Une campagne contre l’islamophobie dérange en France
La régie publicitaire de la RATP (Régie autonome des transports parisiens) a refusé l'affichage des publicités contre l'islamophobie, a révélé mardi 13 novembre le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), à l'initiative de cette campagne.
Trois affiches et un spot
La campagne "Nous sommes la Nation" se décline sur trois affiches. L'une est une libre réinterprétation du Serment du Jeu de Paume, de David, où des citoyens – dont des femmes voilées – se saisissent du drapeau français et prêtent serment, la main levée.
Une autre représente une famille française en 2012, avec la mère, qui porte un voile sur la tête, le père et deux jumelles blondes avec des couettes en bas âge.
La dernière représente le trombinoscope de l'entourage d'une femme, en haut à gauche, suivi d'une galerie de portraits de ses proches.
Le CCIF explique aussi sa démarche dans une vidéo, où apparaissent des visages de plusieurs personnes représentatives de la société.
CCIF: "Des arguments infondés"
Après le rejet de ses affiches de campagne par la régie publicitaire de la RATP, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) constate que "les unes d'hebdomadaires stigmatisant les musulmans n'ont pas posé de problème" et dénonce "un contexte médiatico-politique qui rejette toute image normale de l'islam".
Le 31 octobre, le CCIF a lancé sa campagne, destinée à combattre les idées reçues à l'égard des Français musulmans. "Les Français musulmans font eux aussi partie de la Nation, par naissance, mais aussi par leur sentiment d'appartenance, par leur contribution quotidienne et historique à la vie du pays", expliquait le CCIF, qui souhaitait avec cette campagne "ouvrir le dialogue".
Le CCIF a rendu publique une lettre de Gérard Unger, président et directeur général de Metrobus, où ce dernier explique que "les trois visuels utilisent des signes religieux tels que le voile, et pour ce qui concerne le second également les péotes [longues mèches de cheveux portées par les hommes juifs orthodoxes], la soutane et la croix chrétienne". Par ailleurs, "le slogan 'nous sommes la Nation' et l'utilisation d'un emblème de la nation française qu'est le drapeau français relèvent du politique et d'une revendication politique", juge Gérard Unger.
"Ces arguments sont fallacieux et infondés : nous ne les comprenons pas. Nous n'avons absolument pas voulu transmettre un message politique. Je pense que des femmes voilées en position de citoyenne, qui sourient, n'est pas envisageable pour la régie publicitaire de la RATP", estime Sumeja Rahmani, à francetv info.
"Cette campagne vise à dénoncer les préjugés, les attitudes islamophobes et les discours stigmatisants qui divisent les citoyens plutôt que de les rassembler, alors que notre pays traverse une période difficile sur le plan social et économique", martèle le Collectif.
Source: agences.
Trois affiches et un spot
La campagne "Nous sommes la Nation" se décline sur trois affiches. L'une est une libre réinterprétation du Serment du Jeu de Paume, de David, où des citoyens – dont des femmes voilées – se saisissent du drapeau français et prêtent serment, la main levée.
Une autre représente une famille française en 2012, avec la mère, qui porte un voile sur la tête, le père et deux jumelles blondes avec des couettes en bas âge.
La dernière représente le trombinoscope de l'entourage d'une femme, en haut à gauche, suivi d'une galerie de portraits de ses proches.
CCIF: "Des arguments infondés"
Après le rejet de ses affiches de campagne par la régie publicitaire de la RATP, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) constate que "les unes d'hebdomadaires stigmatisant les musulmans n'ont pas posé de problème" et dénonce "un contexte médiatico-politique qui rejette toute image normale de l'islam".
Le 31 octobre, le CCIF a lancé sa campagne, destinée à combattre les idées reçues à l'égard des Français musulmans. "Les Français musulmans font eux aussi partie de la Nation, par naissance, mais aussi par leur sentiment d'appartenance, par leur contribution quotidienne et historique à la vie du pays", expliquait le CCIF, qui souhaitait avec cette campagne "ouvrir le dialogue".
Le CCIF a rendu publique une lettre de Gérard Unger, président et directeur général de Metrobus, où ce dernier explique que "les trois visuels utilisent des signes religieux tels que le voile, et pour ce qui concerne le second également les péotes [longues mèches de cheveux portées par les hommes juifs orthodoxes], la soutane et la croix chrétienne". Par ailleurs, "le slogan 'nous sommes la Nation' et l'utilisation d'un emblème de la nation française qu'est le drapeau français relèvent du politique et d'une revendication politique", juge Gérard Unger.
"Ces arguments sont fallacieux et infondés : nous ne les comprenons pas. Nous n'avons absolument pas voulu transmettre un message politique. Je pense que des femmes voilées en position de citoyenne, qui sourient, n'est pas envisageable pour la régie publicitaire de la RATP", estime Sumeja Rahmani, à francetv info.
"Cette campagne vise à dénoncer les préjugés, les attitudes islamophobes et les discours stigmatisants qui divisent les citoyens plutôt que de les rassembler, alors que notre pays traverse une période difficile sur le plan social et économique", martèle le Collectif.
Source: agences.