Russie: Medvedev à Paris pour parler coopération et dossier syrien
Le président français François Hollande reçoit mardi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev pour une visite à Paris centrée sur la coopération mais qui sera aussi l'occasion de tenter de discuter du dossier syrien. Ce déplacement s'inscrit dans le cadre d'un séminaire intergouvernemental France-Russie présidé par les Premiers ministres des deux pays et consacré aux échanges économiques et culturels, souligne-t-on à Paris.
La Syrie ne devrait être abordée qu'à l'Elysée, où M. Medvedev doit rencontrer le président François Hollande mardi à 14h00 GMT, ajoute-t-on.
"C'est un dossier sur lequel nous avons sans doute quelques divergences avec la France, mais en même temps des points communs. La Russie comme la France veut trouver une solution politique, les divergences sont sur les moyens", relève l'ambassadeur russe en France, Alexandre Orlov.
La France et la Russie entretiennent une histoire d'"amour avec des hauts et des bas", estime de manière générale l'ambassadeur. Après vingt mois de conflit en Syrie, les Occidentaux, d'une part, les Russes et les Chinois d'autre part, s'opposent au Conseil de sécurité de l'ONU, les seconds refusant toute imposition de solution extérieure et ingérence dans les affaires intérieures du pays, voulues par les premiers.
L’Occident néglige le risque salafiste en Syrie, selon la Russie
"Il y a une divergence majeure. Les Occidentaux disent qu'il faut commencer par le départ de Bachar al-Assad, et nous, nous disons qu'il faut en terminer par-là", explique M. Orlov. Selon lui, les Occidentaux raisonnent trop à court terme sans mesurer le risque qu'une Syrie "wahhabite et salafiste" puisse se reproduire en Algérie, au Maroc, dans les pays du Golfe ou en Turquie.
L'idée, lancée récemment par Paris, de livrer des "armes défensives" à la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, a suscité la protestation des Russes, la considérant une "violation grossière" du droit international.
Ces derniers jours, Moscou s'est également alarmée d'un déploiement par l'Otan de missiles de défense antiaérienne Patriot en Turquie, souhaité par Ankara. Moscou affirme que cet acte représente un risque de "conflit armé grave".
Le séminaire intergouvernemental franco-russe annuel, tenu alternativement à Moscou et Paris, réunira les ministres français et russes des Transports, du Commerce extérieur, de l'Agro-alimentaire et probablement de l'Economie.
Les Affaires étrangères ne sont pas directement concernées. Laurent Fabius pourrait toutefois y participer au titre de la "diplomatie économique" qu'il défend.
Plusieurs accords devraient être signés, notamment sur l'agrandissement du lycée français de Moscou. Après la vente à Moscou de navires de guerre français Mistral, dont le premier est en construction à Saint-Nazaire en France, les deux pays sont "en négociations" pour des "petits bateaux" complétant le premier contrat, selon Alexandre Orlov. Il sera enfin question de la construction près de la Tour Eiffel d'une église orthodoxe russe. La mairie de Paris a jugé hideux le plan russe et des pressions françaises viennent d'aboutir à un retrait par Moscou de sa demande de permis de construire. Le projet d'église va être remanié.
Source: agence
La Syrie ne devrait être abordée qu'à l'Elysée, où M. Medvedev doit rencontrer le président François Hollande mardi à 14h00 GMT, ajoute-t-on.
"C'est un dossier sur lequel nous avons sans doute quelques divergences avec la France, mais en même temps des points communs. La Russie comme la France veut trouver une solution politique, les divergences sont sur les moyens", relève l'ambassadeur russe en France, Alexandre Orlov.
La France et la Russie entretiennent une histoire d'"amour avec des hauts et des bas", estime de manière générale l'ambassadeur. Après vingt mois de conflit en Syrie, les Occidentaux, d'une part, les Russes et les Chinois d'autre part, s'opposent au Conseil de sécurité de l'ONU, les seconds refusant toute imposition de solution extérieure et ingérence dans les affaires intérieures du pays, voulues par les premiers.
L’Occident néglige le risque salafiste en Syrie, selon la Russie
"Il y a une divergence majeure. Les Occidentaux disent qu'il faut commencer par le départ de Bachar al-Assad, et nous, nous disons qu'il faut en terminer par-là", explique M. Orlov. Selon lui, les Occidentaux raisonnent trop à court terme sans mesurer le risque qu'une Syrie "wahhabite et salafiste" puisse se reproduire en Algérie, au Maroc, dans les pays du Golfe ou en Turquie.
L'idée, lancée récemment par Paris, de livrer des "armes défensives" à la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, a suscité la protestation des Russes, la considérant une "violation grossière" du droit international.
Ces derniers jours, Moscou s'est également alarmée d'un déploiement par l'Otan de missiles de défense antiaérienne Patriot en Turquie, souhaité par Ankara. Moscou affirme que cet acte représente un risque de "conflit armé grave".
Le séminaire intergouvernemental franco-russe annuel, tenu alternativement à Moscou et Paris, réunira les ministres français et russes des Transports, du Commerce extérieur, de l'Agro-alimentaire et probablement de l'Economie.
Les Affaires étrangères ne sont pas directement concernées. Laurent Fabius pourrait toutefois y participer au titre de la "diplomatie économique" qu'il défend.
Plusieurs accords devraient être signés, notamment sur l'agrandissement du lycée français de Moscou. Après la vente à Moscou de navires de guerre français Mistral, dont le premier est en construction à Saint-Nazaire en France, les deux pays sont "en négociations" pour des "petits bateaux" complétant le premier contrat, selon Alexandre Orlov. Il sera enfin question de la construction près de la Tour Eiffel d'une église orthodoxe russe. La mairie de Paris a jugé hideux le plan russe et des pressions françaises viennent d'aboutir à un retrait par Moscou de sa demande de permis de construire. Le projet d'église va être remanié.
Source: agence