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À Washington, une campagne réhabilite le mot "djihad"

À Washington, une campagne réhabilite le mot
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La campagne «#MyJihad», lancée cette semaine dans le métro de Washington DC et sur la Toile, tente de réhabiliter le mot «djihad» associé de façon erronée, enÀ Washington, une campagne réhabilite le mot Occident, à la «guerre sainte» d'une poignée d'extrémistes.

«Non, le djihad n’est pas la guerre sainte des extrémistes contre l’Occident». C’est, en substance, le message qu’un groupe de militants américains espère faire passer dans sa campagne «#myjihad» lancée cette semaine à Washington DC. 

Après avoir eu la même démarche à San Francisco et Chicago, les organisateurs du mouvement espèrent combattre les clichés islamophobes et réhabiliter le concept de djihad tel qu’il est vécu au quotidien par des milliers de musulmans. Les habitants de la capitale administrative des Etats-Unis peuvent donc voir fleurir dans les couloirs du métro des affiches où des hommes et des femmes partagent leur combat personnel: «Mon djihad: continuer à avancer malgré la mort de mon fils», ou: «Mon djihad: la modestie, non la faiblesse».

C’est Ahmed Rehab, militant de 36 ans qui dirige le Bureau des relations Amérique-Islam àÀ Washington, une campagne réhabilite le mot Chicago, qui a lancé cette campagne en décembre dernier en placardant l’une de ces affiches sur un bus à Chicago d’abord, puis à San Francisco, dans l’espoir de reprendre «l’islam aux extrémistes musulmans ou antimusulmans». Pour ces derniers, «le djihad est synonyme de terrorisme, d’attentats ou de sang innocent répandu», peut-on lire sur le site du projet.

Au contraire, «le djihad est la doctrine centrale de la foi islamique; cela signifie ‘se battre dans la voie de Dieu’, à savoir la bonté, la justice, la passion, la compassion, etc.», expliquent les volontaires qui partent en guerre contre les clichés, les raccourcis et les préjugés. «Nous en avions marre de nous asseoir et de regarder les autres nous dire en quoi nous croyons ou nous ne croyons pas», explique Rehab sur le site.

Selon Rehab, le projet s’est créé en réponse à la campagne contoversée lancée en septembre dans le métro new-yorkais par la bloggeuse pro-israélienne, Pamela Geller, et de son groupe «Initiative de défense de la liberté américaine» (AFDI) qui affichait sans détour son islamophobie en comparant les djihadistes à des «sauvages»: «Dans n’importe quelle guerre entre l’homme civilisé et le sauvage, supportez le civilisé. Supportez Israël. Combattez le djihad».

À Washington, une campagne réhabilite le mot

«My Djihad», qui a son hashtag Twitter, sa page Facebook et son site internet «#myjihad is…What’s yours ?» (Mon jihad est…Quel est le vôtre?) invite également les musulmans à raconter la forme que prend le djihad dans leur quotidien et leur spiritualité. Mais le fil #myjihad est débordé de tweets haineux qui réduisent le djihad aux exactions d'extrémistes radicaux.... Des messages qui légitiment plus que jamais le bien-fondé d'une telle campagne.

Source: France 24

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