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Mali : l’ONU réticente à s’engager sur le terrain

Mali : l’ONU réticente à s’engager sur le terrain
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Le secrétaire général de l'ONU ne veut pas mettre en danger la crédibilité de l'organisation en s'associant à une opération qui est déjà considérée par certains comme une croisade chrétienne dans le monde musulman.


Ban Ki-moon "salue" l'intervention française au Mali mais reste réservé sur un soutien de l'ONU à la Mission internationale de soutien (Misma). "J'applaudis la France pour sa décision courageuse de déployer des troupes au Mali après l'avancée préoccupante de groupes extrémistes vers le sud du pays", a prétendu le secrétaire général de l'ONU mardi à New York.

Mali : l’ONU réticente à s’engager sur le terrain

"Apporter une aide directe à des actions militaires offensives mettrait notre personnel civil dans la région en danger et je prends ce problème très au sérieux", a-t-il nuancé. Une contradiction apparente qui n'en est pas une, souligne Jeffrey Laurenti, spécialiste des relations internationales à la Century Foundation. "L'ONU n'a pas de ministre de la Défense, c'est une institution politico-diplomatique qui n'a ni les moyens, ni la capacité, ni la volonté de s'engager dans des opérations offensives."

Soutien logistique

Ban Ki-moon ne veut pas mettre en danger la crédibilité de l'ONU en s'associant à une opération qui est déjà considérée par certains comme une croisade chrétienne dans le monde musulman. Avant même l'adoption de la résolution 2085, en décembre, l'Américain Jeffrey Feltman, adjoint de Ban Ki-moon aux Affaires politiques, avait recommandé une intervention militaire en tout dernier ressort.

La résolution 2085 prévoyait une série d'étapes et d'évaluations à mener avant toute intervention. Ban Ki-moon, qui redoute un impact de l'opération sur les civils et les droits de l'homme, penche pour la mise en place d'un soutien logistique dans le cadre d'un dispositif hybride, les Nations unies soutenant la Misma pendant le déploiement des troupes, mais transférant cette responsabilité aux États dès leur entrée en combat.

Source: lefigaro.fr





 

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