L’appel d’un député français à Obama sur Facebook : "Fermez Guantanamo !"

Comment contacter le président de la première puissance mondiale quand on n'a pas accès au fameux «téléphone rouge» des chefs d'État ? Le député du Nord, Jean-Jacques Candelier, a trouvé la parade en postant sur sa page Facebook une lettre destinée à l'ambassade des États-Unis exhortant le président Barack Obama à fermer la prison de Guantanamo.
Le parlementaire communiste, qui est aussi vice-président de la Commission parlementaire de

Jean-Jacques Candelier s'appuie ainsi sur les propres mots de Barack Obama, qui avait déclaré, le 30 avril dernier, qu'il n'était «pas nécessaire de maintenir Guantanamo ouverte pour préserver la sécurité des États-Unis».
La grève de la faim lancée par une centaine de prisonniers de Guantanmo au début de l'année a rappelé au public américain la promesse de Barack Obama, en 2008, de fermer cette prison militaire symbole de l'ère Bush.
«Pourquoi le président se retranche derrière le Congrès alors même qu'il a, selon des juristes, la prérogative de passer outre ?», se demande ainsi le député français.
Cependant, cette requête audacieuse a peu de chance d'être entendue, Barack Obama ne faisant pas partie des 245 abonnés à la page Facebook de Jean-Jacques Candelier.
La grève de la faim se poursuit
Parallèlement, un détenu de Guantanamo a promis que malgré les difficultés, les prisonniers «continueront leur jeûne, jusqu'à ce qu'ils soient traités avec dignité».
«J'ai perdu tout espoir», a proclamé l'Afghan Obaidullah, en grève de la faim depuis le 6 février, dans son témoignage déclassifié vendredi.
«Onze années de ma vie m'ont été enlevées, et maintenant, avec leurs dernières actions, les autorités m'ont aussi pris ma dignité et ont manqué de respect à ma religion», a écrit le détenu, qui se dit «déshumanisé», dans ce témoignage de quatre pages, rendu public par le ministère de la Justice.
Obaidullah, qui vient de contester la légalité de sa détention devant la Cour suprême des Etats-Unis, après avoir échoué en première instance, raconte comment lui, qui n'avait jamais participé à la moindre grève de la faim ou mouvement de protestation, en est venu à «passer à l'action»
Dans cette déclaration qui présente de nombreuses annotations manuscrites, il relate la brutalité d'une fouille survenue de manière «imprévue, soudaine et irrespectueuse» le 6 février dans le camp 6, qui était alors réputé pour accueillir quelque 130 détenus sans problèmes de discipline.
Obaidullah, âgé de 32 ou 33 ans, parle de «racket» ce jour-là, quand «les soldats ont confisqué des affaires personnelles des détenus», «particulièrement traumatisant» pour lui car il n'avait «rien fait pour provoquer les autorités».
Un sacrilège
«Plus perturbante encore, la manière dont les soldats ont manqué de respect à nos corans», écrit-il, «les militaires américains ont maltraité les pages de nombreux corans et les ont manipulé brutalement. Cela constitue un sacrilège».
Il dit qu'à partir de ce jour-là, «les gardiens ont commencé à être très irrespectueux pendant notre temps de prière, en frappant à la porte, riant et parlant fort, ouvrant et claquant les portes, quand nous priions».
«Toutes ces actions» leur ont rappelé les années Bush, déclenchant une grève de la faim sans précédent. Cela «continue, car nos conditions sont devenues pires, pas meilleures, et il n'y a aucun espoir que nous partions un jour d'ici».
«J'ai perdu tout espoir, car je suis emprisonné à Guantanamo depuis près de onze ans maintenant et que je ne connais toujours pas mon destin», ajoute-t-il.
«Maintenant, presque tous les prisonniers des camps 5 et 6 sont en grève de la faim, à part les plus vieux», dit-il, «il y a tant d'hommes qui ont été déclarés innocents par les Etats-Unis, depuis au moins cinq ans, et qui vivent dans ces conditions encore plus difficiles parce que les Etats-Unis ne savent pas où les envoyer».
Source : agences, édité par : moqawama.org
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