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Somalie : le raid français manqué suscite des interrogations

Somalie : le raid français manqué suscite des interrogations
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Plus de trois jours après l'opération commando qui a échoué à libérer Denis Allex, un agent des services secrets français détenu depuis plus de trois ans en Somalie, ce «ratage» interpelle les spécialistes de ce type d'opération clandestine.

Selon des habitants de Bulo Marer, cinq hélicoptères transportant la cinquantaine d'hommes du Service action de la DGSE et d'autres régiments spécialisés se sont bien posés à 3 kilomètres de la cible. De fait, le choix d'un tel héliportage suscite des interrogations.

«Se faire larguer à 3 kilomètres, c'est à la fois trop loin et pas assez loin de la cible», explique un ancien membre des forces spéciales françaises au journal le Figaro. «À mode découvert, il faut déjà quinze minutes pour les parcourir, alors vous pensez avec 40 kg d'équipements sur le dos, il faut compter au moins le double», selon l'ancien militaire.
«Ou bien on se pose à 20 ou 30 km de l'objectif la veille, et on fait ensuite une infiltration longue et silencieuse jusqu'à l'objectif, explique la source. Ou alors, on fait un assaut sur l'objectif. Quand les hélicoptères se posent, nos ennemis se retrouvent avec les gars du Service action sur leurs têtes.» Ce modus operandi permit l'élimination d'Oussama Ben Laden en mai 2011 au Pakistan par les forces spéciales américaines.

Somalie : le raid français manqué suscite des interrogations

Pour ce type d'opération, chaque membre du commando dispose en plus de son armement de caméras thermiques et d'obus de nuit. Des habitants de Bulo Marer ont raconté avoir vu débarquer les commandos dans les champs, avant d'en informer les miliciens d'al-Chebab qui se sont préparés à affronter les militaires français.

«Un manque de chance»

Le ministère de la Défense refuse de livrer le moindre détail opérationnel. «Ça a raté non pas en raison d'un manque de préparation, mais plutôt d'un manque de chance», souligne un porte-parole, qui insiste sur «l'extrême détermination» des chebab et «la violence inouïe» des combats qui les ont opposés aux Français.

Deux soldats français tués, six autres blessés

Selon le Figaro, six autres membres du commando auraient été blessés, et seraient actuellement soignés à Djibouti. Au moins deux soldats français ont été tués dans l'assaut pour libérer un agent de la DGSE dont le sort reste incertain.
Les rebelles somaliens ont posté sur Twitter une photo du corps d'un militaire français ayant succombé à ses blessures dans l'opération commando.

Somalie : le raid français manqué suscite des interrogations

«François Hollande, cela en valait-il la peine?», peut-on lire sur la photo. L'homme, présenté comme le commandant de l'opération par les chebab, apparaît avec du sang séché sur le visage. En revanche, la confusion règne encore sur le sort de Denis Allex: ses ravisseurs affirment qu'il est toujours vivant et qu'ils se prononceront rapidement sur son sort. Les autorités françaises pensent au contraire que l'agent de la DGSE a été tué pendant les combats.

Source : Le Figaro, édité par : moqawama.org

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