Assad: la Syrie se transformera en Etat de résistance, le Hezbollah est un modèle
La Syrie va «tout donner au Hezbollah» en reconnaissance de son soutien et va suivre son modèle de résistance contre «Israël», a indiqué jeudi le quotidien libanais al-Akhbar, citant le président syrien Bachar al-Assad.
Le journal, qui cite des visiteurs libanais à Damas rapportant les propos du chef d'Etat, indique que «le président Assad affiche une grande confiance et une satisfaction et a une immense gratitude envers le Hezbollah, son rationalisme, sa solidité et sa loyauté».
«Aussi, avons-nous décidé de tout lui donner», poursuit le chef de l’Etat syrien, sans plus élaborer.
«Pour la première fois, nous sentons que nous vivons avec le Hezbollah une communauté de destin. Il n’est pas seulement un allié mais un suppléant que nous aidons dans sa résistance», a-t-il souligné.
Selon les visiteurs, M. Assad a dit vouloir «faire un pas en sa direction (du Hezbollah) et «se transformer en un Etat de résistance à l’instar du Hezbollah», et ce pour «la sauvegarde de la Syrie et des générations futures», a-t-il expliqué.
"Nous voulons une revanche stratégique"
Ces déclarations interviennent quelques jours après des raids israéliens en Syrie visant, des positions militaires près de Damas. Selon l’entité sioniste, ils visaient «des armes iraniennes destinées au Hezbollah». Téhéran a démenti la présence d’armes iraniennes sur les sites visés.
La Syrie aurait pu «aisément donner satisfaction à son peuple, calmer les esprits et faire plaisir à ses alliés, en tirant quelques missiles sur Israël pour riposter aux raids israéliens», a poursuivi M. Assad
«Damas sait qu’Israël ne veut pas la guerre. D’ailleurs, l’équation internationale ne permet pas l’éclatement d’une guerre que l’entité sioniste et l’Amérique ne veulent pas», a-t-il dit.
Et de souligner: «En tirant quelques missiles, nous aurions obtenu une vengeance tactique, alors que nous voulons une vengeance stratégique, en ouvrant les portes à la résistance et en transformant la Syrie toute entière en pays de résistance».
«Après les raids, nous sommes convaincus que nous combattons l’ennemi et que nous pourchassons ses soldats dans notre pays», a-t-il réitéré.
"Pas de substitut à l’Etat syrien"
Les visiteurs ont indiqué qu’un immense sentiment de satisfaction traverse le commandement syrien car «le monde est en train de changer clairement à cause de l’inquiétude suscitée par l’extrémisme musulman et les takfiris».
Les dirigeants syriens pensent avoir tiré profit de nombreux facteurs: le raid israélien, al-Qaïda et le Front al-Nosra, la rivalité saoudo-qatarie, et l’ottomanisme qui a marqué le comportement de la Turquie.
L’opposition s’est divisée entre ceux qui courent après l’argent qatari et ceux qui sollicitent l’argent saoudien.
«Tout cela a prouvé aux yeux de tous qu’il ne peut y avoir de substitut à l’Etat syrien», précisent-ils.
La Turquie "Etat menteur"
Par ailleurs, un haut responsable syrien a qualifié la Turquie d’«Etat menteur en qui on ne peut avoir confiance».
«Même au sujet de l’accord conclu entre les Turcs et les Kurdes, nous pensons qu’il ne sera pas mis en œuvre», a-t-il estimé.
De toute façon, «il y a un différend entre l’armée turque et le Parti de la justice et du développement au sujet de cet accord», a révélé le responsable.
Source: mediarama, édité par: moqawama.org