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Banlieue: le gouvernement français promet "le retour de l’Etat", à moyens constants

Banlieue: le gouvernement français promet
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Le gouvernement a assuré mardi que l'Etat était "de retour" en banlieue et annoncé une série de mesures qui, faute de marge de manoeuvre budgétaire, visent surtout à mieux orienter les moyens existants vers les quartiers en difficultés.

"L'Etat est de retour dans les quartiers. L'Etat républicain est de retour, celui de l'égalité", a déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à l'issue d'un Comité interministériel des Villes (CIV), qui a rassemblé 20 ministres à Matignon.

Taux de chômage de 22,7%, un tiers des habitants sous le seuil de pauvreté, un quart des jeunes en échec scolaire: les inégalités persistent entre les banlieues et le reste du territoire. "Pire encore, elles ont recommencé à s'accroître depuis une dizaine d'années", a noté le chef du gouvernement.

Banlieue: le gouvernement français promet Pour autant, pas question de lancer "un plan Marshall des banlieues" ni "un plan de sauvetage miraculeux imaginé dans un cénacle ministériel", a martelé Jean-Marc Ayrault.
Les 27 mesures adoptées mardi, préparées depuis des mois par le ministre délégué à la Ville François Lamy en concertation avec les acteurs du secteur, se font d'ailleurs à budget constant.

Seule l'expérimentation de 2.000 "emplois francs" sur dix sites en 2013 devrait mobiliser de nouveaux moyens. Il s'agit de subventionner à hauteur de 5.000 euros l'embauche de jeunes des quartiers. Aucun chiffre n'est ainsi donné pour la poursuite de la rénovation urbaine, bien que le CIV entérine le lancement d'une nouvelle génération d'opérations dès 2014, promesse de campagne de François Hollande.

En revanche, pour éviter le saupoudrage, les crédits spécifiques du ministère de la Ville (500 millions d'euros) seront concentrés sur "un millier de quartiers prioritaires", contre 2.500 aujourd'hui, selon les conclusions du CIV.

La liste des bénéficiaires sera annoncée en juin. Le gouvernement précédent ayant dû abandonner une telle réforme sous la pression des élus locaux, Jean-Marc Ayrault a tenu à rassurer: "il n'y aura pas de désengagement brutal de l'Etat".

Impatience


Surtout, tous les ministres sont invités à orienter une partie de leurs actions vers ces quartiers pour compenser le manque d'enseignants, de policiers ou de médecins.

Sur le front de l'emploi, 30% des emplois d'avenir doivent bénéficier à des habitants de zones urbaines sensibles (ZUS), tout comme 25% des services civiques, selon le CIV.

Les banlieues difficiles doivent aussi bénéficier en premier de la scolarisation des enfants de moins de trois ans et de l'embauche de nouveaux enseignants. Des référents police-population seront créés dans les zones de sécurité prioritaire.

En attendant, les habitants des quartiers populaires, qui avaient massivement voté pour François Hollande, pourraient s'impatienter. "Le changement commence à se faire attendre", notait lundi Mohamed Mechmache, le président du réseau AC Le Feu né après les émeutes urbaines de 2005.

Source: nouvelobs.com

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