Washington ne reconnaît pas la Coalition nationale syrienne
Le président américain Barack Obama a refusé hier mercredi de reconnaître l'opposition syrienne comme gouvernement en exil. Contrairement à Obama, son homologue français, Fronçois Hollande était le premier président occidental à la reconnaître. De fait, Paris risque de faire cavalier seul.
"Je trouve encourageant que l'opposition syrienne ait créé un groupe plus uni qu'il ne l'était dans le passé", a affirmé M. Obama lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection. Cependant, nous ne sommes pas prêts à les reconnaître comme une sorte de gouvernement en exil".
Une étape importante mais insuffisante
De son côté, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a jugé "étape importante, mais insuffisante", la formation de la coalition, qui a remplacé le Conseil national syrien largement discrédité.
En riposte à cette reconnaissance, Damas a qualifié d'"immorale" la position de la France.
"Néanmoins, nous estimons qu'il s'agit d'un groupe représentatif", a-t-il ajouté.
Elle a également exhorté le nouveau groupe - la Coalition nationale syrienne pour les forces d'opposition et révolutionnaires – à respecter les engagements pris à Doha et commencer à influencer les événements sur le terrain. "Nous voulons voir prendre les mesures promises", a dit M. Clinton.
Mardi, Paris a reconnu la nouvelle coalition de l'opposition syrienne, comme "la seule représentante du peuple syrien" et a ouvert la voie à des livraisons d'armes à l'opposition, jusqu'ici refusées.
Pour Damas, la France "autorise l'assassinat de Syriens"
"Permettez-moi d'utiliser ce mot, c'est une position immorale car elle autorise l'assassinat de Syriens", a affirmé hier mercredi le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad
"Ils soutiennent les meurtriers, les terroristes et encouragent la destruction de la Syrie", déclare-t-il.
Source: agences