Syrie: violents combats autour de Damas
La capitale syrienne était en proie mercredi à de violents combats entre rebelles et soldats, des attaques visant pour la première fois les minorités religieuses en Syrie.
Toute juste réélu, le président américain Barack Obama a été appelé à agir rapidement pour tenter "de trouver une issue au conflit en Syrie", par le chef de l'ONU Ban Ki-moon et le Conseil national syrien (CNS) qui a espéré qu'il en fasse "l'une des priorités de sa politique étrangère".
Le CNS, principale coalition de l'opposition, élisait au Qatar une nouvelle direction plus représentative, pour se rendre en position de force à une réunion cruciale jeudi à Doha visant à unifier l'opposition, en présence d'acteurs internationaux.
Dans un contexte d'aggravation du conflit chez son voisin syrien, la Turquie touchée par des obus syriens et terre d'accueil pour des dizaines de milliers de réfugiés, a affirmé discuter avec l'Otan d'un éventuel déploiement de batteries de missiles sol-air et antimissiles Patriot sur son sol.
Un temps éclipsée par les fronts d'Idleb et d'Alep dans le Nord, la capitale syrienne, place forte du régime, est désormais au centre des violences.
En 48 heures, des attentats à la bombe et à la voiture piégée ont tué une trentaine de civils à Qoudsaya, la banlieue ouest de Damas, et dans le quartier de Mazzé dans la capitale même, des zones peuplées en majorité par des minorités religieuses.
Des tirs d'obus sur Mazzé, qui abrite des ambassades et des bâtiments de la Sécurité, ont tué trois civils, et une voiture piégée a fait un mort dans le quartier Qadam (sud), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
A Nabak, près de Damas, un kamikaze a lancé sa camionnette piégée sur une position de l'armée, tuant six soldats.
"Tournant significatif"
Au moins 101 personnes ont péri dans les violences à travers le pays mercredi, alors que le bilan de la guerre ne cesse de s'alourdir. "Les attaques à Mazzé constituent un tournant significatif, car pour la première fois, la communauté alaouite, jamais ciblée en tant que telle, est associée directement au régime et visée pour cela", explique à l'AFP Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo).
De nombreux fonctionnaires vivent à Qoudsaya et selon M. Balanche "on cherche à viser le régime à travers ses employés".
A proximité, le quartier de Hajar al-Aswad et le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk étaient en proie à de violents combats entre rebelles et combattants palestiniens anti-régime d'un côté et soldats et combattants palestiniens pro-régime de l'autre, selon des militants.
Alors que la guerre fait rage, le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a jugé "important d'unifier les vues de l'opposition, d'autant plus que (...) le régime ne restera pas longtemps" au pouvoir.
Le CNS élit une nouvelle direction
Après avoir été critiqué pour son manque de représentativité, le Conseil national syrien a élargi son comité général à 400 membres, dont un tiers représentent les acteurs du soulèvement à l'intérieur de la Syrie.
Après l'élection d'une nouvelle direction, il doit examiner jeudi à Doha avec d'autres opposants la création d'une nouvelle direction globale de l'opposition, en présence notamment de représentants des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France et de Turquie.
Dans le même temps, le gouvernement britannique a annoncé de prochaines discussions bilatérales avec des représentants de la rébellion dans un pays tiers dans le but d'unir l'opposition et d'arrêter la violence. Son chef, David Cameron, a visité en Jordanie un camp de réfugiés syriens et promis de faire plus sur le dossier syrien.
La Directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin, a rendu visite aux réfugiés syriens au Liban et s'est rendue dans un centre de distribution de tickets de rationnement, après des rencontres avec les dirigeants libanais qu'elle a remerciés pour leur accueil des réfugiés.
Source: lepoint.fr
Toute juste réélu, le président américain Barack Obama a été appelé à agir rapidement pour tenter "de trouver une issue au conflit en Syrie", par le chef de l'ONU Ban Ki-moon et le Conseil national syrien (CNS) qui a espéré qu'il en fasse "l'une des priorités de sa politique étrangère".
Le CNS, principale coalition de l'opposition, élisait au Qatar une nouvelle direction plus représentative, pour se rendre en position de force à une réunion cruciale jeudi à Doha visant à unifier l'opposition, en présence d'acteurs internationaux.
Dans un contexte d'aggravation du conflit chez son voisin syrien, la Turquie touchée par des obus syriens et terre d'accueil pour des dizaines de milliers de réfugiés, a affirmé discuter avec l'Otan d'un éventuel déploiement de batteries de missiles sol-air et antimissiles Patriot sur son sol.
Un temps éclipsée par les fronts d'Idleb et d'Alep dans le Nord, la capitale syrienne, place forte du régime, est désormais au centre des violences.
En 48 heures, des attentats à la bombe et à la voiture piégée ont tué une trentaine de civils à Qoudsaya, la banlieue ouest de Damas, et dans le quartier de Mazzé dans la capitale même, des zones peuplées en majorité par des minorités religieuses.
Des tirs d'obus sur Mazzé, qui abrite des ambassades et des bâtiments de la Sécurité, ont tué trois civils, et une voiture piégée a fait un mort dans le quartier Qadam (sud), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
A Nabak, près de Damas, un kamikaze a lancé sa camionnette piégée sur une position de l'armée, tuant six soldats.
"Tournant significatif"
Au moins 101 personnes ont péri dans les violences à travers le pays mercredi, alors que le bilan de la guerre ne cesse de s'alourdir. "Les attaques à Mazzé constituent un tournant significatif, car pour la première fois, la communauté alaouite, jamais ciblée en tant que telle, est associée directement au régime et visée pour cela", explique à l'AFP Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo).
De nombreux fonctionnaires vivent à Qoudsaya et selon M. Balanche "on cherche à viser le régime à travers ses employés".
A proximité, le quartier de Hajar al-Aswad et le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk étaient en proie à de violents combats entre rebelles et combattants palestiniens anti-régime d'un côté et soldats et combattants palestiniens pro-régime de l'autre, selon des militants.
Alors que la guerre fait rage, le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a jugé "important d'unifier les vues de l'opposition, d'autant plus que (...) le régime ne restera pas longtemps" au pouvoir.
Le CNS élit une nouvelle direction
Après avoir été critiqué pour son manque de représentativité, le Conseil national syrien a élargi son comité général à 400 membres, dont un tiers représentent les acteurs du soulèvement à l'intérieur de la Syrie.
Après l'élection d'une nouvelle direction, il doit examiner jeudi à Doha avec d'autres opposants la création d'une nouvelle direction globale de l'opposition, en présence notamment de représentants des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France et de Turquie.
Dans le même temps, le gouvernement britannique a annoncé de prochaines discussions bilatérales avec des représentants de la rébellion dans un pays tiers dans le but d'unir l'opposition et d'arrêter la violence. Son chef, David Cameron, a visité en Jordanie un camp de réfugiés syriens et promis de faire plus sur le dossier syrien.
La Directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin, a rendu visite aux réfugiés syriens au Liban et s'est rendue dans un centre de distribution de tickets de rationnement, après des rencontres avec les dirigeants libanais qu'elle a remerciés pour leur accueil des réfugiés.
Source: lepoint.fr