Qui est le nouveau patron des services secrets français?
Bernard Bajolet a été nommé mercredi à la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
En 1978, un jeune élève de l’Ecole nationale d’administration débarque à Alger pour un stage de huit mois à l’ambassade de France. Il y est accueilli par un diplomate, à peine plus âgé que lui et sorti de l’ENA trois ans auparavant.
L’homme l’aide à s’installer et lui fait découvrir autant la capitale algérienne que les arcanes des affaires étrangères. Trente-cinq ans plus tard, le premier, François Hollande, nomme le second, Bernard Bajolet à la tête des services secrets, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Bernard Bajolet, 63 ans, est un diplomate à la dure. Les pays où il a représenté la France, à divers postes, n’ont jamais été des sinécures: l’Algérie (1975-78), la Syrie (1986-90), la Bosnie (1999-2003), l’Irak (2003-06) jusqu’après l’invasion américaine, de nouveau l’Algérie (2006-08) puis l’Afghanistan (2011-13).
Fort de son expérience diplomatique et de solides amitiés, il est nommé en 2008 par Nicolas Sarkozy à un poste nouvellement créé à l’Elysée, celui de coordonnateur national du renseignement (CNR).
Pendant trois ans, il est l’interface avec les divers services (DGSE, DCRI, DRM, etc.) et s’active à les faire travailler ensemble.
Après un passage de deux ans comme ambassadeur de France à Kaboul, son ancien stagiaire d’Alger le propulse à un autre poste très sensible, à la tête de la DGSE. Il y remplace Erard Corbin de Mangoux, qui devient préfet des Yvelines.
Un signe de confiance de la part de François Hollande, qui lui sait gré de son sens de l’Etat et ne lui a pas tenu rigueur de l’échec de la tentative de libération de l’agent Denis Allex, otage en Somalie.
Source: Marianne, édité par: moqawama.org