment que le bras de fer politique sera accentué dans les prochains jours, surtout que certains encouragent le premier ministre désigné à former un gouvernement apolitique, selon la formule des trois parts égales 8-8-8.
Les sources s'interrogent à ce propos : si l'on suppose qu'une telle formule serait approuvée au Parlement, pourrait-elle réussir et constituer un facteur de stabilité politique, sécuritaire et économique, au moment où le pays souffre de problèmes majeurs à ces trois niveaux? Bien sûr que non.
Par contre, certains encouragent le premier ministre désigné à reporter sa décision, en attendant un éclairci dans le spectacle régional ou un miracle qui rapprocherait les deux camps adversaires au Liban, sachant que l'ère des miracles est révolue.
Selon les sources politiques, la patience du premier ministre désigné est mise à l'épreuve. Il ne pourrait plus attendre. Il serait prochainement confronté à la prise de la décision...
Article paru dans le quotidien libanais Al-Anbaa le 19 juin 2013, traduit par l'équipe du site