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Qui serait derrière le rapt des deux évêques, grec orthodoxe et syriaque orthodoxe en Syrie?
Une question suivie de près par les observateurs, à la suite notamment des fuites, quasi-confirmées, sur la responsabilité d’un groupuscule tchétchène nommé «les brigades de Kheireddine Zerkeli», opérant sous la bannière du front Al-Nosra relevant de l’organisation Al-Qaïda, de la prise en otage des évêques Boulos Yazigi et Yohanna Ibrahim, à Kfar Daël, en chemin de retour de la Turquie.
À cette question, succèdent plusieurs interrogations sur l’objectif de la présence de combattants tchétchènes, arabes ou européens, venus des quatre coins du monde pour combattre en Syrie.
Ceux-là sont-ils vraiment des opposants? Et s’ils l’étaient, ils opèrent en faveur de qui? Est-ce en faveur du peuple syrien? Ce fait garantit-il les intérêts de ce peuple, comme le prétendent certains? La liberté et la révolution censées émaner du peuple syrien, sont-elles importées et exportées ces jours-ci par des mercenaires tenant compte uniquement des leurs maitres régionaux et internationaux, même au prix de la destruction systématique du pays, des carnages, de la purification ethnique voire du génocide?
Il semble que le feu alimenté en Syrie par ces combattants ne reconnaisse ni religions, ni communautés. Plus le feu perdure, plus se multiplient les rapts et les meurtres de dignitaires religieux musulmans et chrétiens, dans le but ultime de nourrir les tensions confessionnelles et sectaires, de saper les sentiments nationaux en Syrie et de modifier la démographie syrienne par l’exode d’anciennes communautés de leur terre vers les pays du voisinage.
Sinon, comment expliquer les attentats à l’explosifs visant les mosquées, les monastères et les églises (l’église des Syriaques orthodoxes à Deirezzor, des Latins dans la même ville, et la tentative vouée à l’échec du monastère de l’église de Saidnaya).
Qui sont les combattants tchétchènes en Syrie?
Si la méthode d’Al-Qaïda, représentée par le front Al-Nosra, consistait à faire sauter les églises et les monastères, comme l’avait franchement annoncé son émir à Deirezzor en début de cette année, le fait de s’attaquer aux dignitaires, notamment chrétiens, est encore plus dangereux.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la prise en otage des deux évêques orthodoxes d’Alep, par un groupuscule tchétchène.
Les informations relatives aux nombres des Tchétchènes infiltrés en Syrie sont contradictoires, mais leur entrée via la Turquie, par des passeports falsifiés avec la complicité des services de renseignements turcs, est confirmée.
Selon ces mêmes informations, les combattants traversent la Turquie à destination de la Syrie, en provenance d’Azerbaïdjan, de Géorgie et même de la Grande-Bretagne. On avait rapporté l’année dernière qu’un groupe de trente-neuf terroristes tchétchènes est arrivé à Istanbul en provenance de l’aéroport de Heathrow et s’est infiltré dans le territoire syrien via les frontières d’Antioche.
On évalue le nombre des Tchéchènes en Syrie à 3000 combattants, répartis entre de nouveaux recrutés, des anciens combattants, et d’entraineurs commandés par «Abdallah Chichani».
En effet, un film diffusé sur Youtube a montré des hommes prêtant allégeance à l’émir de la soi-disant «brigade des mouhajirines», Omar Chichani, originaire de Géorgie. Ce groupe a annoncé sa fusion dans un nouveau mouvement nommé «Armée des mouhajirines et des ansars», sous le commandement du Tchétchène précité.
Il convient de rappeler que des unités de l’armée syrienne avaient dernièrement annoncé avoir tendu une embuscade dans laquelle fut tué Abou Baraa Chichani, chef de la soi-disant «brigade d’el-Oumma», relevant du front Al-Nosra, avec les membres de son groupe au rif d’Idleb.
D’autres tchétchènes ont été tués dans des accrochages avec l’armée, dans différentes régions syriennes.
Source: Alahednews, traduit par: moqawama.org