La démence des Arabes alignés sur les États-Unis
Subitement, les Arabes sont devenus des hommes courageux. Ils ont brusquement pris conscience de leurs capacités militaires desquelles ils peuvent profiter. Mais où? Sur une terre arabe. Face à qui? Face à un peuple arabe.
L’argument de ceux-là, qui jouissent de ressources et de potentiel lesquels ne leur appartiennent pas, consiste à dire que la Syrie témoigne d’opérations de meurtre. Ils ont décidé qu’une partie du peuple syrien est criminelle et qu’elle doit être combattue par tous les moyens, dont les fonds, les relations et les armes… Et par des terroristes originaires des pays du Golfe, alignés sur les États-Unis et desquels ils veulent se débarrasser.
Soudainement, les Arabes sont devenus des hommes courageux. Au lieu qu’ils ne soient mis à découvert par l’image de la mort permanente dans un pays nommé Palestine, ils ont décidé, de jeter la poudre aux yeux, au nom de la réconciliation palestinienne, de tenir les réunions et de former des délégations et des commissions, pour garantir cette réconciliation. Abstraction faite de l’objectif, à savoir, faire cesser la résistance et légitimer l’occupation, ces arabes ont cru que le fait de jeter la poudre aux yeux, serait suffisant pour couvrir leur grand crime en Syrie.
Brusquement, la totalité des Arabes sont mis à découvert. Il n’y a plus de puissance au monde arabe. Le pouvoir en Egypte s’emploie à se concilier avec tous les pays du monde, en quête de prêts, en échange de ce qui reste du secteur public. En Algérie, des menaces quotidiennes de l’inscrire à la liste des pays voulant un prompt «printemps arabe». Au Soudan, se poursuit le crime de la division du pays des pauvres. Il n’est point nécessaire d’évoquer la Tunisie, la Lybie et le Yémen, ces pays transformés en fournisseurs de groupes terroristes, combattant hors des frontières, alors que les takifiristes y font des ravages.
Au levant, des efforts continus tentent de faire payer un prix cher à l’Irak : une fois car ces Arabes ont appuyé la folie de Saddam Hussein contre son pays et son voisinage, une seconde, pour avoir approuvé de convoquer l’occident, pour remplacer la dictature par le chaos et une troisième, pour avoir forcé l’occupant américain à fuir et enfin pour l’accès au pouvoir de personnes non alignés sur le Golfe américain.
Alors qu’au Liban, les entrepreneurs existent sur demande. Le gouvernement démissionne et propose les prestations du chaos et de la guerre civile, en faveur des pillards des ressources arabes. La Jordanie est placée devant un ultimatum : La guerre civile ou l’enrôlement dans le front international de guerre contre le pouvoir en Syrie. En Palestine, encore plus de laxisme… Là il n’y a guère de tragédie qui nécessite de fournir des efforts.
De cette manière, la Ligue arabe est abandonnée au pouvoir des aliénés du Golfe. Le Qatar se transforme, d’un instant à l’autre, d’un pays capable de jouer un rôle secondaire, ce qui lui conférait le droit de se tenir aux côtés des puissances, à un groupe de gens souffrant d’un syndrome de turgescence. Il se croit devenir le chef du monde arabe.
De cette manière, sans honte ou scrupules, ils veulent convaincre le monde entier que l’affaire de la Syrie, représente l’ultime priorité. Et que la Palestine, n’a pas encore accédé au stade qui nécessite d’aiguiser leurs couteaux en face d’ «Israël». Ceux-là veulent nous convaincre qu’ils sont vraiment habilités à soutenir un peuple, au moment où ils torturent leurs propres peuples et où des dynasties indignes, s’approprient et ravissent des ressources dont la propriété revient à la totalité de la Nation arabe.
Ils ont désormais des commis, insignifiants, travaillant à leur compte, tels des esclaves instruits. Ils se suffisent à ce fait pour se désigner en tant que chefs, sauveurs de peuples qui sollicitent jour et nuit leur secours.
Le Golfe aligné sur les États-Unis a observé que la Palestine ne mérite que quelques millions de dollars pour les efforts de la réconciliation. Ceux-là n’ont guère entendu dire qu’un soulèvement pacifique se poursuit depuis plus de deux ans à Bahreïn. Ils ne souffrent pas surement de protestation, en vue d’une distribution juste des ressources, à l’insu des dynasties au pouvoir. Ils ne sentent aucune pression véritable. Ils ont subitement pris conscience de la présence d’une dictature. Ils ont statué que ceux qui meurent en Syrie sont des rebelles libres opposés au régime. Ils savent, eux seuls savent, que Bachar Assad est soutenu uniquement par les membres de sa famille et que ceux qui combattent à ses côtés ne sont que des mercenaires de l’Iran, du Hezbollah et de la Russie… La démence et la cécité de ceux-là les ont poussés même à désigner un cheikh, atteint de déficience mentale, tel Youssef Karadaoui, comme mufti de tous les Musulmans du monde et à considérer l’uléma Mohammad Saïd el-Bouti, comme un apostat, dont le meurtre est permis.
De cette manière, ils sont tous complices dans le crime majeur. Ils paraissent, de nouveau, confiants qu’ils sont les plus forts et que nul ne pourra leur résister. Ils sont de même sûrs et certains que les troupes des États-Unis et de l’occident sont mobilisées, jour et nuit, pour les défendre. Ils refusent de tirer les leçons des anciennes ou des récentes expériences. Tout ce qui leur importe, est comment leurs fils et les travailleurs à domicile, les observent à tout moment, guettant les écrans, à l’affût d’une seule nouvelle : l’annonce de la chute de Bachar Assad!
Source : Al-Akhbar, traduit par : moqawama.org