noscript

Please Wait...

Quelle serait l’étape de l’après-Qousseir ?

Quelle serait l’étape de l’après-Qousseir ?
folder_openPresse arabe access_time depuis 11 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

La ville de Qousseir n'est point Stalingrad de cette époque. Mais l'opposition syrienne et ceux qui la soutiennent l'ont transformée en version contemporaine de la ville soviétique. Durant les dernières semaines, la bataille dans cette ville syrienne a pris une dimension internationale. Les responsables de Washington, de Riyad, passant par ceux de l'Europe, de la Turquie et des pays du Golfe, ressassaient le nom de cette ville. Ils mettaient en garde contre la reprise de Qousseir par l'armée syrienne et des répercussions d'un tel fait sur la rébellion armée.

Certains diplomates occidentaux ont même lié entre les derniers raids israéliens sur Damas et son entourage, et la bataille qui se déroulait dans la petite ville frontalière syrienne.
Il suffisait dans ce contexte d'observer la performance de la France. Ce pays contestait dans le passé l'inscription du Hezbollah à la liste européenne de terrorisme. Soudain, après l'intervention du parti dans la guerre en cours près des frontières libanaises, Paris est devenue un fer de lance contre le Hezbollah.

L'importance de la bataille de Qousseir ne découle pas uniquement du site stratégique de la ville comme étant une voie pour le passage des combattants et le trafic des armes à partir du Liban vers Homs, Hama et le rif nord de Damas ou comme étant une intersection de routes entre Damas, Homs et la côte syrienne...

L'importance accordée à cette bataille par les forces occidentales et l'opposition résulte de deux facteurs essentiels : le début du nouveau round de négociations internationales autour de la Syrie à Genève. En effet la majorité des parties concernées par ces négociations affirment que le résultat des pourparlers serait tributaire de la situation militaire sur le terrain.
Le second facteur est relatif à l'avancée de l'armée syrienne sur le terrain sur plusieurs fronts de combats, dans la zone centrale et nord.

La bataille de Qousseir sera un tournant décisif dans ce contexte, car la victoire y relèvera le moral de l'armée syrienne, bloquera le ravitaillement des rebelles et permettra à l'armée de transporter ses unités spéciales vers d'autres régions.

Quelle sera l'étape de l'après-Qousseir?

L'armée syrienne est devant plusieurs batailles d'envergure dans la prochaine étape.
Après avoir contrôlé Qousseir, notamment les villages Dabaa, et Bouaida dans le nord de la ville, quatre nouvelles batailles trancheront les traits du conflit ou de la solution en Syrie : La bataille du rif de Damas dans la Ghouta de l'est et de l'ouest, la bataille du rif ouest de Damas et des montagnes de Qalamoun, la bataille des quartiers assiégés de Homs et du rif nord de Homs notamment de Rastan, et la grande bataille d'Alep et de son rif.

Selon des sources officielles syriennes, les rebelles reculent progressivement dans la Ghouta de l'est, depuis le lancement de la bataille ouverte à parti de Outeiba, en avril dernier.
Il est désormais possible d'acheminer des renforts de l'armée syrienne vers ce front, afin d'augmenter la pression contre les rebelles.

Les discussions en cours entre les responsables syriens montrent qu'une bataille féroce sera lancée dans le rif nord de Homs, important fief des rebelles depuis le début des opérations militaires en 2011.

L'armée syrienne tentera de bénéficier de l'expérience de Qousseir et de son avancée au rif de Hama, avoisinant à celui de Homs, dans cette bataille.
À Alep, les forces syriennes ont entamé un déploiement d'envergure, en préparation à la bataille qui aura lieu dans la ville et son entourage.

L'armée y débutera ses opérations en cassant le siège autour de certaines régions, et activera les capacités offensives des forces qui assumaient uniquement un rôle de défense.
Reste enfin la bataille de Zabadani et des montagnes de Qalamoun, limitrophes des frontières libanaises. On ne peut parler de Damas sécurisé à l'ombre du contrôle par l'opposition de ces deux régions. Mais selon les sources syriennes, cette bataille peut être reportée, car les rebelles qui s'y trouvent sont préoccupés dans les combats quotidiens en cours dans cette zone. Et si l'armée syrienne avance dans les régions contigües à Damas, elle pourra avancer dans des zones plus éloignées, même si elles étaient ouvertes sur le Liban.
En bref, la période de l'après-Qousseir s'étendra au moins jusqu'à la fin de 2013. Les résultats détermineront l'avenir politique de la Syrie.

Source : Al-Akhbar, traduit par : french.alahednews

Comments

//