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Paris reste «partie prenante» en Syrie

Paris reste «partie prenante» en Syrie
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Ecartée des tractations pour l'organisation d'une conférence internationale sur le conflit en Syrie, Paris fait le forcing. Au cours d'une conférence de presse, François Hollande a fait valoir qu'il participait aux discussions de cette conférence.

Washington et Moscou sont en première ligne sur le dossier syrien en discutant d'une conférence internationale. Mais François Hollande a fait valoir jeudi qu'il restait dans le jeu. La France, a-t-il déclaré, est «partie prenante» des tractations visant à réunir cette conférence, encore bien hypothétique toutefois, qui permettrait un début de dialogue entre représentants de l'opposition et du régime de Damas. D'ailleurs, la résolution de ce conflit «ne peut pas être simplement traitée à deux pays, ça doit se faire avec l'ensemble de la communauté internationale», a déclaré François Hollande. La France, a-t-il poursuivi, a «toujours été àParis reste «partie prenante» en Syrie l'initiative» sur cette question depuis mai 2012. Le président de la République a d'ailleurs expliqué avoir proposé à Vladimir Poutine l'organisation d'une telle conférence regroupant des «personnalités qui pourraient être acceptées» qui engageraient le dialogue sur une transition en Syrie. «Poutine a dit d'accord», a déclaré le chef de l'État en répétant sa volonté de trouver un chemin sur la base de l'accord de Genève, signé en juin dernier, à ce jour le seul texte adopté par les protagonistes du conflit.

Il y a quelques semaines, la position de la France sur le conflit syrien a connu un revirement remarquable. Dès le début de la crise syrienne, la France s'est tenue aux premières lignes dans la guerre contre le régime du président Bachar al-Assad. Ses services spéciaux s'activent sur le terrain, ses diplomates occupent le devant de la scène et ses dirigeants jouent les durs. Mais depuis quelques semaines, le ton a changé. Les fanfaronnades ont disparu, le ton a baissé, le discours est devenu moins belliqueux. Le même Laurent Fabius qui fixait des dates, dans ses rencontres privées, pour annoncer la chute prochaine de Bachar al-Assad, devient subitement un fervent partisan de la solution politique, exprimant ses craintes à l'égard d'«une tragédie syrienne qui peut être la pire catastrophe humanitaire de ce début de siècle», oubliant que son pays est coupable, avec d'autres, d'avoir allumé le feu.

«Le sort d'Assad principal écueil»


La principale pierre d'achoppement demeure le sort de Bachar el-Assad, que la Russie se refuse toujours à «lâcher». Lors de sa conférence de presse, François Hollande a rappelé le préalable qu'il met en avant, comme son prédécesseur d'ailleurs: le départ de Bachar que l'on ne peut absolument «pas convier» à une future conférence. «Il faut discuter franchement avec les Russes pour les convaincre qu'il est de leur intérêt d'en terminer avec Bachar», a souligné François Hollande. La participation de l'Iran, exigée jeudi par Moscou, s'annonce également comme un sérieux problème.

Dans l'immédiat, le conflit se poursuit et son onde de choc s'approfondit dans la région, s'est alarmé le chef de l'État. «Il y a urgence à régler la question sur le plan politique mais tout en maintenant la pression sur le plan militaire», a-t-il ajouté, relevant que les Russes, eux, même «s'ils parlent d'une conférence, continuent de livrer des armes» au régime de Damas. Le président ne pouvait donc éluder la question de l'embargo européen, et son corollaire, la livraison d'armes aux rebelles, qui doit être tranchée par les Vingt-Sept d'ici à la fin mai. Paris aiderait bien la rébellion modérée à se défendre. Mais il est «inimaginable» de livrer des armes aux «djihadistes» radicaux du Front al-Nosra, a-t-il rappelé.

Source : le Figaro, édité par : moqawama.org

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