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Une étudiante française retenue en Turquie condamnée à 5 ans de prison

Une étudiante française retenue en Turquie condamnée à 5 ans de prison
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Soupçonnée d'appartenance à «une organisation terroriste», une franco-turque est partie en échange Erasmus en Turquie a été condamnée à 5 ans et 2 mois de prison.

L'étudiante franco-turque Sevil Sevimli a été condamnée vendredi à 5 ans et 2 mois de prisonUne étudiante française retenue en Turquie condamnée à 5 ans de prison
pour «propagande terroriste» par un tribunal de Bursa (nord-ouest de la Turquie), qui l'a toutefois autorisée à quitter la Turquie jusqu'à son procès en appel, a annoncé son avocat.

«La cour de Bursa a décidé de la condamner tout en la laissant libre de ses mouvements et elle pourra, si elle le souhaite, rentrer en France», a déclaré Me Inayet Aksu, précisant que sa cliente allait faire appel.

Vendredi soir, ses proches et ses soutiens ont accueilli avec soulagement la perspective de son retour en France, prévu mercredi. «C'est d'abord un immense soulagement de savoir que Sevil peut quitter le territoire turc», a confié le président de l'université Lyon-2, Jean-Luc Mayaud, qui a assisté à une audience du procès en novembre à Bursa. «On a pleuré de joie, tout le monde était très content. Maintenant on attend qu'elle rentre, le cauchemar se termine», a confié à l'AFP une de ses amies, Sinem Elmas, «il reste que l'accusation est maintenue alors qu'elle n'est pas fondée, donc c'est injuste au final, j'aurais voulu qu'elle soit acquittée».

Le cas de Sevil Sevimli a suscité un élan de mobilisation inédit en France, où une pétition lancée par son comité de soutien a recueilli plus de 100.000 signatures. Le quotidien Le Monde avait directement interpellé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sur ce cas en publiant en «une» un éditorial intitulé «quel crime a commis Sevim Sevimli, M. Erdogan?».

Le 10 mai dernier, l’étudiante lyonnaise de 19 ans a été arrêtée, avec cinq autres jeunes, et est depuis détenue pour appartenance à une «organisation armée», le Front-Parti de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C).

La jeune Française, qui a également la nationalité turque, est partie en échange Erasmus à l'université Anatolie d'Eskisehir (300 km au sud-est d'Istanbul) «afin de mieux connaître son pays d'origine», expliquait son avocat.

Ce cas est emblématique des dérives de l'arsenal législatif «anti-terroriste» mis en place par Ankara pour lutter contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et l'extrême gauche. De nombreux étudiants, journalistes ou avocats sont aujourd'hui emprisonnés pour leurs seuls liens avec ces deux mouvances. Le gouvernement a annoncé une réforme de cette législation, qui devrait se traduire par la libération de plusieurs centaines de détenus.

Source: Divers, édité par: moqawama.org

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