Lorsqu’un homme perd la mémoire !!!
Par Ibrahim al-Amine
Pourquoi êtes-vous si tendu docteur Geagea?
La tension ne reflète aucune sagesse, transcendance ou largesse d'horizon. Ce n'est pas un indice, non plus, sur la confiance en soi ou le soulagement. Sachant, comme vous avez affirmé, que tous vos adversaires avaient échoué à convaincre les gens de votre imposture. La preuve ? On vous dit que vous êtes devenu le leader chrétien le plus fort.
Bon. Si vous n'aviez pas trahi, ni faibli, ni manqué de courage, ni vendu les vôtres; et si vous n'aviez pas plié l'échine devant les demandes de Connelly et de Bandar Ben Sultan, vous, le Puissant, non secoué par la prison et la guerre d'élimination. Si vous n'aviez commis aucun acte honteux. Et si vous êtes immunisé contre toute rumeur, déclaration ou accusation, pourquoi alors tout ce courroux, et ces menaces?
Eh homme! Vous êtes le premier défenseur de l'indépendance du Liban. Vous êtes la source de danger pour l'axe de la résistance dans la région. Vous êtes le port de salut des chrétiens dans l'Orient et le monde. Vous êtes le héros derrière la gloire des chrétiens...Pourquoi alors cette colère et ce désarroi pour une déclaration faite ici et là? Pour une nouvelle ou un article évoquant votre parcours?
Eh homme! Vous aviez résisté contre les autorités syriennes. Vous aviez consenti des années de prison, sans vous soumettre. Vous aviez résisté devant les agressions des Druzes, des Sunnites, des Chiites, des Palestiniens, des Aounistes et des militaires, sans défaite aucune. Vous aviez subi des guerres d'élimination, physique et morale, sans lever le drapeau blanc. Pourquoi alors ce discours tendu comme si vous avez perdu tout autocontrôle?
Les institutions de sondage ne vous ont-elles pas soumis des résultats selon lesquels Samir Geagea est devenu le premier leader chrétien? Ces sondages ne vous ont-ils pas confirmé que Michel Aoun et son groupe sont réduits au néant? Saad Hariri ne vous a-t-il pas promis la présidence de la République? N'aviez-vous pas délibérément décidé, par munificence, d'interdire la fermeture des sièges du parti Kataeb?
Bon. Qu'est ce qui suscite votre peur pour être contraint à toutes ces vociférations, ces jurons et ces menaces de livrer une bataille ouverte si les adversaires ne cessent leurs critiques ?
Cependant, les vérités sont ailleurs. Il serait bénéfique de vous les rappeler :
-Vous n'êtes plus le représentant des pauvres au sein de l'institution politique chrétienne au Liban. Vous les avez abandonnés parce que, désormais, vous les considérez comme un fardeau. Exactement comme vous avez abandonné les combattants des Forces Libanaises sous prétexte de ne vouloir des « voyous » dans vos rangs, au moment où vous seul l'archive de ces combattants vous sert à mobiliser vos jeunes partisans. Vous avez renoncé à ce que vous estimez être votre mission : booster le rôle des chrétiens au Liban. Vous vous intéressez à la formule libanaise et bien sûr, au slogan du « passage vers l'Etat ».
-Vous n'avez remporté aucune bataille, ni militaire, ni politique ni médiatique. Vous-voilà revenu à votre taille normale, une fois qu'Al-Saoud et leurs subalternes au Liban ont décidé de vous punir pour avoir envisagé une marge d'indépendance dans le dossier des législatives.
-Vous avez eu l'illusion que la rue sunnite au Liban vous assimile à un héros. Puis vous avez été choqué. Il a suffi que vous ayez pensé à une loi électorale favorable aux chrétiens, pour que vos archives soient fouillées à la recherche de l'image de l'assassin. Ils vous ont rappelé qu'ils étaient derrière votre sortie de prison, qu'ils vous ont donné l'argent, les députés, les ministres et la représentation au sein des administrations. Et qu'ils vous ont pavé la voie vers le monde arabe et aussi l'occident.
-Vos « alliés » à Riyad, Abou Dhabi et à Washington, et peut être ailleurs, vous interdisent de vous quereller avec certains. Voici Walid Joumblat qui vous insulte jour et nuit, dans ses entretiens privés ou dans ses interviews, pour rectifier plus tard ses propos ou supprimer l'insulte. Mais après vous avoir délivré un message. Vous mendierez toujours un siège parlementaire de Joumblat au Chouf et souhaiterez qu'il vous accorde un autre don, à Aley. Vous êtes prêts à satisfaire le front Al-Nosra au nord, s'il vous assure un siège parlementaire ou des sessions d'entrainement militaire payées.
Eh docteur! Vous l'homme fort! Pourquoi tentez-vous de vous renfrogner, alors que nul ne voit en vous un danger? Croyez-vous vraiment que vous êtes au cœur des préoccupations du tandem Damas-Téhéran? Ou croyez-vous être un point permanant à l'ordre du jour du Conseil consultatif du Hezbollah? Croyez-vous diriger un parti assez fermement charpenté pour empêcher ceux qui veulent savoir ce qui s'y déroule, d'y parvenir? Ou croyez-vous que votre irritation de ceux qui vous offensent sera toujours masquée, même devant vos proches?
Quelqu'un vous a-t-il conseillé de simuler le rôle de la victime pour gagner la compassion et la sympathie? Ou croyez-vous que les gesticulations et les lèvres tremblantes pourraient construire l'image d'un chef légendaire, dont les adversaires trembleraient juste pour son apparition sur l'écran?
Nul ne vous propose de suivre la situation dans le monde? Avez-vous un compte sur Facebook qui vous permet de voir et d'écouter ceux que vous craignez voir ou rencontrer?
N'y-a-t-il pas un homme, parmi vos gardes, qui vous explique le sentiment des habitants de l'entourage de votre forteresse, pour lesquels vous êtes un occupant? Ou vos gardes vous affirment-ils qu'ils interdisent aux gens, pour des raisons de sécurité, de vous visiter chaque jour, chargés des fleurs et des récoltes pour vous satisfaire?
Si vous êtes dépourvu de mémoire, il serait bon d'attirer votre attention sur un fait : Vous n'êtes guère dans une situation qui vous donne le droit de juger quiconque dans ce pays. Tout ce que vous pouvez faire, est de vous taire...
Source : Al-Akhbar, traduit par : moqawama.org
Pourquoi êtes-vous si tendu docteur Geagea?
La tension ne reflète aucune sagesse, transcendance ou largesse d'horizon. Ce n'est pas un indice, non plus, sur la confiance en soi ou le soulagement. Sachant, comme vous avez affirmé, que tous vos adversaires avaient échoué à convaincre les gens de votre imposture. La preuve ? On vous dit que vous êtes devenu le leader chrétien le plus fort.
Bon. Si vous n'aviez pas trahi, ni faibli, ni manqué de courage, ni vendu les vôtres; et si vous n'aviez pas plié l'échine devant les demandes de Connelly et de Bandar Ben Sultan, vous, le Puissant, non secoué par la prison et la guerre d'élimination. Si vous n'aviez commis aucun acte honteux. Et si vous êtes immunisé contre toute rumeur, déclaration ou accusation, pourquoi alors tout ce courroux, et ces menaces?
Eh homme! Vous êtes le premier défenseur de l'indépendance du Liban. Vous êtes la source de danger pour l'axe de la résistance dans la région. Vous êtes le port de salut des chrétiens dans l'Orient et le monde. Vous êtes le héros derrière la gloire des chrétiens...Pourquoi alors cette colère et ce désarroi pour une déclaration faite ici et là? Pour une nouvelle ou un article évoquant votre parcours?
Eh homme! Vous aviez résisté contre les autorités syriennes. Vous aviez consenti des années de prison, sans vous soumettre. Vous aviez résisté devant les agressions des Druzes, des Sunnites, des Chiites, des Palestiniens, des Aounistes et des militaires, sans défaite aucune. Vous aviez subi des guerres d'élimination, physique et morale, sans lever le drapeau blanc. Pourquoi alors ce discours tendu comme si vous avez perdu tout autocontrôle?
Les institutions de sondage ne vous ont-elles pas soumis des résultats selon lesquels Samir Geagea est devenu le premier leader chrétien? Ces sondages ne vous ont-ils pas confirmé que Michel Aoun et son groupe sont réduits au néant? Saad Hariri ne vous a-t-il pas promis la présidence de la République? N'aviez-vous pas délibérément décidé, par munificence, d'interdire la fermeture des sièges du parti Kataeb?
Bon. Qu'est ce qui suscite votre peur pour être contraint à toutes ces vociférations, ces jurons et ces menaces de livrer une bataille ouverte si les adversaires ne cessent leurs critiques ?
Cependant, les vérités sont ailleurs. Il serait bénéfique de vous les rappeler :
-Vous n'êtes plus le représentant des pauvres au sein de l'institution politique chrétienne au Liban. Vous les avez abandonnés parce que, désormais, vous les considérez comme un fardeau. Exactement comme vous avez abandonné les combattants des Forces Libanaises sous prétexte de ne vouloir des « voyous » dans vos rangs, au moment où vous seul l'archive de ces combattants vous sert à mobiliser vos jeunes partisans. Vous avez renoncé à ce que vous estimez être votre mission : booster le rôle des chrétiens au Liban. Vous vous intéressez à la formule libanaise et bien sûr, au slogan du « passage vers l'Etat ».
-Vous n'avez remporté aucune bataille, ni militaire, ni politique ni médiatique. Vous-voilà revenu à votre taille normale, une fois qu'Al-Saoud et leurs subalternes au Liban ont décidé de vous punir pour avoir envisagé une marge d'indépendance dans le dossier des législatives.
-Vous avez eu l'illusion que la rue sunnite au Liban vous assimile à un héros. Puis vous avez été choqué. Il a suffi que vous ayez pensé à une loi électorale favorable aux chrétiens, pour que vos archives soient fouillées à la recherche de l'image de l'assassin. Ils vous ont rappelé qu'ils étaient derrière votre sortie de prison, qu'ils vous ont donné l'argent, les députés, les ministres et la représentation au sein des administrations. Et qu'ils vous ont pavé la voie vers le monde arabe et aussi l'occident.
-Vos « alliés » à Riyad, Abou Dhabi et à Washington, et peut être ailleurs, vous interdisent de vous quereller avec certains. Voici Walid Joumblat qui vous insulte jour et nuit, dans ses entretiens privés ou dans ses interviews, pour rectifier plus tard ses propos ou supprimer l'insulte. Mais après vous avoir délivré un message. Vous mendierez toujours un siège parlementaire de Joumblat au Chouf et souhaiterez qu'il vous accorde un autre don, à Aley. Vous êtes prêts à satisfaire le front Al-Nosra au nord, s'il vous assure un siège parlementaire ou des sessions d'entrainement militaire payées.
Eh docteur! Vous l'homme fort! Pourquoi tentez-vous de vous renfrogner, alors que nul ne voit en vous un danger? Croyez-vous vraiment que vous êtes au cœur des préoccupations du tandem Damas-Téhéran? Ou croyez-vous être un point permanant à l'ordre du jour du Conseil consultatif du Hezbollah? Croyez-vous diriger un parti assez fermement charpenté pour empêcher ceux qui veulent savoir ce qui s'y déroule, d'y parvenir? Ou croyez-vous que votre irritation de ceux qui vous offensent sera toujours masquée, même devant vos proches?
Quelqu'un vous a-t-il conseillé de simuler le rôle de la victime pour gagner la compassion et la sympathie? Ou croyez-vous que les gesticulations et les lèvres tremblantes pourraient construire l'image d'un chef légendaire, dont les adversaires trembleraient juste pour son apparition sur l'écran?
Nul ne vous propose de suivre la situation dans le monde? Avez-vous un compte sur Facebook qui vous permet de voir et d'écouter ceux que vous craignez voir ou rencontrer?
N'y-a-t-il pas un homme, parmi vos gardes, qui vous explique le sentiment des habitants de l'entourage de votre forteresse, pour lesquels vous êtes un occupant? Ou vos gardes vous affirment-ils qu'ils interdisent aux gens, pour des raisons de sécurité, de vous visiter chaque jour, chargés des fleurs et des récoltes pour vous satisfaire?
Si vous êtes dépourvu de mémoire, il serait bon d'attirer votre attention sur un fait : Vous n'êtes guère dans une situation qui vous donne le droit de juger quiconque dans ce pays. Tout ce que vous pouvez faire, est de vous taire...
Source : Al-Akhbar, traduit par : moqawama.org