Mali: Le Pen accuse la France d’avoir armé les extrémistes
Selon la présidente du FN, la politique menée par Paris en Libye et en Syrie explique que les extrémistes disposent d'armes lourdes. Marine Le Pen évoque également la «responsabilité» de la France dans l’armement de ces groupes au Sahel.
Marine Le Pen, présidente du Front national (FN), a jugé ce vendredi que les dirigeants français avaient «une lourde responsabilité» dans l’armement d’extrémistes au Sahel.
Sur France Info, l’ex-candidate à l’Elysée a assuré que la présence d'«armes lourdes entre leurs mains est en grande partie à cause de la France».
«L’armée française est en train de réparer au Mali les conséquences des fautes politiques et géostratégiques majeures de nos dirigeants, tant sous le règne de Nicolas Sarkozy que de François Hollande», a poursuivi l’eurodéputée.
Et d’insister: «L’UMP et le PS étaient d’accord pour mener la guerre en Libye, la mener également en Syrie. Ces guerres ont consisté à aider et armer les islamistes qui, aujourd’hui, sont au Nord-Mali et contre lesquels nous menons une guerre à fronts renversés».
Selon elle, «les politiques ne pourront pas s’exonérer de leurs responsabilités». «L’Europe devra, elle aussi, faire son mea culpa, puisqu’elle porte, elle aussi, une lourde responsabilité dans la situation actuelle», a souligné la responsable d’extrême droite.
Une «erreur de jugement» sur «les printemps arabes»
Le député UMP Henri Guaino, ancien conseiller spécial de l'ex-président de la République Nicolas Sarkozy, a de son côté évoqué ce vendredi une possible «erreur de jugement» sur les «printemps arabes».
«Nous avons peut-être tous fait une erreur de jugement, en jugeant trop vite les printemps arabes qui ont déstabilisé» les pays, a concédé l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy sur Radio classique.
«La suite de l’histoire n’est pas aussi belle qu’on pouvait le penser à l'époque», a-t-il souligné.
Selon le député UMP des Yvelines, «ce qui se passe en Tunisie, en Egypte, en Syrie contribue évidemment à alimenter les mouvements djihadistes, à alimenter le désordre, déstructurer la lutte contre le terrorisme dans toute cette région. Tout cela a ouvert grand la porte aux mouvements extrémistes».
Source: Agences, édité par: moqawama.org