Syrie: l’ONU suspend ses opérations
Les Nations unies ont décidé de suspendre leurs opérations en Syrie et de retirer leur personnel international "non essentiel" du pays en raison de "la dégradation des conditions de sécurité", a indiqué lundi le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
IRIN, une agence de presse de l'ONU, a auparavant annoncé le départ dès cette semaine de 25 personnes sur une centaine que compte ce personnel international. Selon l'agence, qui dépend du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), l'ONU a aussi décidé de suspendre tous les déplacements en dehors de Damas et de retirer certaines de ses agences de la ville d'Alep (nord), théâtre de combats entre l'armée syrienne et les opposants.
"La situation de sécurité est devenue extrêmement difficile, y compris à Damas", a déclaré Radhouane Nouicer, coordinateur de l'aide humanitaire en Syrie, cité par IRIN. Les combats se sont étendus récemment aux abords de l'aéroport de Damas, où les vols ont dû être suspendus, et les liaisons téléphoniques et internet ont été interrompues pendant 48 heures.
Damas: le régime ne fait que défendre son peuple
Autre signe d'une tension croissante, les Etats-Unis ont de nouveau affirmé lundi s'inquiéter d'un recours prétendu du régime syrien à des armes chimiques contre sa population. "Nous sommes inquiets à l'idée qu'un régime de plus en plus assiégé (...) réfléchisse à l'utilisation d'armes chimiques contre les Syriens", a allégué le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
Damas a aussitôt répété sa position constante. "La Syrie réaffirme qu'elle ne fera pas usage de ce genre d'armes, si elle en possède, contre son peuple, quelles que soient les circonstances, car elle est en train de défendre son peuple", a déclaré une source au ministère des Affaires étrangères, citée par l'agence officielle Sana.
Ankara et Moscou ne sont pas parvenus à un accord
A Istanbul, le président russe Vladimir Poutine a condamné le déploiement attendu de missiles sol-air Patriot de l'Otan sur le territoire turc, instamment demandé par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. A l'issue de son premier déplacement à l'étranger depuis deux mois, M. Poutine a constaté ses divergences avec M. Erdogan sur le conflit syrien, entré dans son vingt-et-unième mois, mais a promis de poursuivre sa coopération pour y trouver une solution. "La Russie et la Turquie ne peuvent pas trouver pour le moment d'approche mutuelle sur les moyens de régler la situation en Syrie", a-t-il déclaré.
Sur la question des Patriot, M. Poutine a lancé une claire mise en garde. "Mettre en place des capacités supplémentaires sur la frontière n'apaise pas la situation mais au contraire l'exacerbe", a-t-il souligné. Il a affirmé une nouvelle fois être un "défenseur invétéré" du régime syrien, affichant sa préoccupation sur "l'avenir" du pays. Depuis des mois, la Russie a systématiquement mis son veto à tout projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant unilatéralement le régime syrien, sans imposer aucune sanction sur les insurgés armés.
Source: nouvelobs.com
IRIN, une agence de presse de l'ONU, a auparavant annoncé le départ dès cette semaine de 25 personnes sur une centaine que compte ce personnel international. Selon l'agence, qui dépend du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), l'ONU a aussi décidé de suspendre tous les déplacements en dehors de Damas et de retirer certaines de ses agences de la ville d'Alep (nord), théâtre de combats entre l'armée syrienne et les opposants.
"La situation de sécurité est devenue extrêmement difficile, y compris à Damas", a déclaré Radhouane Nouicer, coordinateur de l'aide humanitaire en Syrie, cité par IRIN. Les combats se sont étendus récemment aux abords de l'aéroport de Damas, où les vols ont dû être suspendus, et les liaisons téléphoniques et internet ont été interrompues pendant 48 heures.
Damas: le régime ne fait que défendre son peuple
Autre signe d'une tension croissante, les Etats-Unis ont de nouveau affirmé lundi s'inquiéter d'un recours prétendu du régime syrien à des armes chimiques contre sa population. "Nous sommes inquiets à l'idée qu'un régime de plus en plus assiégé (...) réfléchisse à l'utilisation d'armes chimiques contre les Syriens", a allégué le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
Damas a aussitôt répété sa position constante. "La Syrie réaffirme qu'elle ne fera pas usage de ce genre d'armes, si elle en possède, contre son peuple, quelles que soient les circonstances, car elle est en train de défendre son peuple", a déclaré une source au ministère des Affaires étrangères, citée par l'agence officielle Sana.
Ankara et Moscou ne sont pas parvenus à un accord
A Istanbul, le président russe Vladimir Poutine a condamné le déploiement attendu de missiles sol-air Patriot de l'Otan sur le territoire turc, instamment demandé par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. A l'issue de son premier déplacement à l'étranger depuis deux mois, M. Poutine a constaté ses divergences avec M. Erdogan sur le conflit syrien, entré dans son vingt-et-unième mois, mais a promis de poursuivre sa coopération pour y trouver une solution. "La Russie et la Turquie ne peuvent pas trouver pour le moment d'approche mutuelle sur les moyens de régler la situation en Syrie", a-t-il déclaré.
Sur la question des Patriot, M. Poutine a lancé une claire mise en garde. "Mettre en place des capacités supplémentaires sur la frontière n'apaise pas la situation mais au contraire l'exacerbe", a-t-il souligné. Il a affirmé une nouvelle fois être un "défenseur invétéré" du régime syrien, affichant sa préoccupation sur "l'avenir" du pays. Depuis des mois, la Russie a systématiquement mis son veto à tout projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant unilatéralement le régime syrien, sans imposer aucune sanction sur les insurgés armés.
Source: nouvelobs.com