Le chef de l’opposition syrienne se montre "souple" et rencontre Russes et Américains
Le chef de l'opposition syrienne, Moaz al-Khatib, a rencontré samedi à Munich le ministre russe des Affaires étrangères et devrait aussi s'entretenir pendant le week-end avec le chef de la diplomatie iranienne, deux entretiens qui constituent un début d'ouverture sur la voie d'un règlement négocié de la crise en Syrie.
Le président de la Coalition nationale syrienne (CNS) a dit avoir reçu de Sergeï Lavrov "une invitation claire" à se rendre en Russie. "La Russie a sa vision des choses mais nous accueillons avec satisfaction l'idée de négociations en vue de soulager la crise et il y a beaucoup de choses dont nous devons discuter", a dit Moaz Al Khatib à l'issue de la rencontre tenue en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.
Moscou et Pékin, qui disposent d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'Onu, ont bloqué à trois reprises un projet de résolution condamnant unilatéralement le régime syrien de Bachar al Assad, et qui s'abstient de dénoncer les exactions flagrantes des groupes armés de l'opposition en Syrie, instigués et financés par des pays extérieurs.
Le chef de l'opposition syrienne a confirmé qu'il rencontrerait aussi au cours de son week-end en Allemagne le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi.
"Je confirme que je rencontrerai le ministre iranien des Affaires étrangères pour discuter des moyens de changer de régime en faisant le moins possible couler le sang et perdre des vies humaines", a-t-il dit à Reuters.
Moaz al-Khatib s'est également entretenu avec le vice-président américain Joe Biden et l'émissaire spécial des Nations unies sur la Syrie, Lakhdar Brahimi.
Joe Biden soutien l'opposition, Brahimi déplore les divisions
S'exprimant sur le dossier, Joe Biden a "regretté le manque de coordination internationale" sur les moyens de sortir du conflit syrien. Personne ne peut douter "du sort de plus en plus désespéré du peuple syrien et de la responsabilité de la communauté internationale" à cet égard, a prétendu l'ancien sénateur.
Joe Biden a également invité l'opposition syrienne à se montrer "plus ouverte et plus soudée", allusion aux sévères critiques d'opposants contre Moaz al Khatib quand celui-ci s'est dit prêt à discuter de transition avec des responsables de Damas sans poser explicitement le départ de Bachar al Assad comme préalable.
Lakhdar Brahimi s'est quant à lui dit pessimiste quant aux chances de trouver rapidement une solution.
"Je suis bien plus conscient des difficultés, d'un pays brisé jour après jour, que je ne suis conscient d'une solution", a déclaré le diplomate algérien devant la conférence, parlant en présence de plusieurs personnalités dont Moaz Al Khatib.
Ni le peuple syrien ni les pays de la région n'ont été capables de trouver une issue au conflit, a souligné Lakhdar Brahimi, jugeant que c'était à la communauté internationale dans son ensemble et aux membres du Conseil de sécurité de surmonter leurs divergences sur le dossier. "Vous êtes le dernier espoir. Faites votre travail", a déclaré l'émissaire.
Insister sur le départ d'al-Assad, la principale raison de la tragédie en Syrie, selon la Russie
Les opposants syriens espéraient que la "souplesse" dont Moaz al Khatib a fait preuve selon eux en n'exigeant pas formellement le départ de Bachar al Assad serait récompensée par une réunion avec Joe Biden et Sergueï Lavrov.
A cet égard, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a estimé que le chef de l'opposition avait eu une attitude "courageuse et intelligente" en acceptant le dialogue avec l'entourage d'Assad.
Rien n'indique cependant que les points de vue entre Washington et Moscou se sont quelque peu rapprochés, ce qui est jugé crucial pour faire avancer le dossier syrien.
"Persister à dire que la priorité numéro un est le limogeage d'Assad est la principale raison de la poursuite de la tragédie en Syrie", a déclaré Sergueï Lavrov.
Sources: agences, édité par moqawama.org
Le président de la Coalition nationale syrienne (CNS) a dit avoir reçu de Sergeï Lavrov "une invitation claire" à se rendre en Russie. "La Russie a sa vision des choses mais nous accueillons avec satisfaction l'idée de négociations en vue de soulager la crise et il y a beaucoup de choses dont nous devons discuter", a dit Moaz Al Khatib à l'issue de la rencontre tenue en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.
Moscou et Pékin, qui disposent d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'Onu, ont bloqué à trois reprises un projet de résolution condamnant unilatéralement le régime syrien de Bachar al Assad, et qui s'abstient de dénoncer les exactions flagrantes des groupes armés de l'opposition en Syrie, instigués et financés par des pays extérieurs.
Le chef de l'opposition syrienne a confirmé qu'il rencontrerait aussi au cours de son week-end en Allemagne le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi.
"Je confirme que je rencontrerai le ministre iranien des Affaires étrangères pour discuter des moyens de changer de régime en faisant le moins possible couler le sang et perdre des vies humaines", a-t-il dit à Reuters.
Moaz al-Khatib s'est également entretenu avec le vice-président américain Joe Biden et l'émissaire spécial des Nations unies sur la Syrie, Lakhdar Brahimi.
Joe Biden soutien l'opposition, Brahimi déplore les divisions
S'exprimant sur le dossier, Joe Biden a "regretté le manque de coordination internationale" sur les moyens de sortir du conflit syrien. Personne ne peut douter "du sort de plus en plus désespéré du peuple syrien et de la responsabilité de la communauté internationale" à cet égard, a prétendu l'ancien sénateur.
Joe Biden a également invité l'opposition syrienne à se montrer "plus ouverte et plus soudée", allusion aux sévères critiques d'opposants contre Moaz al Khatib quand celui-ci s'est dit prêt à discuter de transition avec des responsables de Damas sans poser explicitement le départ de Bachar al Assad comme préalable.
Lakhdar Brahimi s'est quant à lui dit pessimiste quant aux chances de trouver rapidement une solution.
"Je suis bien plus conscient des difficultés, d'un pays brisé jour après jour, que je ne suis conscient d'une solution", a déclaré le diplomate algérien devant la conférence, parlant en présence de plusieurs personnalités dont Moaz Al Khatib.
Ni le peuple syrien ni les pays de la région n'ont été capables de trouver une issue au conflit, a souligné Lakhdar Brahimi, jugeant que c'était à la communauté internationale dans son ensemble et aux membres du Conseil de sécurité de surmonter leurs divergences sur le dossier. "Vous êtes le dernier espoir. Faites votre travail", a déclaré l'émissaire.
Insister sur le départ d'al-Assad, la principale raison de la tragédie en Syrie, selon la Russie
Les opposants syriens espéraient que la "souplesse" dont Moaz al Khatib a fait preuve selon eux en n'exigeant pas formellement le départ de Bachar al Assad serait récompensée par une réunion avec Joe Biden et Sergueï Lavrov.
A cet égard, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a estimé que le chef de l'opposition avait eu une attitude "courageuse et intelligente" en acceptant le dialogue avec l'entourage d'Assad.
Rien n'indique cependant que les points de vue entre Washington et Moscou se sont quelque peu rapprochés, ce qui est jugé crucial pour faire avancer le dossier syrien.
"Persister à dire que la priorité numéro un est le limogeage d'Assad est la principale raison de la poursuite de la tragédie en Syrie", a déclaré Sergueï Lavrov.
Sources: agences, édité par moqawama.org