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Budget européen: François Hollande a cédé devant Londres et Berlin

Budget européen: François Hollande a cédé devant Londres et Berlin
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Le président français François Hollande a tenté de convaincre vendredi à Bruxelles qu'il avait tenu ses grands objectifs en faveur de la croissance et de la politique agricole malgré un budget d'austérité imposé par les Britanniques et les Allemands.

Budget européen: François Hollande a cédé devant Londres et Berlin

Pour le président français, qui avait décrété mardi devant le Parlement européen "faire des économies oui, affaiblir l'économie, non", l'objectif a été tenu : "960 milliards d'euros était sans doute la fourchette la plus haute qu'il était possible d'atteindre", a-t-il plaidé à propos de l'engagement budgétaire de l'UE pour les sept prochaines années.

Le chef de l'Etat français s'est aussi appliqué à démontrer qu'entre le Premier ministre britannique David Cameron, qui a imposé sa vision d'un budget d'austérité, et lui, il n'y avait ni gagnant ni perdant.

Il s'est même attribué un léger avantage, au prix de quelques exercices comptables. Dans les crédits de paiement, c'est-à-dire les dépenses effectives pour les sept prochaines années, "les Britanniques voulaient moins de 900 milliards" tandis que "la France pensait qu'avec 913 milliards, nous pouvions avoir un volume suffisant". Le montant final est de 908 milliards d'euros. "Chacun dira qui a fait le pas le plus grand", a glissé M. Hollande en laissant entendre que M. Cameron avait cédé plus que lui.

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Quant à la chancelière Angela Merkel, avec laquelle il a du mal à trouver des positions communes, il l'a qualifiée "d'arbitre salutaire" qui a su "favoriser autant qu'il a été possible l'accord".

Reste que dans ce jeu à trois, le couple franco-allemand a montré de nouveau de sérieux signes de faiblesses, Mme Merkel étant l'alliée objective de M. Cameron contre les largesses budgétaires.

Ces dernières semaines, les deux dirigeants avaient pourtant peaufiné l'image d'une bonne entente: tutoiement à l'occasion des célébrations du 50e anniversaire du Traité de l'Elysée, mise en scène de leur passion commune du football à la veille du sommet.

Mais sur le fond des dossiers, le courant passe de moins en moins. Prenant le contre-pied de son prédécesseur dès son arrivée au pouvoir, M. Hollande a très vite marqué sa volonté de sortir d'une relation franco-allemande exclusive, devenu célèbre sous le nom de "Merkozy", pour y associer les autres partenaires européens.

Mais à Bruxelles, il n'est apparemment pas parvenu à sceller une véritable alliance avec les chefs de gouvernement italien Mario Monti et espagnol Mariano Rajoy, pourtant partisans comme lui d'une politique plus généreuse en faveur de la croissance.

Source: Le Point


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