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La police britannique a utilisé l’identité d’enfants morts comme couverture en missions secrètes

La police britannique a utilisé l’identité d’enfants morts comme couverture en missions secrètes
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Des agents britanniques ont utilisé, pendant plusieurs années, l’identité d’enfants morts, en guise de nom d’emprunt pour des missions secrètes, sans en avertir les parents. C’est ce que révèle l’enquête menée par Paul Lewis et Rob Evans, publiée dimanche 3  février dans le quotidien britannique The Guardian.

Une pratique longtemps secrète

Selon ces deux journalistes, les identités de quatre-vingt enfants auraient ainsi été utilisées, notamment pour l’émission de faux passeports. Certains policiers ont utilisé l’identité d’un enfant décédé pendant près de dix ans, précisent les journalistes, mais la pratique a longtemps été classée secrète par la police.

Tous ces agents travaillaient pour une unité spéciale de la police, appelée "groupe de manifestation spécial", qui a été dissoute en 2008. La mécanique était parfaitement huilée et permettait aux policiers d’infiltrer des groupes d’activistes sans susciter le moindre soupçon.

La police britannique a utilisé l’identité d’enfants morts comme couverture en missions secrètes

L'affaire fait grand bruit lundi en Grande-Bretagne :

L’un d’eux, sous couvert d’anonymat, et qui a longtemps utilisé l’identité d’un enfant décédé dans un accident de voiture, a estimé que si l’utilisation du nom de cet enfant pouvait choquer les parents de ce dernier, cela était fait pour "un plus grand bien", une mission d’Etat.

Certains ont raconté la manière dont ils procédaient pour récupérer ces identités. L’agent "Black" a ainsi expliqué s’être rendu dans la ville dont été originaire l’enfant, mais aussi dans la maison où il avait grandi, afin de se familiariser avec son environnement pour rendre son identité plus crédible.

La police aurait cessé d’utiliser l’identité d’enfants morts au moment où les fiches de décès ont été informatisées, dans les années quatre-vingt-dix. Selon un document auquel a eu accès le Guardian, la police aurait utilisé quatre-vingt identités d’enfants morts entre 1968 et 1994. Contacté par le quotidien britannique, Scotland Yard s’est refusé à commenter l’affaire.

Source : europe1.fr, édité par moqawama.org


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