Pourquoi Netanyahu s’est-il excusé d’Erdogan?
Qu’un Etat s’excuse auprès d’un autre, pour un mauvais acte, est rare dans les relations internationales. Jusqu'à l’heure actuelle, la France refuse de s’excuser auprès de l’Algérie, pour ses abus durant le mandat français, tout comme les puissances coloniales. Les Etats-Unis, ne se sont pas encore excusés pour les catastrophes provoquées au Vietnam et en Irak.
L’entité sioniste est la dernière à avoir reconnu ses crimes odieux. Présenter les excuses n’est pas uniquement un acte moral, mais a des conséquences légales et matérielles, dans la plupart des cas. Benjamin Netanyahu avait atermoyé dans la question des excuses, pour qu’elles deviennent une impossibilité.
En dépit de ce fait, il s’est excusé auprès de Recep Tayyep Erdogan. Il ne l’a pas fait pour justifier le comportement ignoble d’ «Israël» contre les Turcs solidaires avec les Palestiniens, mais parce que le président américain, en visite à l’entité sioniste, l’a pressé pour prendre cette initiative.
De ce fait, les médias américains ont loué leur président pour avoir poussé Netanyahu à faire des excuses, au moment où le président Obama se devait de s’excuser des autres, tel de l’Irak, après avoir détruit la société et l’économie, principaux fondements de ce pays.
Ce genre d’excuses n’a rien à voir avec les éthiques et la morale, mais découle d’une attitude hypocrite, ayant des visées politiques.
Netanyahu n’aurait écouté le conseil américain, s’il n’avait réalisé les bénéfices qu’il en tirerait. Pour sa part, Obama n’aurait exercé des pressions sur Netanyahu, s’il n’était certain que le lobby juif n’y verra pas une attitude partiale contre l’entité sioniste, mais plutôt en sa faveur.
Comment pourrons-nous définir ces bénéfices?
Selon le contexte politique, les Etats-Unis estiment que la Turquie est irritée à cause du comportement israélien et ne coopèrera pas dans le règlement de la cause palestinienne, avant qu’elle ne soit satisfaite, par des excuses israéliennes.
Les résultats sont clairs : Le Premier ministre turc, a annoncé au lendemain de son court entretien téléphonique avec Netanyahu, son intention de visiter la bande de Gaza et puis la Cisjordanie, en vue de contribuer dans le processus des négociations.
Les Palestiniens doivent être conscients que les différents pays font prévaloir leurs propres intérêts sur ceux du peuple palestinien.
Source : le quotidien émirat Al-Khalij, traduit par : moqawama.org