Assad: « Israël » soutient les groupes armés
S'exprimant pour la première fois sur le sujet, le président syrien Bachar al-Assad a nié que ses forces utilisent des armes chimiques contre la rébellion, affirmant que les informations en ce sens servent à préparer les opinions publiques à une intervention militaire contre la Syrie. Dans un entretien accordé à deux médias argentins et publié samedi 18 mai, M. Assad a exclu de démissionner.
« Les accusations d'usage d'armes chimiques, un prélude à une intervention militaire »
« Les accusations contre la Syrie concernant l'utilisation d'armes chimiques ou (les déclarations) concernant ma démission changent tous les jours. Et il est probable qu'il s'agit d'un prélude à une guerre contre notre pays », a déclaré M. Assad, dans un entretien réalisé à Damas à une date non précisée avec l'agence de presse officielle argentine Telam et le grand quotidien Clarin.
« On a dit que nous utilisions des armes chimiques contre des zones résidentielles. Si ces armes étaient utilisées contre une ville ou un faubourg, avec un bilan de dix ou vingt victimes, serait-ce crédible ? », a demandé le président syrien, avant de répondre par la négative. « Leur utilisation signifierait la mort de milliers ou de dizaines de milliers de personnes en quelques minutes. Qui pourrait cacher une pareille chose ? », a expliqué M. Assad.
Mercredi, un haut responsable américain avait prétendu que des armes chimiques auraient été utilisées « en faibles quantités » à deux reprises dans le conflit syrien, quelques jour après que le secrétaire d'Etat américain John Kerry eut déclaré que les Etats-Unis pensaient détenir une « preuve solide » de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien. Damas a toujours réfuté ces accusations, se déclarant prête à accueillir une commission d'enquête de l'ONU.
« Seul le peuple syrien le déterminera qui part et qui reste »
M. Assad a d'autre part mis en doute le bilan de dizaines de milliers de morts avancé par certaines organisations, s'interrogeant sur la crédibilité de ces sources. Il a affirmé ne pas pouvoir fournir de bilan mais a cependant reconnu que « des milliers de Syriens étaient morts ». Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 94 000 personnes ont trouvé la mort en deux ans de conflit. « Nous ne pouvons pas oublier que nombre de morts dont on parle étaient des étrangers venus pour tuer le peuple syrien », a martelé le président Assad qui a mis en cause « le terrorisme local et celui venu ensuite de l'extérieur ».
Interrogé sur des propos de John Kerry, qui lui a demandé de se mettre à l'écart, M. Assad a exclu cette possibilité. « Démissionner, ce serait fuir », a-t-il dit. « Je ne sais pas si Kerry ou un autre a reçu du peuple syrien le pouvoir de parler en son nom sur la question de savoir qui doit partir et qui doit rester. Cela, c'est le peuple syrien qui le déterminera lors de l'élection présidentielle de 2014 », a déclaré M. Assad.
Assad salue le rapprochement américano-russe
Le président syrien a salué l'accord entre la Russie et les Etats-Unis sur la Syrie. Russes et Américains se sont entendus début mai pour inciter le régime syrien et les rebelles à trouver une solution politique au conflit, et pour encourager l'organisation d'une conférence internationale sur la Syrie.
« Nous avons bien accueilli le rapprochement américano-russe et nous espérons que cela débouchera sur une conférence internationale pour aider les Syriens à surmonter la crise », a-t-il dit selon Clarin. Il a toutefois ajouté que « de nombreux pays occidentaux ne voulaient pas d'une solution en Syrie. Et nous ne pensons pas que les forces qui soutiennent les terroristes souhaitent une solution à la crise ».
« Israël » soutient les groupes armés
M. Assad a affirmé que l'opposition est formée des centaines de groupes et de gangs dispersés, dirigé chacun par un chef local. « Qui peut unifier de telles bandes? » s’est-il interrogé. « Les chefs de l'opposition sont incapables de s'engager à un cessez-le-feu ou de déposer leurs armes, parce qu'ils manquent d’unité entre eux. Nous ne pouvons discuter d’aucun horaire avec une partie dont on ignore l’identité », a-t-il affirmé.
Le président syrien a également expliqué que l’entité sioniste soutient les groupes armés, premièrement en leur assurant le soutien logistique, et deuxièmement en déterminant les sites qu’ils doivent attaquer. « Israël oriente les terroristes et les dirige selon ses propres intérêts, et c’est ce que font également plusieurs pays extérieurs, dont le Qatar et la Turquie », a martelé M. Assad.
Sources: agences, traduit et édité par moqawama.org
« Les accusations d'usage d'armes chimiques, un prélude à une intervention militaire »
« Les accusations contre la Syrie concernant l'utilisation d'armes chimiques ou (les déclarations) concernant ma démission changent tous les jours. Et il est probable qu'il s'agit d'un prélude à une guerre contre notre pays », a déclaré M. Assad, dans un entretien réalisé à Damas à une date non précisée avec l'agence de presse officielle argentine Telam et le grand quotidien Clarin.
« On a dit que nous utilisions des armes chimiques contre des zones résidentielles. Si ces armes étaient utilisées contre une ville ou un faubourg, avec un bilan de dix ou vingt victimes, serait-ce crédible ? », a demandé le président syrien, avant de répondre par la négative. « Leur utilisation signifierait la mort de milliers ou de dizaines de milliers de personnes en quelques minutes. Qui pourrait cacher une pareille chose ? », a expliqué M. Assad.
Mercredi, un haut responsable américain avait prétendu que des armes chimiques auraient été utilisées « en faibles quantités » à deux reprises dans le conflit syrien, quelques jour après que le secrétaire d'Etat américain John Kerry eut déclaré que les Etats-Unis pensaient détenir une « preuve solide » de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien. Damas a toujours réfuté ces accusations, se déclarant prête à accueillir une commission d'enquête de l'ONU.
« Seul le peuple syrien le déterminera qui part et qui reste »
M. Assad a d'autre part mis en doute le bilan de dizaines de milliers de morts avancé par certaines organisations, s'interrogeant sur la crédibilité de ces sources. Il a affirmé ne pas pouvoir fournir de bilan mais a cependant reconnu que « des milliers de Syriens étaient morts ». Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 94 000 personnes ont trouvé la mort en deux ans de conflit. « Nous ne pouvons pas oublier que nombre de morts dont on parle étaient des étrangers venus pour tuer le peuple syrien », a martelé le président Assad qui a mis en cause « le terrorisme local et celui venu ensuite de l'extérieur ».
Interrogé sur des propos de John Kerry, qui lui a demandé de se mettre à l'écart, M. Assad a exclu cette possibilité. « Démissionner, ce serait fuir », a-t-il dit. « Je ne sais pas si Kerry ou un autre a reçu du peuple syrien le pouvoir de parler en son nom sur la question de savoir qui doit partir et qui doit rester. Cela, c'est le peuple syrien qui le déterminera lors de l'élection présidentielle de 2014 », a déclaré M. Assad.
Assad salue le rapprochement américano-russe
Le président syrien a salué l'accord entre la Russie et les Etats-Unis sur la Syrie. Russes et Américains se sont entendus début mai pour inciter le régime syrien et les rebelles à trouver une solution politique au conflit, et pour encourager l'organisation d'une conférence internationale sur la Syrie.
« Nous avons bien accueilli le rapprochement américano-russe et nous espérons que cela débouchera sur une conférence internationale pour aider les Syriens à surmonter la crise », a-t-il dit selon Clarin. Il a toutefois ajouté que « de nombreux pays occidentaux ne voulaient pas d'une solution en Syrie. Et nous ne pensons pas que les forces qui soutiennent les terroristes souhaitent une solution à la crise ».
« Israël » soutient les groupes armés
M. Assad a affirmé que l'opposition est formée des centaines de groupes et de gangs dispersés, dirigé chacun par un chef local. « Qui peut unifier de telles bandes? » s’est-il interrogé. « Les chefs de l'opposition sont incapables de s'engager à un cessez-le-feu ou de déposer leurs armes, parce qu'ils manquent d’unité entre eux. Nous ne pouvons discuter d’aucun horaire avec une partie dont on ignore l’identité », a-t-il affirmé.
Le président syrien a également expliqué que l’entité sioniste soutient les groupes armés, premièrement en leur assurant le soutien logistique, et deuxièmement en déterminant les sites qu’ils doivent attaquer. « Israël oriente les terroristes et les dirige selon ses propres intérêts, et c’est ce que font également plusieurs pays extérieurs, dont le Qatar et la Turquie », a martelé M. Assad.
Sources: agences, traduit et édité par moqawama.org