Un groupe «4+1» arabo-turc pour protéger «Israël»
Le correspondant militaire du quotidien israélien Yediot Ahronot, Alex Fishman, a divulgué la réussite de l'administration américaine à créer une nouvelle coalition dans la région, appelée «4+1».Selon le journaliste, «4+1» signifie l'Arabie Saoudite, la Jordanie, les Emirats Arabes Unis et l'autorité palestinienne, comme pays arabes, alors que le pays non arabe est la Turquie. Une coalition que les Etats-Unis s'emploient à élaborer sans la baptiser, en attendant qu'elle regroupe, plus tard, un sixième pays non arabe, à savoir, «Israël».
Fishman a précisé que cette «coalition dite de pression» est le résultat des efforts conjoints du secrétaire d'Etat américain, John Kerry et du ministre de la défense Chuck Hagel. Ces efforts visent, en premier lieu, à établir une coopération entre ces pays, dans les domaines de la sécurité, de l'échange des renseignements et des entretiens.
Le journaliste a écrit qu'il n'était pas encore au courant d'une rencontre israélo-saoudienne concernant la sécurité, mais que l'administration américaine tentait de rapprocher les deux pays, en effectuant plusieurs tournées dans la région.
Il a ajouté que l'ex- ministre israélien de la Défense, Ehud Barack, avait tenté de promouvoir un plan régional de défense auprès de l'administration américaine et du premier ministre Benjamin Netanyahu. Il signifiait une coopération dans le domaine de l'alerte et de la défense contre les armes balistiques. Sur ce, «Israël» serait en mesure de recevoir des renseignements assurés par les systèmes de radars opérant sur les territoires du Bahreïn, de l'Arabie et de la Turquie et de fournir à ses voisins, telle la Jordanie, des systèmes pour défendre leurs espaces aériens, ce qui annulerait le besoin du déploiement des batteries de missiles Patriot en Jordanie, visant à confronter l'armée syrienne de l'air.
D'après Fishman, les propositions de Barack ont été transmises à la Jordanie et à l'Arabie, sans qu'elles ne suscitent l'enthousiasme des deux pays.
Le journaliste énumère toutefois des informations relatives à la coopération israélo-jordanienne, à l'entrainement des rebelles syriens en Jordanie et aux visites secrètes de Netanyahu à Amman.
Il constate que la coopération avec l'Arabie est plus difficile à atteindre, mais que «quelque chose de confidentiel a débuté dans ce contexte». Ce qui expliquerait la rencontre inaccoutumée entre deux responsables, saoudien et israélien, durant le congrès des ministres de la Défense à Berlin, en février dernier. En effet, le prince héritier et ministre saoudien de la Défense, l'émir Salman Ben Abdel Aziz, passait dans un lieu, suivi d'un groupe de conseiller et de gardes. Il s'était subitement arrêté pour échanger une poignée de main avec son homologue israélien, Ehud Barack, passant dans le même couloir. Les gardes de corps des deux parties se sont arrêtés, ébahis, alors que les deux hauts responsables discutaient cordialement, comme s'ils se connaissaient depuis longtemps.
Selon Fishman, l'administration américaine réalise que la possibilité du dialogue israélo-saoudien fascine Netanyahu, vu l'importance du royaume au sein du monde arabe, tout comme la coopération avec la Jordanie et l'échange des relations avec les Emirats arabes Unis, qui confèreraient à «Israël» la profondeur stratégique dont il est dépourvu et qui lui permettrait de s'aventurer dans le domaine de la sécurité.
Le journaliste estime par contre que le problème avec la Turquie est moins compliqué, puisque les relations militaires, économiques et diplomatiques étaient déjà amorcées entre les deux pays.
Il est évident que cette coalition exclue, jusqu'au moment, le plus grand pays arabe, représenté par l'Egypte, désormais gouverné par les Frères Musulmans.
Ce pays est différent du groupe «4+1», ayant des préoccupations communes contre l'Iran et le fondamentalisme islamique. Cependant, les Américains espèrent d'attirer les Egyptiens, même en ignorant la présidence, par le renforcement des relations avec l'armée, laquelle jouit d'une certaine indépendance en matière d'accords d'ordre sécuritaire.
Les Etats-Unis reconnaissent les antagonismes au sein de cette coalition, mais ils croient en leur capacité à les outrepasser. Ils estiment que ce serait une nécessité pour protéger leurs intérêts dans la région et renforcer les chances du règlement du conflit israélo-palestinien.
Source : Assafir, traduit par : moqawama.org
Fishman a précisé que cette «coalition dite de pression» est le résultat des efforts conjoints du secrétaire d'Etat américain, John Kerry et du ministre de la défense Chuck Hagel. Ces efforts visent, en premier lieu, à établir une coopération entre ces pays, dans les domaines de la sécurité, de l'échange des renseignements et des entretiens.
Le journaliste a écrit qu'il n'était pas encore au courant d'une rencontre israélo-saoudienne concernant la sécurité, mais que l'administration américaine tentait de rapprocher les deux pays, en effectuant plusieurs tournées dans la région.
Il a ajouté que l'ex- ministre israélien de la Défense, Ehud Barack, avait tenté de promouvoir un plan régional de défense auprès de l'administration américaine et du premier ministre Benjamin Netanyahu. Il signifiait une coopération dans le domaine de l'alerte et de la défense contre les armes balistiques. Sur ce, «Israël» serait en mesure de recevoir des renseignements assurés par les systèmes de radars opérant sur les territoires du Bahreïn, de l'Arabie et de la Turquie et de fournir à ses voisins, telle la Jordanie, des systèmes pour défendre leurs espaces aériens, ce qui annulerait le besoin du déploiement des batteries de missiles Patriot en Jordanie, visant à confronter l'armée syrienne de l'air.
D'après Fishman, les propositions de Barack ont été transmises à la Jordanie et à l'Arabie, sans qu'elles ne suscitent l'enthousiasme des deux pays.
Le journaliste énumère toutefois des informations relatives à la coopération israélo-jordanienne, à l'entrainement des rebelles syriens en Jordanie et aux visites secrètes de Netanyahu à Amman.
Il constate que la coopération avec l'Arabie est plus difficile à atteindre, mais que «quelque chose de confidentiel a débuté dans ce contexte». Ce qui expliquerait la rencontre inaccoutumée entre deux responsables, saoudien et israélien, durant le congrès des ministres de la Défense à Berlin, en février dernier. En effet, le prince héritier et ministre saoudien de la Défense, l'émir Salman Ben Abdel Aziz, passait dans un lieu, suivi d'un groupe de conseiller et de gardes. Il s'était subitement arrêté pour échanger une poignée de main avec son homologue israélien, Ehud Barack, passant dans le même couloir. Les gardes de corps des deux parties se sont arrêtés, ébahis, alors que les deux hauts responsables discutaient cordialement, comme s'ils se connaissaient depuis longtemps.
Selon Fishman, l'administration américaine réalise que la possibilité du dialogue israélo-saoudien fascine Netanyahu, vu l'importance du royaume au sein du monde arabe, tout comme la coopération avec la Jordanie et l'échange des relations avec les Emirats arabes Unis, qui confèreraient à «Israël» la profondeur stratégique dont il est dépourvu et qui lui permettrait de s'aventurer dans le domaine de la sécurité.
Le journaliste estime par contre que le problème avec la Turquie est moins compliqué, puisque les relations militaires, économiques et diplomatiques étaient déjà amorcées entre les deux pays.
Il est évident que cette coalition exclue, jusqu'au moment, le plus grand pays arabe, représenté par l'Egypte, désormais gouverné par les Frères Musulmans.
Ce pays est différent du groupe «4+1», ayant des préoccupations communes contre l'Iran et le fondamentalisme islamique. Cependant, les Américains espèrent d'attirer les Egyptiens, même en ignorant la présidence, par le renforcement des relations avec l'armée, laquelle jouit d'une certaine indépendance en matière d'accords d'ordre sécuritaire.
Les Etats-Unis reconnaissent les antagonismes au sein de cette coalition, mais ils croient en leur capacité à les outrepasser. Ils estiment que ce serait une nécessité pour protéger leurs intérêts dans la région et renforcer les chances du règlement du conflit israélo-palestinien.
Source : Assafir, traduit par : moqawama.org