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C’est la guerre qui s’annonce

C’est la guerre qui s’annonce
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Le secrétaire d'Etat américain pour la Défense, qui sillonne les capitales du Golfe pour y vendre des avions de chasse et des missiles destinés à faire face à toute menace iranienne, comme il le déclare, a annoncé la semaine dernière que «la communauté américaine du renseignement conclut, avec différents degrés de certitude, que le régime syrien a utilisé des armes chimiques à petite échelle en Syrie, en particulier du sarin».

À la suite de cette déclaration, le ministère britannique des Affaires Etrangères, s'est empressé de confirmer des informations selon lesquelles des armes chimiques ont été utilisées en Syrie, appelant le président syrien Bachar Assad à coopérer avec la communauté internationale pour prouver le contraire.

Nous n'estimons pas que ces deux positions orchestrées fussent une coïncidence, puisque ces deux pays ont constitué le fer de lance dans les trois dernières guerres menées par l'occident et l'Otan, en vue de changer les régimes en Afghanistan, en Irak et en Libye.

Le président Barack Obama avait indiqué, à plusieurs reprises, que l'utilisation des armes chimiques par le régime syrien était une ligne rouge et que la riposte américaine serait immédiate et puissante.

A l'heure actuelle, les deux pays ont confirmé la violation de cette ligne rouge par la Syrie.
Un haut responsable américain affirme que tous les choix sont posés. Un autre, assure que son administration se concerte avec ses alliés, si la Syrie franchit la ligne rouge. Des députés répondent que la ligne rouge a été effectivement dépassée. Ces faits illustrent un plan ourdi minutieusement pour préparer l'opinion publique américaine à la guerre.

Le scenario ressassé sur les armes de destruction massive, suivi en Irak, est actuellement en cours. Dans quelques heures, les medias arabes et internationaux déclareront l'état d'urgence. Ils organiseront des entretiens avec les experts lesquels confirmeront dans leurs analyses l'utilisation des armes chimiques, en recenseront les victimes, réclamant l'intervention militaire dans les plus proches délais.

Nous sommes devant les prémices d'une guerre régionale, voire mondiale, en attendant l'heure H. Nous ne serons pas surpris si le timing du déclenchement de cette guerre ait été déjà convenu dans les chambres d'opérations militaires américaines et britanniques depuis des mois.
Washington fut dans les derniers jours la destination de plusieurs leaders arabes, dont le prince héritier d'Abu Dhabi, le ministre des AE d'Arabie, l'émir du Qatar et le monarque jordanien Abdallah II. La visite d'Erdogan est prévue en mi-mai.

Ces visites ne revêtent guère un aspect touristique, et ne visent non plus à examiner le «plan de paix arabe» pour régler le conflit israélo-arabe. C'est un conseil de guerre, dans lequel sont distribués les rôles et partagés les couts.

Il n'est pas permis que la crise syrienne perdure encore, car ce fait suscite l'inquiétude et les craintes des alliés de Washington et renforce la présence des groupes extrémistes sur le terrain. Il exacerbe en outre le désespoir chez les factions armées dites «modérées» de l'opposition. Il accentue les appréhensions israéliennes de l'éventualité de l'arrivée des armes chimiques dans les mains des groupes extrémistes. Sur ce, il faudrait agir en toute vitesse.

Nous ignorons quelle serait la nature des mouvements militaires pour renverser le régime syrien. Mais nous connaissons par contre que lorsque les rapports des Renseignements occidentaux planchent sur les alibis pour envahir un pays arabe ou islamique, ils sont toujours falsifiés, tronqués et factices. Il serait douloureux de découvrir la tromperie, après la destruction du pays visé. Interrogez-en les Irakiens.

Est-il par pure coïncidence de lire des rapports dans un quotidien français de grande notoriété, selon lequel la Jordanie aurait approuvé le passage des avions de chasse israéliens dans son espace aérien, en cas d'une décision de frappe contre les armes chimiques en Syrie?
Nous craignons que la région soit fragmentée en ghettos confessionnelles et sectaires, à partir de la Syrie et qu'elle soit plongée dans des guerres confessionnelles encore plus graves que celle en cours en Irak.

Les déclarations du ministre syrien de l'Information, faites à partir de Moscou, niant catégoriquement toute intention du régime de recourir aux armes chimiques contre son propre peuple ou contre Israël, sont une tentative d'avorter les plans de Washington et de Londres visant à exploiter la question des armes chimiques comme couverture à une frappe contre la Syrie. Cette mesure préventive serait-elle efficace?

Pour les occidentaux, le président syrien doit offrir ses armes chimiques et biologiques à la coalition américano-britannique et puis partir ou subir la mort, tout comme ses homologues irakien et libyen, Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi.
Cèdera-t-il? Nous doutons. Sur ce, nous devons nous préparer à une nouvelle guerre qui serait différente de ses précédentes dans la méthode et les résultats, ou pas. Mais les Arabes et les Musulmans en seront surement les victimes.

Source : AlQods alarabi, traduit par : moqawama.org

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