Chantage français des Palestiniens à l’ONU: "la Saisine possible de la CPI est un risque"
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a déclaré mercredi que la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) par les Palestiniens, une fois ayant obtenu le statut d'Etat non membre de l'ONU, créerait "un obstacle à la reprise des négociations de paix que Paris souhaite".
"C'est une question complexe. Si l'on fait du droit pur, à partir du moment où il y a la reconnaissance d'un Etat, fut-il non membre et observateur, il aurait la possibilité de déférer tel ou tel Etat devant la cour de justice", a déclaré le ministre sur France Inter. "En revanche, si l'on veut aller vers la négociation et trouver une solution (de paix au Proche-Orient), il est évident qu'il ne faut pas utiliser tel ou tel élément qui mettrait l'ensemble" en difficulté, a-t-il allégué.
La France a annoncé mardi qu'elle voterait jeudi ou vendredi à New York en faveur de l'octroi à la Palestine du statut d'"Etat observateur non-membre" des Nations unies, devant l'Assemblée générale. La majorité des 193 Etats membres devrait voter pour ce statut rehaussé. Pour Laurent Fabius, "il faut qu'il y ait des négociations qui reprennent extrêmement vite". "Cela ne veut pas dire que nous admettions la colonisation qui est condamnée par toute une série de résolutions internationales et nous demandons qu'elle s'arrête", a prétendu M. Fabius. "Il ne faut pas qu'il y ait de geste qui empêche cette négociation, en particulier le développement de la colonisation", a-t-il répété.
"Quand nous nous apprêtons à voter pour une résolution, nous ne votons pas quel que soit le texte. Donc il y a des discussions pour faire que ce texte ne soit pas contreproductif, qu'il aille dans le sens de la reconnaissance de l'Etat palestinien mais, en même temps, qu'il ne contienne pas des éléments qui auraient comme conséquence d'empêcher la paix avec Israël", a allégué M. Fabius. "Il faudra que nous arrivions à rapprocher les points de vue et la France, à la fois l'amie d'Israël et des Palestiniens, dira son mot et essaiera de peser pour une solution de paix", a-t-il ajouté.
Ce statut, semblable à celui du Vatican, permettrait aux territoires palestiniens d'accéder à des organismes comme la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, où les Palestiniens pourraient porter plainte contre l'entité sioniste. "Israël" et ses alliés redoutent que les Palestiniens puissent saisir la CPI pour poursuivre les dirigeants israéliens, pour de maintes exactions commises à leur encontre, dont, entre autres, les innombrables massacres de civils et d'enfants. Londres et Washington ont quant à eux tenté en vain d'obtenir des Palestiniens la garantie qu'ils n'iront pas porter plainte à La Haye.
Selon le représentant palestinien à l'ONU Riyad Mansour, les Palestiniens ne vont pas alors "se précipiter pour rejoindre tous les organes liés à l'ONU dont la CPI", mais il a refusé d'exclure cette possibilité, notamment si "Israël" poursuit la colonisation des territoires palestiniens.
Sources : agences, édité par moqawama.org
"C'est une question complexe. Si l'on fait du droit pur, à partir du moment où il y a la reconnaissance d'un Etat, fut-il non membre et observateur, il aurait la possibilité de déférer tel ou tel Etat devant la cour de justice", a déclaré le ministre sur France Inter. "En revanche, si l'on veut aller vers la négociation et trouver une solution (de paix au Proche-Orient), il est évident qu'il ne faut pas utiliser tel ou tel élément qui mettrait l'ensemble" en difficulté, a-t-il allégué.
La France a annoncé mardi qu'elle voterait jeudi ou vendredi à New York en faveur de l'octroi à la Palestine du statut d'"Etat observateur non-membre" des Nations unies, devant l'Assemblée générale. La majorité des 193 Etats membres devrait voter pour ce statut rehaussé. Pour Laurent Fabius, "il faut qu'il y ait des négociations qui reprennent extrêmement vite". "Cela ne veut pas dire que nous admettions la colonisation qui est condamnée par toute une série de résolutions internationales et nous demandons qu'elle s'arrête", a prétendu M. Fabius. "Il ne faut pas qu'il y ait de geste qui empêche cette négociation, en particulier le développement de la colonisation", a-t-il répété.
"Quand nous nous apprêtons à voter pour une résolution, nous ne votons pas quel que soit le texte. Donc il y a des discussions pour faire que ce texte ne soit pas contreproductif, qu'il aille dans le sens de la reconnaissance de l'Etat palestinien mais, en même temps, qu'il ne contienne pas des éléments qui auraient comme conséquence d'empêcher la paix avec Israël", a allégué M. Fabius. "Il faudra que nous arrivions à rapprocher les points de vue et la France, à la fois l'amie d'Israël et des Palestiniens, dira son mot et essaiera de peser pour une solution de paix", a-t-il ajouté.
Ce statut, semblable à celui du Vatican, permettrait aux territoires palestiniens d'accéder à des organismes comme la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, où les Palestiniens pourraient porter plainte contre l'entité sioniste. "Israël" et ses alliés redoutent que les Palestiniens puissent saisir la CPI pour poursuivre les dirigeants israéliens, pour de maintes exactions commises à leur encontre, dont, entre autres, les innombrables massacres de civils et d'enfants. Londres et Washington ont quant à eux tenté en vain d'obtenir des Palestiniens la garantie qu'ils n'iront pas porter plainte à La Haye.
Selon le représentant palestinien à l'ONU Riyad Mansour, les Palestiniens ne vont pas alors "se précipiter pour rejoindre tous les organes liés à l'ONU dont la CPI", mais il a refusé d'exclure cette possibilité, notamment si "Israël" poursuit la colonisation des territoires palestiniens.
Sources : agences, édité par moqawama.org