Les flammes de Qosseir et la médiation allemande
Si le médiateur allemand en Syrie avait reporté son départ de quelques jours, il se serait réveillé, terrorisé par l'agression israélienne.
Les Français ont été surpris d'être dupés, de nouveau, par les Allemands. Le médiateur allemand s'était rendu en Syrie sous prétexte de coopérer contre le terrorisme. Il a posé des questions sur la possibilité de l'ouverture aux Etats-Unis.
Ce n'est pas étrange. Washington avait confirmé aux Russes et aux Iraniens sa disposition à entamer des négociations sur tous les dossiers, y compris le maintien du président Assad au pouvoir, avec la participation de certaines parties de l'opposition. Seule condition, des garanties relatives à la paix avec «Israël».
Les Russes et les Iraniens ont interrogé la partie américaine sur les raisons de la crainte quant à la candidature d'Assad aux prochaines présidentielles. La réponse fut que la réussite de ce dernier était possible. Les Russes et les Iraniens ont proposé la formation d'une commission internationale pour superviser les présidentielles syriennes, afin de garantir le maximum d'intégrité. Les américains ont refusé.
L'embarras occidental à l'égard du maintien du président Assad à la tête du pouvoir, après deux ans de la crise, coïncide avec une avancée significative de l'armée sur le terrain. Plusieurs régions stratégiques ont été récupérées. La ville de Qosseir, censée devenir «Qosseirgrad» ou «Nosragrad» en référence à Stalingrad de Russie, a été quasiment perdue par les rebelles, en attendant une décision politico-militaire. L'armée y entrerait bientôt.
Que dira le président américain Barack Obama à son peuple et au monde? Que dira le premier ministre turc, Recep Tayyeb Erdogan? Que diront les leaders de l'Europe et de certains pays arabes qui déclarent toujours leur appui aux rebelles, au moment où ces derniers sont tués par les attaques de l'armée syrienne et des forces paramilitaires, avec l'assistance des combattants du Hezbollah, notamment dans les régions mixtes entre Syriens et Libanais?
La confusion règne dans les rangs des rebelles. Des négociations sont en cours entre certaines factions et les autorités pour la remise des armes, contre la seule garantie d'échapper à la mort. D'autres factions de rebelles demandent la médiation de l'Iran.
Le raid israélien est survenu pour tenter de sauver la face de l'ennemi. Ce fut juste un message. «Israël» sait que des armes et des roquettes sophistiquées ont été acheminées au Hezbollah. Il connait le fait que ces armes ne comprennent pas de produits chimiques ou toxiques. Ce sont plutôt des armes modernes que le parti ne détenait pas encore. «Israël» avait mis en garde contre le transport de telles armes, mais en vain. Il avait recouru aux médiateurs, sans résultat aucun. Il a décidé de frapper des sites supposés renfermer ces arsenaux. La coalition syro-russe était à l'affût. Les Russes ont refusé la répétition de l'erreur de l'Union Soviétique durant la guerre de 1967. «Israël» avait alors détruit les avions de chasse du leader arabe Jamal Abdul Nasser, dans les aéroports. Cette fois-ci, les dépôts des armes furent évacués avant le bombardement. Les pertes ont été limitées à quatre martyrs et à 79 blessés.
La Syrie a compris le message. Le ministre de l'Information a répondu que la Syrie ne renoncera guère au choix de la résistance. Téhéran l'a rapidement soutenu. Les responsables iraniens ont fait cinq déclarations dans plusieurs heures. Ils ont affirmé que la résistance remportera la bataille.
Tous se sont rappelés des récents propos de sayed Hassan Nasrallah. «Les amis régionaux et internationaux de la Syrie ne permettront pas que la Syrie tombe dans les mains de l'ennemi». «Israël» a compris le message. Il a décidé de se venger. Il s'est fondé sur le feu vert américain, déclaré par Obama, en personne, depuis «Tel-Aviv»: Le Hezbollah est un parti terroriste. Il l'a répété à cinq reprises.
L'émissaire russe pour le Moyen Orient s'est rendu au Liban. Il a pris le déjeuner en compagnie du «parti terroriste». Il a tenu une rencontre médiatisée avec le chef de la résistance. Il a même commenté la loi électorale proposée par la Rencontre orthodoxe. La Russie a affirmé qu'elle était dorénavant au cœur du Moyen Orient.
Le président Assad, la Russie, l'Iran et le Hezbollah ont une conviction : La force militaire protège tout choix politique lors des négociations. Que fait Washington? Il se contente de demander l'aide de la Russie pour trouver une solution. Mais les Russes ne se fient pas à l'administration américaine. Ils estiment qu'il opère implicitement pour renverser Assad par la force. La guerre perdure donc, en attendant le changement de l'équation sur le terrain.
Source : Assafir, traduit par : moqawama.org
Les Français ont été surpris d'être dupés, de nouveau, par les Allemands. Le médiateur allemand s'était rendu en Syrie sous prétexte de coopérer contre le terrorisme. Il a posé des questions sur la possibilité de l'ouverture aux Etats-Unis.
Ce n'est pas étrange. Washington avait confirmé aux Russes et aux Iraniens sa disposition à entamer des négociations sur tous les dossiers, y compris le maintien du président Assad au pouvoir, avec la participation de certaines parties de l'opposition. Seule condition, des garanties relatives à la paix avec «Israël».
Les Russes et les Iraniens ont interrogé la partie américaine sur les raisons de la crainte quant à la candidature d'Assad aux prochaines présidentielles. La réponse fut que la réussite de ce dernier était possible. Les Russes et les Iraniens ont proposé la formation d'une commission internationale pour superviser les présidentielles syriennes, afin de garantir le maximum d'intégrité. Les américains ont refusé.
L'embarras occidental à l'égard du maintien du président Assad à la tête du pouvoir, après deux ans de la crise, coïncide avec une avancée significative de l'armée sur le terrain. Plusieurs régions stratégiques ont été récupérées. La ville de Qosseir, censée devenir «Qosseirgrad» ou «Nosragrad» en référence à Stalingrad de Russie, a été quasiment perdue par les rebelles, en attendant une décision politico-militaire. L'armée y entrerait bientôt.
Que dira le président américain Barack Obama à son peuple et au monde? Que dira le premier ministre turc, Recep Tayyeb Erdogan? Que diront les leaders de l'Europe et de certains pays arabes qui déclarent toujours leur appui aux rebelles, au moment où ces derniers sont tués par les attaques de l'armée syrienne et des forces paramilitaires, avec l'assistance des combattants du Hezbollah, notamment dans les régions mixtes entre Syriens et Libanais?
La confusion règne dans les rangs des rebelles. Des négociations sont en cours entre certaines factions et les autorités pour la remise des armes, contre la seule garantie d'échapper à la mort. D'autres factions de rebelles demandent la médiation de l'Iran.
Le raid israélien est survenu pour tenter de sauver la face de l'ennemi. Ce fut juste un message. «Israël» sait que des armes et des roquettes sophistiquées ont été acheminées au Hezbollah. Il connait le fait que ces armes ne comprennent pas de produits chimiques ou toxiques. Ce sont plutôt des armes modernes que le parti ne détenait pas encore. «Israël» avait mis en garde contre le transport de telles armes, mais en vain. Il avait recouru aux médiateurs, sans résultat aucun. Il a décidé de frapper des sites supposés renfermer ces arsenaux. La coalition syro-russe était à l'affût. Les Russes ont refusé la répétition de l'erreur de l'Union Soviétique durant la guerre de 1967. «Israël» avait alors détruit les avions de chasse du leader arabe Jamal Abdul Nasser, dans les aéroports. Cette fois-ci, les dépôts des armes furent évacués avant le bombardement. Les pertes ont été limitées à quatre martyrs et à 79 blessés.
La Syrie a compris le message. Le ministre de l'Information a répondu que la Syrie ne renoncera guère au choix de la résistance. Téhéran l'a rapidement soutenu. Les responsables iraniens ont fait cinq déclarations dans plusieurs heures. Ils ont affirmé que la résistance remportera la bataille.
Tous se sont rappelés des récents propos de sayed Hassan Nasrallah. «Les amis régionaux et internationaux de la Syrie ne permettront pas que la Syrie tombe dans les mains de l'ennemi». «Israël» a compris le message. Il a décidé de se venger. Il s'est fondé sur le feu vert américain, déclaré par Obama, en personne, depuis «Tel-Aviv»: Le Hezbollah est un parti terroriste. Il l'a répété à cinq reprises.
L'émissaire russe pour le Moyen Orient s'est rendu au Liban. Il a pris le déjeuner en compagnie du «parti terroriste». Il a tenu une rencontre médiatisée avec le chef de la résistance. Il a même commenté la loi électorale proposée par la Rencontre orthodoxe. La Russie a affirmé qu'elle était dorénavant au cœur du Moyen Orient.
Le président Assad, la Russie, l'Iran et le Hezbollah ont une conviction : La force militaire protège tout choix politique lors des négociations. Que fait Washington? Il se contente de demander l'aide de la Russie pour trouver une solution. Mais les Russes ne se fient pas à l'administration américaine. Ils estiment qu'il opère implicitement pour renverser Assad par la force. La guerre perdure donc, en attendant le changement de l'équation sur le terrain.
Source : Assafir, traduit par : moqawama.org