Guantanamo, un cancer plus dangereux tous les jours
Des voix s'élèvent au Congrès américain pour exhorter le président Barack Obama à fermer la prison de Guantanamo. Des détenus de cette prison de mauvaise réputation ont été informés qu'ils seraient l'objet de fouilles corporelles intimes à chaque sortie du centre de détention, pour aller rencontrer leurs défenseurs.
Le représentant démocrate Jim Moran a rejoint une cohorte d'élus, d'anciens responsables, d'avocats et d'organisations des droits de l'homme qui mènent campagne pour mettre fin immédiatement à une crise humanitaire dans la prison de Guantanamo.
Une grève de la faim sans-précédent est entrée cette semaine dans son quatrième mois dans cette prison située à des milliers de kilomètres des côtes américaines. Selon les autorités de la prison, 100 détenus étaient en grève de la faim, dont 27 étaient nourris par des sondes naso-gastriques parmi lesquels quatre étaient hospitalisés, sans que leur vie soit en danger.
«Barack Obama a le pouvoir» de fermer Guantanamo et «il doit le faire», a exhorté Jim Moran, en préambule d'une conférence indépendante au Congrès intitulée «Guantanamo: de la crise à une solution».
Plus de onze ans après son ouverture, la prison controversée renferme encore 166 détenus sur cette enclave située à l'extrémité est de Cuba. 86 d'entre eux, dont 56 Yéménites, ont reçu une «approbation pour transfert» des administrations Bush et Obama, faute d'éléments pour les inculper.
«Ceux-là doivent être transférés maintenant, les autres doivent être jugés ici devant des tribunaux civils», a encore souligné Jim Moran, estimant que la prison «n'aurait jamais dû exister».
«Un cancer, plus dangereux tous les jours»
Même supplique dans une pétition déposée vendredi devant le Congrès, à l'initiative d'un ancien procureur militaire de Guantanamo, Morris Davis: «Libérez-les, renvoyez-les chez eux ou traduisez-les en justice!», implorent ses plus de 190.000 signatures.
«C'est un cancer, plus dangereux tous les jours», a renchéri David Irvine, ancien officier de renseignement chargé des interrogatoires de détenus.
Les détenus menacés de fouilles intimes
Parallèlement, des détenus de Guantanamo ont indiqué avoir été informés qu'ils seraient l'objet de fouilles corporelles intimes à chaque sortie du centre de détention, pour aller rencontrer leurs défenseurs.
«En vertu de la nouvelle politique de fouilles, un détenu qui quitte son camp est soumis à une fouille qui comprend ses parties intimes», a déclaré l'avocat David Remes d'une quinzaine de détenus de Guantanamo, à son retour de la prison.
Terrifier les détenus
Me Remes, qui se trouvait sur la base américaine à Cuba du 29 avril au 3 mai pour rencontrer ses clients yéménites en grève de la faim, a indiqué que deux d'entre eux, Abdalmalik Wahab et Salman Rabeii lui avaient parlé de cette «nouvelle politique» qui leur aurait été présentée la même semaine par un militaire, mais n'aurait pas été appliquée sur eux.
Qualifiant cette disposition de «choquante», l'avocat a estimé qu'elle visait «à faire peur» aux détenus, «à les décourager de rencontrer leurs avocats» et «à ajouter une contrainte à leur grève de la faim».
Pour rencontrer leurs avocats, les détenus sont conduits à bord de camionnettes dans le camp Echo où des cellules spéciales ont été équipées à cet effet.
Des rendez-vous annulés sans raison apparente
Deux des rendez-vous de Me Remes ont été annulés la semaine dernière: l'un parce qu'il craignait d'être soumis à cette fouille, lui a rapporté le détenu, et l'autre «pour la même raison», présume Me Remes, même si l'avocat précise ne pas avoir connaissance que de telles fouilles aient effectivement été conduites.
Il a ajouté que d'autres avocats s'étaient étonnés que leurs rencontres ou leurs coups de fils avec leurs clients aient été annulés sans raison apparente.
«C'est juste un autre outil pour casser la grève de la faim», a-t-il dit, «une tactique pour rendre leur vie encore plus misérable et les mettre devant un choix impossible».
Source : agences, édité par : moqawama.org
Le représentant démocrate Jim Moran a rejoint une cohorte d'élus, d'anciens responsables, d'avocats et d'organisations des droits de l'homme qui mènent campagne pour mettre fin immédiatement à une crise humanitaire dans la prison de Guantanamo.
Une grève de la faim sans-précédent est entrée cette semaine dans son quatrième mois dans cette prison située à des milliers de kilomètres des côtes américaines. Selon les autorités de la prison, 100 détenus étaient en grève de la faim, dont 27 étaient nourris par des sondes naso-gastriques parmi lesquels quatre étaient hospitalisés, sans que leur vie soit en danger.
«Barack Obama a le pouvoir» de fermer Guantanamo et «il doit le faire», a exhorté Jim Moran, en préambule d'une conférence indépendante au Congrès intitulée «Guantanamo: de la crise à une solution».
Plus de onze ans après son ouverture, la prison controversée renferme encore 166 détenus sur cette enclave située à l'extrémité est de Cuba. 86 d'entre eux, dont 56 Yéménites, ont reçu une «approbation pour transfert» des administrations Bush et Obama, faute d'éléments pour les inculper.
«Ceux-là doivent être transférés maintenant, les autres doivent être jugés ici devant des tribunaux civils», a encore souligné Jim Moran, estimant que la prison «n'aurait jamais dû exister».
«Un cancer, plus dangereux tous les jours»
Même supplique dans une pétition déposée vendredi devant le Congrès, à l'initiative d'un ancien procureur militaire de Guantanamo, Morris Davis: «Libérez-les, renvoyez-les chez eux ou traduisez-les en justice!», implorent ses plus de 190.000 signatures.
«C'est un cancer, plus dangereux tous les jours», a renchéri David Irvine, ancien officier de renseignement chargé des interrogatoires de détenus.
Les détenus menacés de fouilles intimes
Parallèlement, des détenus de Guantanamo ont indiqué avoir été informés qu'ils seraient l'objet de fouilles corporelles intimes à chaque sortie du centre de détention, pour aller rencontrer leurs défenseurs.
«En vertu de la nouvelle politique de fouilles, un détenu qui quitte son camp est soumis à une fouille qui comprend ses parties intimes», a déclaré l'avocat David Remes d'une quinzaine de détenus de Guantanamo, à son retour de la prison.
Terrifier les détenus
Me Remes, qui se trouvait sur la base américaine à Cuba du 29 avril au 3 mai pour rencontrer ses clients yéménites en grève de la faim, a indiqué que deux d'entre eux, Abdalmalik Wahab et Salman Rabeii lui avaient parlé de cette «nouvelle politique» qui leur aurait été présentée la même semaine par un militaire, mais n'aurait pas été appliquée sur eux.
Qualifiant cette disposition de «choquante», l'avocat a estimé qu'elle visait «à faire peur» aux détenus, «à les décourager de rencontrer leurs avocats» et «à ajouter une contrainte à leur grève de la faim».
Pour rencontrer leurs avocats, les détenus sont conduits à bord de camionnettes dans le camp Echo où des cellules spéciales ont été équipées à cet effet.
Des rendez-vous annulés sans raison apparente
Deux des rendez-vous de Me Remes ont été annulés la semaine dernière: l'un parce qu'il craignait d'être soumis à cette fouille, lui a rapporté le détenu, et l'autre «pour la même raison», présume Me Remes, même si l'avocat précise ne pas avoir connaissance que de telles fouilles aient effectivement été conduites.
Il a ajouté que d'autres avocats s'étaient étonnés que leurs rencontres ou leurs coups de fils avec leurs clients aient été annulés sans raison apparente.
«C'est juste un autre outil pour casser la grève de la faim», a-t-il dit, «une tactique pour rendre leur vie encore plus misérable et les mettre devant un choix impossible».
Source : agences, édité par : moqawama.org